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RUHPOLDING - Victoire du relais français - "C'est la force de cette équipe, on a cinq filles capables de jouer devant"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 14/01/2022 à 19:08 GMT+1

RUHPOLDING - Anaïs Bescond était au repos vendredi et ça n'a pas empêché les Bleues de gagner le relais avec Chloé Chevalier, et une Justine Braisaz-Boucher décisive lors du troisième relais. Satisfait du respect des consignes, Frédéric Jean a parlé de "quatre filles présentes, appliquées, vigilantes." De bon augure à moins d'un moins des Jeux Olympiques de Pékin.

Anaïs Chevalier-Bouchet, Chloé Chevalier, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon après leur victoire en relais à Ruhpolding le 14 janvier 2022

Crédit: Getty Images

L'équipe de France féminine nous a offert deux belles images, parmi bien d'autres, au bout de son relais victorieux, vendredi à Ruhpolding. Celle de l'arrivée de Julia Simon, drapeau tricolore en main, pour célébrer le second triomphe de l'hiver, après celui d'Ostersund. Et puis, il y a eu celle offerte par Justine Braisaz-Bouchet, qui avait eu le privilège d'achever le parcours de Bleues oriflamme bien haut, le 5 décembre en Suède.
Rompue aux honneurs, la licenciée des Saisies a laissé Chloé Chevalier savourer sa première victoire sur le podium, l'abandonnant même sur la boîte quelques secondes pour la bonne cause, celle des souvenirs impérissables. Pour saluer, aussi, l'entrée de la petite dernière dans le cercle des vainqueures, et insister sur la richesse du réservoir français, à quelques semaines des Jeux Olympiques de Pékin. "Depuis tout à l'heure, je dis "Hé, c'est la première fois, hé c'est la première fois !", a réagi Chloé Chevalier, à La Chaîne L'Equipe.

"Les quatre font le job"

La seule petite ombre au tableau fut évidemment le crève-cœur de ce temple réduit au silence imposé par le huis clos en ces temps de recrudescence des cas de Covid. Pour le reste, les Bleues ont savouré leurs parcours enchaînés qui ont fini par recaler les Suédoises à 35"1 et les Russes, auteures d'un beau retour, à 1'12"2. Derrière les masques, les sourires étaient de rigueur car chacune a montré, s'est prouvée quelque chose, dans un parfait esprit collectif.
Mission accomplie pour Anaïs Chevalier-Boucher, Chloé Chevalier, Justine Braisaz-Boucher et Julia Simon, qui ne se sont pas laissées distraire par leur statut de favorites en l'absence des Suédoises Hanna et Elvira Öberg et plusieurs pointures norvégiennes. La rotation imposée par le staff aussi, désireux de mettre au repos Anaïs Bescond, présente lors des six dernières victoires des Bleues.
"C'est la force de cette équipe cette année, c'est qu'on a cinq filles capables de jouer devant, s'est félicité Frédéric Jean, entraîneur de l'équipe de France. On a fait des choix, des impasses la semaine dernière, cette semaine, peut-être la semaine prochaine. Quand les quatre font le job, elles ont le niveau pour gagner."
Julia Simon à l'arrivée du relais français victorieux à Ruhpolding le 14 janvier 2022

"On ne nous sert jamais une victoire sur un plateau"

Il faut le dire, dans cette composition inédite, les Françaises n'étaient sûres de rien, d'autant que cinq nations différentes avaient remporté les six derniers relais de Coupe du monde. "C'est ce qu'on leur a dit hier, à la réunion : 'Vous êtes annoncées favorites, on va peut-être gagner, mais je n'ai jamais vu une course facile. On ne nous sert jamais une victoire sur un plateau'", a indiqué Frédéric Jean.
Avec sérieux, elles ont signé une deuxième victoire, comme les Suédoises, en faisant preuve d'abnégation. Après une faute au tir debout, Anaïs Chevalier-Boucher s'est retrouvée troisième à 20 secondes. Un retard que Chloé Chevalier a réduit à moins de quatre secondes avant le run d'Anaïs Chevalier-Boucher, qui a vite montré à l'Italienne Comolo et à la Bélarusse Kruchynkina qu'elle skiait et tirait dans une autre catégorie.

"Avec le respect des fondamentaux"

Pour finir, Julia Simon a tenu à distance l'ultime suédoise, manquant une cible au tir couché, pour un total de quatre pioches pour les Tricolores. "Je pense qu'on est toutes super fières de nos courses, a-t-elle estimé, à La Chaîne L'Equipe. Ce sont des belles courses mises bout à bout, et ça fait un beau relais. C'est vraiment trop bien !"
Et de pouvoir poursuivre dans un registre plus personnel. Auteure de trois fautes debout il y a deux jours, elle a rectifié le tir avec un sans-faute et tenait à le souligner. "Aujourd'hui, j'avais des objectifs sur le tir debout, a-t-elle dit. Je suis contente de l'avoir mis en place et je suis impatiente de savoir ce qu'il (Frédérique Jean) en a pensé derrière la jumelle, de la manière, de l'attitude. Qu'est-ce qu'il en ressort." Heureux, le technicien a parlé de "quatre filles présentes, appliquées, vigilantes", qui ont agi "avec le respect des fondamentaux", de ce qu'il "répète depuis un an et demi - deux ans".
"Je sais vraiment ce que je dois mettre en place sur le couché, à quels points je dois faire attention, a ajouté Julia Simon. Debout, on m'a dit que chez moi c'était plus naturel et sûrement plus facile, ce qui est vrai. Ce ne sont pas des tirs que j'arrive à reproduire tout le temps. C'est sûr que quand ça passe c'est beau, mais cette régularité, c'est ce que voulait Paulo. J'ai trouvé un point précis à travailler aujourd'hui. Ça fait que mes tirs sont un peu plus posés, un peu plus calmes. C'est ce que j'aimerai mettre en place pour la poursuite de dimanche et pour le reste des compétitions." A moins d'un mois des Jeux, l'équipe de France ne tient rien pour acquis.
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