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JO Pékin 2022 - Sprint Dames : Déception pour Bescond, Chevalier-Bouchet, Braisaz-Bouchet et Simon, Roeiseland en or

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 11/02/2022 à 11:52 GMT+1

JEUX OLYMPIQUES D'HIVER - Elles étaient toutes montées sur un podium cette saison en sprint en Coupe du monde. Anaïs Bescond (9e) mais surtout Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Anaïs Chevalier-Bouchet ont pourtant complètement manqué le rendez-vous olympique, terminant au delà du Top 20. A l'inverse, avec un 10/10 au tir, Marte Olsbu Roeiseland remporte l'or individuel pour la première fois.

Justine Braisaz-Bouchet, déçue après le sprint des JO

Crédit: Getty Images

Les Bleues sont passées à côté. Malgré la belle course d’Anaïs Bescond (9e, + 1'08''), le bilan global des Tricolores est bien morose, vendredi, après le sprint 7,5 km des Jeux Olympiques de Pékin. Médaillée d’argent sur l’individuel, Anaïs Chevalier-Bouchet a sombré (68e, 6/10) et ne prendra même pas le départ de la poursuite. Le contraste a été saisissant avec la puissance dégagée par Marte Olsbu Roeiseland (10/10), qui a décroché son premier titre olympique en individuel. La Norvégienne a survolé les débats et collé une avance confortable sur la concurrence en vue de la poursuite. Pas impériale sur les spatules, Elvira Oeberg (10/10, + 30’’) a profité d’une dernière boucle de folie pour déposséder Dorothea Wierer de la deuxième place. L’Italienne (10/10, + 37’’), très rapide sur le pas de tir, se contentera volontiers de la médaille de bronze.

Ni le tir, ni le ski : rien n'allait pour les Bleues

On va finir par ne plus reconnaître le site venté de Zhangjiakou tant redouté par le plateau de la Coupe du monde. Des températures douces (-9 degrés) pour l’endroit et un vent timide devaient offrir un cadre parfait aux Françaises, trop peu souvent en réussite sur le pas de tir. Peine perdue, et ce, dès le couché. Quatre biathlètes engagées, une balle chacune : pas le genre d’équité rêvée. Si en plus le ski ne suit pas, l’addition promet d’être salée. Habituée à truster le haut de la fiche statistique en temps de ski, Justine Braisaz-Bouchet (48e, 7/10) n’a signé que le 32e temps du jour sur les spatules. Une déliquescence surprise qui intervient au plus mauvais des moments.
Sa médaille d’argent devait la décoincer, lui permettre d’aborder la suite de sa quinzaine avec relâchement. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit pour l’Iséroise (68e, 6/10), jamais dans le rythme sur la piste et coupable d’une fébrilité inquiétante face aux cibles. Le constat n’est guère plus reluisant pour Julia Simon (29e, 17/20), une nouvelle fois en difficulté sur son debout, et déjà condamnée à un exploit sur la poursuite. Finalement, c’est celle qu’on attendait le moins dans le clan tricolore qui a sauvé le bilan des Bleues. Héroïque dans le dernier tour, solide sur le debout, Anaïs Bescond (9e, 9/10) a réalisé la course presque parfaite en vue de la poursuite, sa plus grande chance de médaille en individuel.
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Roeiseland rejoint Berger dans l’histoire

Une leçon et une claque. Les qualificatifs ont manqué à l’heure de décrire la course de Marte Olsbu Roeiseland (10/10), sur un nuage ce vendredi. La Norvégienne, dossard jaune de la Coupe du monde et grande favorite du jour, a volé sur la piste et éparpillé la concurrence aux quatre coins du site chinois. Surpuissante sur les spatules (1er temps de ski), la native d’Arendal a décroché son premier titre olympique en individuel et rejoint par la même occasion Tora Berger, jusque-là seule médaillée d’or norvégienne aux JO.
Celle qui a déjà la besace bien lourde de métaux (trois courses, trois médailles) peut déjà prévoir une place pour une breloque supplémentaire sur la poursuite, dont elle partira avec un matelas d’avance. Enfin médaillée, en argent, Elvira Oeberg (10/10) n’a pas encore retrouvé toutes ses facultés physiques, mais la Suédoise a puisé dans ses réserves au cours d'une dernière boucle de feu pour déposséder Dorothea Wierer (10/10) de la deuxième place. Consciente de l'écart à ski avec les plus véloces, l’Italienne a pris tous les risques sur les tapis, suffisant pour le bronze. Probablement pas pour jouer l'or sur la poursuite. A ce stade de la compétition, seule Roeiseland a son destin en main.
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