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Joel Embiid, l'homme le plus détesté de la NBA ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 30/04/2024 à 17:23 GMT+2

Meilleur joueur de la saison dernière en NBA après des années à tourner autour, Joel Embiid avait été célébré pour ce qu'il est, un joueur fantastiquement doué. Les Playoffs 2024 donnent une autre lecture de la perception qu'a de lui l'environnement NBA. Ses mauvais gestes rappellent qu'il n'est pas toujours un joueur correct et d'ailleurs le nombre de ses détracteurs ne va qu'en grossissant.

Joel Embiid a-t-il plus de détracteurs que d'adorateurs ?

Crédit: Getty Images

Il n'y a pas qu'en France que Joel Embiid se construit des inimitiés. Si dans l'Hexagone, sa décision de jouer pour les Etats-Unis plutôt que de rejoindre les Bleus avait bien eu du mal à passer, la divulgation, par RMC, de la lettre qu'il aurait adressée à Emmanuel Macron pour demander la nationalité française dès 2017, a remis une pièce dans la machine. Outre-Atlantique aussi, le pivot commence à se faire une sacrée liste d'ennemis. C'est que son attitude lors du premier tour des Playoffs entre Philadelphie et New York le range souvent dans la case des incidents, et parfois des très mauvais gestes.
Internet ne pardonne pas grand-chose et quand un Joel Embiid au sol a attrapé le mollet de Mitchell Robinson pour l'empêcher de monter au dunk, au risque de le blesser (ce qu'il a "réussi" à faire), certains ont rappelé que le pivot des Sixers avait à son actif une longue liste de coups bas, de gestes qui paraissent mal maîtrisés aux yeux de ses fans et franchement volontaires aux yeux des autres. Robinson, et même Jalen Brunson dans le match 4 ont ajouté leurs noms aux côtés de Grant Williams, Jaylen Brown, John Collins, Marcus Smart, Giannis Antetokounmpo et d'autres… Le rappel est aussi cruel qu'indiscutable.

Moqué pour ses larmes

Comment expliquer alors que jusqu'à présent, et sans dire que le numéro 33 de Philadelphie jouissait d'une image immaculée, il passait facilement pour un joueur correct, coupable parfois de perdre ses nerfs ? Joel Embiid, c'est ce pivot technique à souhait qui doit se battre avec un corps fragile qui l'avait contraint à manquer ses deux premières saisons NBA, ce gamin talentueux venu sur le tard au basket, ce MVP de la saison dernière qui tente année après année de mener ses Sixers au titre.
On le moquait pour ses larmes après un match 7 qui avait vu Kawhi Leonard le crucifier pour les Toronto Raptors en 2019. Embiid était sur la photo mais du mauvais côté de la gloire, comme toujours, mais quand une star comme lui fend la carapace, il est rarement critiqué pour ça. On s'est parfois demandé s'il avait ce qu'il fallait - dans la tête, pas dans les mains -, pour aller au bout des Playoffs NBA, sa nemesis. Et puisqu'il est la principale menace adverse, certains publics aiment le prendre en grippe, à l'image de celui de New York qui fait beaucoup de bruit pour (ou plutôt contre) lui au Madison Square Garden, comme à Philadelphie, ce qui a passablement agacé la star, à l'extérieur même à la maison.

Entre performance dingue et mauvais gestes

L'agacement, voilà un thème qui revient de plus en plus pour Joel Embiid, jamais le dernier à se plaindre sur le terrain, ni à accentuer certains chocs pour obtenir des coups de sifflet, un sport très répandu chez les stars NBA. Son drame, c'est d'affronter des Knicks qui ont les traits de l'équipe chouchou, quand la sienne a tant déçu sous différentes formes, et avec lui comme fil conducteur, qu'une énième sortie de route ferait plus plaisir à la majorité que le contraire. Face à New York, et avec le rayonnement médiatique de la grosse pomme, tout est vu à travers un miroir grossissant.
Ainsi, même sa manière de répondre aux journalistes, tête baissée ou avec des lunettes de soleil, a été analysée. Il a dû répondre qu'il souffrait d'une paralysie du visage, expliquant qu'elle s'accompagnait de migraines et touchait son côté gauche. Un aveu qu'il a fait après avoir claqué 50 points dans une performance dingue (en 19 shoots seulement) pour remettre son équipe, qui avait laissé échapper les deux premiers matches, à flots. Depuis dimanche, les Sixers sont menés 3-1 dans leur série du 1er tour et le duel de mardi soir sera un match "à la vie, à la mort" pour eux.
Joel Embiid avait pourtant promis, après le match 2, que son équipe allait se qualifier quatre victoires à deux malgré des décisions arbitrales contraires. Jouant la victime d'un complot, il avait osé une telle annonce, ce qui est toujours périlleux mais l'homme à la triple nationalité ne recule devant pas grand-chose jusqu'à employer parfois des méthodes qui peuvent déplaire. Il n'a pas tenu sa promesse cette fois et ses adversaires lui rappelleront tôt ou tard.
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