Petite nuit pour Victor Wembanyama : c'est ça aussi, la vie de rookie

Il n'a pas l'apanage des contres en haute altitude. Victor Wembanyama, auteur d'une pléiade de blocks spectaculaires depuis ses débuts en NBA, a endossé le mauvais rôle dans la nuit de lundi à mardi (heure française), face à Isaiah Jackson et aux Pacers. Outre ce dunk repoussé, Wemby a signé son match le moins saignant en attaque (13 points, 3/12 au tir, 5/6 sur la ligne des lancers francs) et a pris une rouste avec les Spurs, dans l'Indiana (152-111).

Au lendemain d'une courte défaite face aux Raptors (116-123 après prolongation), encaissée à l'issue d'un match plein du n°1 de la draft 2023, San Antonio n'a pas fait le poids, et c'était prévisible. Wembanyama aurait même pu être laissé au repos sans que cela ne soit choquant. Son début de rencontre, pourtant timide, a correspondu avec une période correcte des siens. Ils n'étaient menés que de 3 points quand il est sorti… et de 16 quand il est revenu sur le parquet.

Même en demi-teinte, l'intérieur français a gobé 10 rebonds et présenté le meilleur ratio +/- du cinq de départ des Spurs (-9), en 21 minutes, son plus faible temps de jeu de la saison. Pauvre en enseignements, ce premier "back-to-back" (deux matches en deux jours) représentait une étape de son apprentissage. "Il a bien bougé", a sobrement commenté son coach, Gregg Popovich, caustique au moment de préciser que "seuls deux (de ses) gars (avaient) joué correctement" : Keldon Johnson et Zach Collins.

Après sept rencontres dans la Grande Ligue, Wemby flirte avec les 20 points de moyenne, a signé une pointe à 38, et n'est jamais tombé sous les 10, ce qui constitue une entame de carrière outre-Atlantique très solide, malgré le relatif couac de ce lundi. En termes de bilan, son équipe – à l'ambition limitée à court terme – bascule dans le négatif (3 succès, 4 revers) et se place en milieu de tableau à l'Ouest. Une sorte de retour dans le rang, sur les deux plans.

Wembanyama a tout de même brillé, par intermittence, à Indianapolis. Un "coast-to-coast" par-ci, un tir qui fait mouche de loin par-là : il reste une attraction, même dans cette version minimaliste et contrariée. Mercredi, c'est au Madison Square Garden qu'il est attendu, dans son plus bel apparat. "C'est incroyable (comme lieu), il y a eu tellement de grands moments sportifs. Aller jouer là-bas donne envie de faire de grandes performances collectives et individuelles", a-t-il prévenu dès dimanche.