Anaïs Chevalier-Bouchet 2e du sprint, podium historique pour les soeurs Oeberg

Quand les Oeberg chez les femmes imitent les Boe chez les hommes. Leader du classement général depuis sa victoire sur le sprint la semaine dernière, Hanna Oeberg a réédité sa performance, ce jeudi, sur le sprint de Kontiolahti. La Suédoise a glané une deuxième victoire de rang, devant la Française Anaïs Chevalier-Bouchet (10/10, +9"6) qui a donc offert le premier podium de sa saison à l'équipe de France. Elle était suivie de près par la sensation de ce début d'exercice : la jeune Elvira Oeberg (9/10, +27"9), sœur cadette de la vainqueure du jour. A 21 ans, la Suédoise monte sur le tout premier podium de sa carrière.

Si les courses se succèdent sans établir une hiérarchie nette chez les femmes, l'une d'entre elles semble avoir trouvé une régularité au top. Hanna Oeberg a une nouvelle fois été imprenable sur le sprint dont elle arborait déjà le dossard rouge de leader de la spécialité. En avance sur ses concurrentes dès le premier tir couché, la Suédoise a déroulé face aux cibles (10/10). Son sans faute lui a assuré la victoire, après les erreurs commises notamment par Marte Olsbu Roeiseland ou encore Denise Herrmann, malgré le quatrième temps de ski.

A contrario de la continuité dans laquelle la victoire d'Hanna Oeberg s'inscrit au vu de ses résultats ces dernières saisons, la performance d'Anaïs Chevalier-Bouchet a été remarquable. De retour après un an d'absence en raison de la naissance de son premier enfant, la Française n'a eu besoin que de deux courses pour se régler avant d'obtenir un premier podium. Premier podium individuel pour elle mais également première médaille pour tous les membres de l'équipe de France. Car, en l'absence du néo-retraité Martin Fourcade, Anaïs Chevalier-Boucher a rompu avec la tradition des premiers gros résultats de l'année habituellement ramenés par les hommes.

Porteuse du dossard 3, la Française avait comme point de repère la championne du monde Denise Herrmann, partie trente secondes avant elle. Avec l'Allemande comme base de référence, il n'y avait plus qu'à suivre le rythme et assurer sur le pas de tir. Ce fut chose faite grâce à un sixième temps de ski, à sept secondes seulement d'Hanna Oeberg, et un 10/10 au tir malgré un vent perturbant pour nombre de concurrentes. Il a néanmoins fallu patienter pour fêter cette deuxième place, tant la course de la jeune Elvira Oeberg a été flamboyante.

Arrivée sur le circuit professionnel la saison dernière, la dernière des Oeberg n'en finit plus d'étonner. Déjà lors de la première manche de Coupe du monde, la Suédoise de 21 ans avait surpris par son évolution drastique par rapport à l'année dernière. Mais cette fois-ci, elle a concrétisé les espoirs nourris par son staff par un podium dès sa troisième course. Même avec une faute sur son tir debout, Elvira Oeberg a mis au pas des championnes telles que Marte Olsbu Roeiseland en s'adjugeant le deuxième meilleur temps de ski, à seulement 0"7 de la Norvégienne. Le plateau est désormais prévenu, la meute suédoise emmenée par le tandem Oeberg peut faire des ravages cette saison, à commencer par la poursuite de dimanche.