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"Ça semble facile…" et pourtant : les Bleues ont une "dynamique incroyable" à entretenir après leur victoire à Oberhof

Simon Farvacque

Mis à jour 07/01/2024 à 18:37 GMT+1

Le biathlon féminin mondial est teinté de bleu-blanc-rouge. La victoire des Françaises en relais, ce dimanche à Oberhof, s'inscrit dans la continuité de cinq succès individuels de rang. Pour Justine Braisaz-Bouchet, leader du classement général, Julia Simon, tenante du gros globe, et leur coach Cyril Burdet, l'imperfection du succès du jour est un rappel à l'ordre autant qu'une bonne nouvelle.

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Il y a la Norvège chez les hommes et la France chez les femmes. Comparer la domination des Bleues à celle de Johannes Boe et sa bande est un brin cocardier, voire excessif, puisqu'en face d'un Top 5 du classement général 100% norvégien, Justine Braisaz-Bouchet (1re) et Julia Simon (5e) ne sont que deux compatriotes dans le quintette de tête. Mais un drapeau tricolore s'est hissé au sommet lors des six dernières épreuves féminines de la Coupe du monde de biathlon.
Dimanche à Oberhof, c'est en équipe que les Françaises ont brillé. Après deux relais dames remportés par les Norvégiennes, la puissance individuelle des protégées de Cyril Burdet s'est exprimée collectivement, avec un succès logique à la clef. "La dynamique d'ensemble est assez incroyable, derrière Justine [Braisaz-Bouchet] qui montre la voie, Julia [Simon] reprend toutes les couleurs qu'elle avait l'an dernier, Sophie [Chauveau] commence à franchir des paliers", a énuméré le coach, au micro de L'Equipe.
"Quel meilleur moyen d'évacuer le Ruhpolding de l'année dernière ?", a-t-il ajouté concernant Chauveau, qui avait mal vécu sa défaillance au tir debout en janvier 2023 (deux tours de pénalité, en tant que troisième relayeuse). Les Bleues, qui luttaient avec la Norvège pour la victoire, avaient terminé sixièmes. Une issue similaire a flotté dans l'air à plusieurs reprises ce dimanche. Mais le cercle vertueux ne s'est pas enrayé.
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On est passées pas loin de la correctionnelle
"Chaque fois au debout, on est passées pas loin de la correctionnelle (trois pioches pour les trois Françaises précédemment citées, aucune pour Lou Jeanmonnot, NDLR), mais c'est aussi ça, les émotions du biathlon, a philosophé Braisaz-Bouchet, cinq victoires, dont quatre individuelles, lors des six dernières courses. Il ne faut pas croire que c'est toujours simple. On se bat sur le pas de tir et (ce dimanche) on s'est bien battues."
La meilleure biathlète au monde depuis un mois a pu compenser sur la piste son tir moyen – "comme d'hab', une fusée sur les skis", dixit Simon – mais son discours prudent s'entend. Il va au-delà de la langue de bois, et l'étiolement des résultats des Bleus, sans "e", ces derniers mois, en atteste d'une certaine manière. "Cette dynamique incroyable, il faut qu'on l'entretienne, ça semble facile mais c'est une remise en question de tous les jours", appuie Burdet.
L'entraîneur a même porté un regard exigeant, et en partie chambreur, sur Julia Simon, lorsqu'il a été interrogé à ses côtés : "Elle peut mieux faire." La tenante du gros globe de cristal, qui a décroché son premier succès de la saison samedi, le considère aussi : "Quand les jambes ne sont pas à 100%, il faut faire les efforts au bon moment, conserver de l'énergie (…) Il y a de la marge de progression, c'est bien pour la suite, que tout ne soit pas parfait."
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