Relâchement interdit

Il faut vite tourner la page. Ou plus exactement,  garder les pieds sur terre pour se servir de ce formidable succès contre l'Espagne (72-66). Après être venus à bout des champions du monde en titre lors de la première journée du tournoi, les Tricolores n'ont pas le droit de se relâcher face au Liban. Une défaite gâcherait tout.  Sur le papier, le pays du Cèdre semble à la portée des protégés de Vincent Collet. Mais attention, les Libanais ne sont pas en reste en terme de confiance. Samedi, ils ont surpris le Canada (81-71), qui avait battu les Français à deux reprises en préparation. Et en 2006, le pays du Cèdre  avait décroché le plus grand succès de son histoire face à la France (74-73). Méfiance donc. "Il ne faut pas faire d'erreur face au Liban", a résumé Collet.

Leur point fort : Leur état d'esprit

Présents au Mondial grâce à une wild card décrochée par la fédération libanaise, les joueurs de Tab Baldwin, le sélectionneur américain, jouent avec passion. Ils n'ont rien à perdre. Et ils le disent haut et fort : ils sont là pour emmagasiner du vécu pour les championnats d'Asie, qualificatifs pour les Jeux.  "Pour nous, chaque succès est énorme. Le Championnat du monde n'a lieu que tous les quatre ans alors on prend tout ce qui nous arrive", a lâché Ali Mahmoud, samedi.

Leur point faible : Le manque de vécu au plus haut niveau

Le basket libanais n'est plus une inconnue. Les joueurs du pays du Cèdre disputent un Mondial pour la troisième fois consécutive (16e sur 16 en 2002 et 17e sur 24 en 2006). Mais voilà, une grande partie des Libanais jouent dans leur championnat et ne sont pas confrontés aux joutes des grandes compétitions (Euroligue ou NBA).

Le joueur à suivre : Fadi el-Khatib

Son charisme, son scoring et son expérience sont des atouts des poids pour le Liban. Depuis des années maintenant, le "Tigre" des parquets est le fer de lance de la sélection. La France peut en témoigner. Lors du Mondial 2006, il avait planté 29 points à 10 sur 14 aux tirs lors de la victoire libanaise contre la France (74-73). A 31 ans, l'ailier de l'équipe de Champville, un temps incertain, a déjà frappé face au Canada (31 pts, 8 rbs). La France est prévenue.