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MVP, ROY, MIP : Nos favoris pour les trophées

Antoine Pimmel

Mis à jour 11/04/2018 à 15:19 GMT+2

NBA – Alors que la saison régulière touche à sa fin, nous avons décerné nos lauréats pour les différentes récompenses individuelles décernées par la ligue chaque année. Les vainqueurs seront dévoilés le 25 juin prochain.

James Harden - Rudy Gobert - Ben Simmons

Crédit: Eurosport

MVP : James Harden

Cette fois, c’est sûr, c’est la bonne. Toujours placé, jamais gagnant jusqu’à présent, James Harden devrait enfin mettre la main sur le Graal. Une belle récompense après avoir terminé deuxième en 2015 (derrière Stephen Curry) et 2017 (Russell Westbrook). Par deux fois déjà, deux campagnes extraordinaires du barbu ont été effacées par des saisons historiques. Mais en 2018, c’est bien lui qui a établi des records. Avec plus de 30 points, plus de 8 passes et plus de 60% aux tirs pondérés, il rejoint des hauteurs atteintes seulement une fois, par Michael Jordan en 1989. Il est le meilleur marqueur et le troisième meilleur passeur. Il affiche la meilleure évaluation du championnat (PER : 29,8).
Pour faire plus simple : il réalise individuellement l’un des exercices offensifs les plus efficaces et complet de tous les temps. Son bagage technique est impressionnant. Frustrant pour tous ceux qui pestent devant les manies d’Harden, son vice pour obtenir des coups de sifflet en sa faveur, ses longues possessions où il dribble seul, ses isolations à outrance, etc. Mais c’est là la rampe de lancement des Rockets. Son arsenal est le moteur d’une machine qui gagne plus que toutes les autres.
Il est le meilleur joueur de la meilleure équipe (pour l’instant la seule à plus de 60 victoires – 65). Il a même progressé en défense. Il est temps de décoller les étiquettes. Bien entouré, la superstar texane a fait sa part du boulot de ce côté du parquet. Après tout, Harden était même considéré comme un potentiel stoppeur (et oui !) à ses débuts en NBA. Il est loin de pouvoir prétendre à ce rôle mais il prend presque 5 rebonds défensifs par match, figure dans le top quinze des ballons déviés et compile presque deux interceptions. Dans le fond, il n’y a pas vraiment de suspense : le MVP, c’est enfin lui.
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James Harden

Crédit: Getty Images

Meilleure progression (MIP) : Victor Oladipo

Alors là, du suspense, il n’y en a plus du tout et depuis longtemps. Il y a eu de belles progressions cette saison. Des Taurean Prince, Jaylen Brown, Jamal Murray, etc. La plupart de ces gars sont des sophomores. S’agit-il d’une vraie évolution ou d’un développement logique après avoir découvert la ligue un an auparavant ? La question se pose aussi pour Victor Oladipo.
L’arrière des Pacers a-t-il réellement progressé ou a-t-il simplement profité d’un changement de scénario ? C’est toute la problématique avec ce trophée flou auquel figurent des quantités de candidats chaque saison. Mais en s’affirmant comme un All-Star, le nouveau boss d’Indiana a franchi un cap. 23 points, 5 rebonds et plus de 4 passes avec surtout une belle qualification pour les playoffs. Ce n’était pas gagné d’avance et ça mérite donc bien une récompense.
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Victor Oladipo (Indiana)

Crédit: Getty Images

Rookie de l'année (ROY) : Ben Simmons

Ah, le grand débat du moment ! Qui doit donc être élu ROY ? D’abord, Ben Simmons doit-il vraiment être considéré comme un débutant ? De cette position découle toute la suite du raisonnement. Car ceux qui militent aujourd’hui en faveur de Donovan Mitchell – premier rookie à dépasser les 20 points par match depuis Blake Griffin en 2011 – insiste sur le fait que leur protégé n’a pas démarré sa carrière dans les mêmes conditions que l’Australien. Simmons a effectivement été drafté en 2016. Il n’a pas joué du tout au cours de sa première année dans la ligue en raison d’une blessure au pied. En revanche, il a pu bénéficier d’un staff NBA autour de lui au quotidien. Lui-même avouait avant le coup d’envoi de la saison en cours qu’il avait pu apprendre sans jouer et qu’il se sentait beaucoup plus fort que l’année précédente.
Mitchell est un formidable scoreur qui 1) sublime le jeu du Jazz grâce à sa capacité à scorer 2) profite tout de même du système en place pour briller. Ben Simmons est le système à Philly. Il est évidemment bien entouré aux Sixers. Mais il est déjà l’un des meilleurs joueurs du monde (top vingt-cinq ? Trente ?). Sans shoot. Et il n’a que 21 ans. Le même âge que son concurrent. Vraiment sûr de sa force – il ne paraît jamais stressé – le patron de Philadelphie a affirmé qu’il se sentait comme l’ultime favori au trophée. Il ne regarde même pas les autres rookies. Il faut dire que, statistiquement, il ne boxe pas dans la même catégorie que ses pairs. Il peut déjà être comparé aux plus grands joueurs de l’Histoire (dans leur première saison NBA) : 15,9 points, 8,2 rebonds, 8,2 passes, 1,8 interception. Des triples-doubles et des records à la pelle. La règle, c’est la règle. Et donc le ROY, c’est Ben Simmons.
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Ben Simmons (Philadelphia 76ers) vs Cleveland Cavaliers

Crédit: Getty Images

Défenseur de l'année (DPOY) : Rudy Gobert

La course au titre de meilleur défenseur de l’année est tellement ouverte… que cela pourrait faire les affaires de Rudy Gobert. Le Français a beau répéter haut et fort qu’il est de loin le seul prétendant au trophée – son avis se défend, c’est le sien – il n’y a pas de vrai favori. Chacun a ses forces et ses faiblesses. Kawhi Leonard, double lauréat, n’a joué que neuf matches. Draymond Green, tenant du titre, a lui aussi manqué quelques rencontres et il a parfois baissé le pied. Logique, après trois finales de suite. Al Horford, Kevin Durant ou encore Joël Embiid sont des prétendants. Symbole de cette difficulté à trancher, nous avons choisi un joueur différent à chacun de nos pointages dans la course aux différentes distinctions.
Horford a été le premier nommé. Puis KD. Et maintenant Gobert. Le géant tricolore n’a joué que 55 matches… ce qui est perçu comme le premier contre argument. Il a aussi évité plusieurs rencontres (pas par sa faute, il était blessé) qui opposaient le Jazz à l’une des dix meilleures attaques NBA. Mais ceci étant dit, il est vrai qu’il est probablement le défenseur qui a le plus d’impact sur le succès de son équipe.
Utah n’encaisse que 97,5 points sur 100 possessions quand il est sur le terrain. Il mène ainsi la ligue à l’efficacité défensive. Puis son retour a tellement transfiguré sa franchise ! Les joueurs de Salt Lake City sont allés s’installer dans le quatuor de tête de la redoutable Conférence Ouest depuis que Gobert s’est remis de sa blessure. Une véritable transformation. Les membres du Jazz seront nominés dans plusieurs catégories mais le trophée de DPOY est peut-être celui qu’ils ont le plus de chances de rapporter à Salt Lake City. Grâce à ‘Gobzilla’.
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Rudy Gobert avec Quin Snyder - 2017

Crédit: Getty Images

Coach de l'année (COY) : Brad Stevens

La cote de Quin Snyder ne cesse de monter… mais nous avons résisté. Même si le tacticien du Jazz est certainement l’un des meilleurs entraîneurs de la ligue. Il a su sublimer son groupe malgré les départs de Gordon Hayward, son seul All-Star, et George Hill, sa deuxième option, l’été dernier. Mais Brad Stevens a peut-être frappé encore plus fort.
Le génie des Celtics a hérité d’un effectif changé en profondeur. Avec des nouvelles stars (Kyrie Irving et… Hayward). Il a été contraint de chambouler tous ses plans dès les cinq premières minutes de la saison. Il a composé avec des quantités de blessures, dont celle de ses deux meilleurs joueurs. Et pourtant, Boston pointe toujours au deuxième rang de la Conférence Est avec 54 victoires. Stevens n’est pas seulement le COY, c’est peut-être même le meilleur coach de la ligue.
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Brad Stevens

Crédit: Getty Images

Sixième homme (6th Man) : Lou Williams

Comme pour le titre de MIP, il y a toujours pléthore de candidats pour le trophée de meilleur sixième homme. Entre ceux qui sont remplaçants mais jouent 35 minutes, ceux qui ont gonflé leurs stats en jouant 30 matches dans la peau d’un titulaire, etc. Délicat pour trancher. Mais Lou Williams est l’une des belles histoires de la saison. Il était presque un All-Star en sortant du banc tout en postant plus de 22 points et 5 passes. Paradoxalement, il était la première option offensive des Clippers – longtemps à la lutte pour les playoffs – tout en étant leur joker offensif.
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Lou Williams

Crédit: Getty Images

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