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NBA - Les New York Knicks renaissent enfin de leurs cendres… mais c’est quoi la suite ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 22/04/2021 à 15:43 GMT+2

NBA – Après huit ans de disette, les New York Knicks s’apprêtent à retrouver les playoffs. Un renouveau qui marquera peut-être la fin des moqueries envers la franchise mythique mais terriblement décevante. Alors, l’équipe de Manhattan serait-elle vraiment enfin sur la bonne voie ?

Julius Randle e i New York Knicks

Crédit: Getty Images

Les mots de Kevin Durant faisaient mal mais ils étaient probablement justes et réalistes. Quelques mois après son arrivée dans la grosse pomme, pour y défendre les couleurs des Nets, le double-champion NBA donnait son ressenti sur les Knicks et leur éventuel attrait auprès des meilleurs joueurs de la ligue. "Ils se voient comme une marque mais il faut qu’ils comprennent que la plupart des jeunes talents ne les ont jamais vus au sommet. Ils ne sont pas à la mode." KD disait tout haut ce que tout le monde pensait déjà tout bas depuis des années mais que les dirigeants new-yorkais refusaient de voir et d’admettre : malgré leur marché gigantesque et malgré son passé historique, les Knicks n’intéressent pas les superstars actuelles. D’ailleurs, en faisant l’affront de rejoindre Brooklyn, le rival, Durant ramenait la franchise de Manhattan à sa propre réalité. Celle d’une équipe médiocre, sans identité, sans projet, sans ligne directrice claire et sans résultat depuis presque une décennie.
Deux ans après, la situation est peut-être enfin en passe d’évoluer. Parce que les Knicks sont loin d’être ridicules cette saison. Au contraire même. Ils sont solides. Installés à la quatrième place de la Conférence Est et lancés sur une série de huit victoires consécutives. Une performance plus réalisée par l’équipe new-yorkaise depuis… 2014 ! Sept ans. Sept ans que les supporteurs n’avaient pas autant vibré. Et même huit, en remontant à la dernière qualification en playoffs.
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Tom Thibodeau 2019

Crédit: Getty Images

Quelle que soit la manière dont ils terminent la saison, les hommes de Tom Thibodeau ont déjà dépassé les attentes. Ils ont même déjà gagné plus de matches que lors des quatre exercices précédents. Même au-delà des résultats, ils donnent vraiment – enfin – le sentiment de construire quelque chose. D’aller dans le bons sens. Ce groupe forge petit à petit une âme sous l’impulsion du coach nommé en juillet dernier. C’est exactement ce qu’il manquait à l’organisation. Une culture. Le message de Thibodeau passe à merveille pour l’instant et ses ouailles jouent dur. Ils ne se laissent pas faire et ne se laissent pas abattre quand ils sont menés au score, même assez largement. Ils se donnent à fond. Et surtout, ils défendent. New York est la troisième équipe qui encaisse le moins de points sur 100 possessions après avoir été 23ème en 2020, 26ème en 2019 et 22ème en 2018. Les progrès sont indéniables.

Julius Randle comme moteur, RJ Barrett comme espoir

Les Knicks sont enfin compétitifs ! Et leur retour au premier plan suscite l’enthousiasme des supporteurs, vraiment pas gâtés depuis des années. Comment leur en vouloir quand ils s’enflamment après autant de saisons délicates. Les performances actuelles sont comme des bouffées d’air frais. En plus, les perspectives d’avenir sont plutôt intéressantes pour la franchise. Ils se sont trouvés en la personne de Julius Randle un joueur au cours du quel ils peuvent enfin bâtir un système. "C’est notre moteur", avoue même Tom Thibodeau. Désormais âgé de 26 ans, l’intérieur devenu All-Star pour la première fois cette année est en train de franchir un cap. Il a gagné en maturité et le voilà enfin à même d’assurer le leadership. Il a toujours fait des statistiques. Mais il n’a jamais eu autant d’impact. Hier soir encore, Randle compilait 40 points, 11 rebonds et 6 passes pour mener les siens à cette huitième victoire de suite. Il culmine à presque 24 points, 10 rebonds et 6 passes sur l’ensemble de la saison. Avec même 41% de réussite à trois-points, le symbole même de sa nouvelle dimension. Il mériterait même une mention (sans figurer dans le top-5) pour le MVP.
Autour de Randle, il y a RJ Barrett. Son évolution de sa première à sa deuxième saison dans la ligue est là aussi très encourageante. Le Canadien s’affirme petit à petit comme un ailier complet capable de créer, de scorer ou même d’évoluer sans le ballon. Son 38% à trois-points (contre 32% l’an dernier) laisse entrevoir l’espoir d’une progression significative parce que c’est justement ce qui doit l’aider à développer tout le reste de son jeu. Si les défenses adverses se mettent à respecter son adresse extérieure, et donc à le serrer de plus près, le troisième choix de la draft 2019 sera d’autant plus en mesure de faire parler son talent. Après tout, il n’a que 20 ans et il compte moins de 150 matches chez les pros. Il a le temps pour devenir un excellent joueur en NBA.

Enfin le retour des grands Knicks ?

Il manque peut-être encore un super talent prometteur pour vraiment penser que les Knicks seront à même de lutter pour le titre dans les années à venir. Randle est brillant mais il ne sera jamais LeBron James (et il n’y a qu’un seul LeBron James de toute façon). Barrett deviendra peut-être une star, mais l’imaginer porter une franchise dans un futur proche paraît tout de même osée. Immanuel Quickley et Mitchell Robinson sont les deux autres jeunes à potentiel du groupe. Mais en progressant maintenant, les Knicks ne seront plus à même de piocher les meilleurs choix à la draft. Et tant mieux ! Surtout qu’il y a d’autres méthodes pour débaucher un mâle alpha dans cette ligue.
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Teammates Zion Williamson #1 and RJ Barrett #5 of the Duke Blue Devils react against the Syracuse Orange during their game in the quarterfinal round of the 2019 Men's ACC Basketball Tournament at Spectrum Center on March 14, 2019 in Charlotte, North Carol

Crédit: Getty Images

En instaurant une culture solide, en montrant des vrais signes de progrès, la franchise new-yorkaise finira peut-être enfin par retrouver la cote auprès des meilleurs joueurs de la ligue. Il y a quelques jours, Zion Williamson, le meilleur ami de RJ Barrett, avouait que "le Madison Square Garden est la salle où j’aime le plus en dehors de New Orleans." Des propos qui ont évidemment provoqué les fantasmes de certains… alors c’est précipité de rêver de titre, de futur glorieux. Mais c’est ça, New York. C’est l’emballement. Pour rester plus réaliste, il est évident que l’équipe semble en bonne voie. Et la prochaine décennie s’annonce bien meilleure que les deux précédentes. Même s’il aurait été difficile de faire pire. Et encore quoique, avec les Knicks, on ne sait jamais.
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