Parker, l'ombre d'un doute

Tony Parker boite bas. Le meneur de jeu de l'équipe de France souffre toujours de la cuisse droite laissant planer le doute sur ses capacités actuelles. En l'espace de trois rencontres de préparation, il n'aura évolué que douze petites minutes sur le parquet face à l'Autriche. Bien maigre tout ça pour peaufiner un jeu collectif digne de ce nom. Dans l'entourage des Bleus, on tente de minimiser la blessure du meilleur joueur français pour gonfler un moral qu'on voudrait au beau fixe avant les échéances italiennes et finlandaises.

Pourtant, les questions demeurent concernant le véritable état de forme de TP. Déjà annoncé forfait pour le dernier match amical de jeudi prochain face à la Hongrie, le scoreur en chef de l'équipe nationale n'a pas encore confirmé sa présence pour le premier match face à l'Italie le 5 août à Cagliari. Il ne faut pas se voiler la face. La France avec ou sans Parker n'est plus la même équipe. A l'instar de Dirk Nowitzki avec l'Allemagne, le Spur est l'argument de poids dans le collectif bleu.

Vincent Collet entend ne pas être déstabilisé par les soucis physiques de son joueur. Pourtant, chaque jour qui s'égrène nous rapproche des confrontations de repêchages. L'idée même de voir Parker ne pas jouer à 100% prend de l'épaisseur. Quoiqu'il en soit, la présence du joueur est indispensable. Dans la configuration du groupe, il n'existe aucun autre vrai meneur de formation. Si Nando De Colo va progressivement descendre du poste 2 au poste 1 pour parfaire sa formation, il n'est clairement pas utilisé dans ce registre pour le moment.

Cela s'avèrerait bien juste en repêchages face à de solides italiens. Car l'enjeu lié à la présence de TP va au delà de son impact sur le jeu en lui-même. Son aura et sa capacité à mobiliser les troupes sont des données essentielles pour conduire les Bleus vers le chemin de la rédemption. Certes, l'implication des autres joueurs en attaque sera prépondérante mais sans une rampe de lancement aux initiales reconnues et respectées, les Bleus pourraient rapidement se mettre en danger.

Avec Tony Parker, tout est, de toute façon, envisageable. Même diminué, le patron des Bleus tentera le tout pour le tout afin d'être présent sur le parquet le 5 août prochain. Il reste à souhaiter que ses soucis physiques seront derrière lui. L'an passé, ses 28,3 points par match avait été insuffisant pour sauver la France du marasme. Mais qu'en aurait-il été sans sa présence ? On ose à peine l'imaginer...