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KONTIOLAHTI - "Une course sur laquelle s’appuyer” : les Bleus retiennent le positif

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 28/11/2020 à 20:03 GMT+1

KONTIOLAHTI – Auteur d’une belle course d’ensemble, les Français se sont tout de même montrés satisfaits de leur performance, encourageante pour la suite de la saison. Même si la déception de ne pas avoir joué le podium leur laisse un goût amer.

Quentin Fillon-Maillet sur le pas de tir, sur l'individuel de Kontiolahti

Crédit: Getty Images

Pour la première course de l’après-Fourcade, l’équipe de France rêvait sans doute d’un meilleur résultat. Non que celui-ci soit infamant, loin de là. Une 4e place pour Fillon-Maillet et trois hommes dans le top 10 (8e place pour Jacquelin, 9e pour Guigonnat), c’est une performance collective de qualité dont les Tricolores peuvent être fiers. Mais quand on sort d’une saison avec quatre hommes dans le top 6 du général et que l’on vise ouvertement, dans le cas de Fillon-Maillet, le gros globe de cristal, on ne peut pas vraiment s’en satisfaire. D’ailleurs, les Français ne se sont pas montrés particulièrement satisfaits après la course, laissant même transpirer la déception.
S’appuyer dessus pour être prêt pour le sprint
Je suis un peu déçu, avouait sur la chaine L’Equipe Quentin Fillon-Maillet. Je me bats pour la victoire et là, ça manque encore d’énergie sur les skis. Il y a de la déception de ne pas accrocher le podium, c’est sûr. Perdre pour deux secondes (son écart avec Erik Lesser, 3e) sur une quarantaine de minutes, c’est dur...” Huitième malgré un 18/20 au tir, Emilien Jacquelin pensait lui pouvoir faire mieux. “Ce n'est pas une mauvaise course mais pas non plus la meilleure que j'ai faite, estimait le champion du monde de poursuite. En analysant à chaud mes deux balles manquées, je pense que je suis un peu crispé et que je les retiens au lieu de faire un tir avec la simplicité que je peux avoir”. Mais, malgré cela, les Tricolores ne voulaient pas s’inquiéter.
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Mieux, ils sont persuadés que cet échec lui servira. “Je peux m'appuyer dessus pour être prêt pour le sprint (dimanche)”, expliquait Emilien Jacquelin. Auteur d’une faute sur le premier couché mais aussi sur le premier debout, le Grenoblois voulait avant tout retenir sa réaction, positive pour la suite du week-end. “J'ai réussi à retrouver de la simplicité sur les deux derniers tirs et c'est bien de l'avoir fait, avoue Jacquelin. Ça me permet d'avoir un peu plus confiance. J'ai pu montrer que mes tirs rapides et simples sont toujours présents”. Des tirs que lui seront précieux dimanche, à l’occasion du sprint disputé à Kontiolahti, dans l’optique de décrocher son premier podium de la saison.
Je tenais avant tout à me rassurer
Le podium, Quentin Fillon-Maillet y a longtemps cru mais le Jurassien a fini par payer physiquement la préparation en altitude de l’équipe de France. Des difficultés auxquelles il s’attendait et qui auront été moins pénalisantes que prévues. “Je suis rassuré par rapport à mes premières sensations qui sont correctes, constate le vice-champion du monde de sprint. Ce n’est pas exceptionnel sur les skis mais je ressors rassuré de la préparation que je peux valider avec cette course. Globalement, je perds un peu de temps sur chaque tour, j’ai manqué un peu d’énergie. On rentre aussi d’un stage en altitude, la forme devrait monter. Je n’étais pas focalisé spécialement sur cette première course mais je veux vraiment voir la saison dans sa globalité”. Et pour gagner sur le long terme, il est parfois nécessaire de sacrifier le succès immédiat.
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Emilien Jacquelin, lors de l'individuel de Kontiolahti

Crédit: Getty Images

Pour mieux construire sa saison et sa confiance en lui, le Jurassien n’a pas hésité à mettre le résultat brut de côté à Kontiolahti. “Sur une course comme celle-ci, j’avais envie de construire les tirs, mettre les bases, explique Fillon-Maillet. Il y a un des tirs en 35 secondes, c’est lent. Ça me fait perdre des secondes par rapport aux meilleurs tireurs. Mais je voulais avant tout me rassurer”. Chose qu'aura également réussie Emilien Jacquelin. “Sur les skis, j'ai plutôt bien lissé mon effort, analyse-t-il. C'est un point positif car j'avais tendance l'an dernier à partir très vite, puis à exploser. Ce n’était pas le cas aujourd'hui (samedi)”. De bon augure avant la suite de la saison, où les deux hommes, à l’image de l’ensemble de l’équipe de France, seront très attendus. Et une place d’honneur ne leur suffira pas.
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