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Ruhpolding | La Norvège encore imbattable, les Bleus battus par l'Italie pour le podium

Julien Chesnais

Mis à jour 11/01/2024 à 16:55 GMT+1

Qui réussira à les battre ? Malgré l'absence de Johannes Boe ce jeudi, l'équipe de Norvège a encore régné en maître sur le relais masculin, l'emportant devant l'Allemagne et l'Italie. La série est dingue : voilà onze relais de Coupe du monde consécutifs gagnés par l'équipe norvégienne. Les Bleus de Quentin Fillon-Maillet ont longtemps été à la bagarre pour le podium mais échouent au 4e rang.

Les Bleus frustrés par l'Italie, et la Norvège encore vainqueure : les temps forts en images

Pas de podium pour le relais messieurs ce jeudi. Mais une belle réaction. Quatre jours après le naufrage d'Oberhof (7e), le quatuor français a longtemps joué devant à Ruhpolding avant de terminer à une frustrante 4e place, douze secondes derrière l'Italie (+59"), qui complète le podium derrière l'intouchable Norvège et une Allemagne qui revient de loin (+45"). Malgré l'absence de Johannes Boe, laissé au repos, la Norvège reste invaincue cet hiver en relais messieurs (quatre victoires). Il s'agissait du dernier relais par genre avant les Mondiaux de Nove Mesto.
Après les trois premiers tirs, les Bleus avaient déjà fauté davantage (5) que le quatuor français lauréat hier du relais dames (4). Cela n'augurait rien de bon. Mais si la précision n'était pas vraiment au rendez-vous, l'ensemble s'est révélé suffisamment solide pour batailler avec les meilleures nations jusqu'à la fin. Placé en ouvreur, Eric Perrot (3 pioches) a franchement épaté sur les skis. Le cadet de la bande bleue était 8e à la sortie de son tir debout (+14") ? Il pointait en 2e position un tour plus loin, dans les skis de l'Allemagne, en ayant pris le soin de distancer au passage Sturla Laegreid, qui avait pourtant 4" de marge sur le Français de 22 ans.

Solide face aux cibles, Tarjei Boe a fait la différence

Dans le 2e relais, Emilien Jacquelin a été le plus prompt à lâcher les premières balles. Sans trop de réussite au couché (2 pioches). Mais il avait le feu sous les skis, comblant ses 17" de retard sur la tête de course en un tour, pour revenir au stade en compagnie de Johannes Dale-Skjevdal, Johannes Kuehn et l'Américain Sean Doherty. Suite au debout (1 pioche), Jacquelin a pris la tête en doublant Doherty en début de 3e tour. Kuehn (1 pioche) l'a ensuite rejoint A la mi-course, l'Allemagne et la France étaient donc en tête, quatre petites secondes devant la Norvège, qui a eu chaud sur le tir debout de Dale (3 pioches, 22" de retard sur Jacquelin en quittant le stade).
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Emilien Jacquelin, lors du relais masculin d'Oberhof - 07/01/2024

Crédit: Imago

Les trois nations sont restées ensemble deux tours durant, Benedikt Doll, Fabien Claude et Tarjei Boe ayant réussi le 5/5 au couché. La différence s'est faite au debout. Le Norvégien a sorti un nouveau tir parfait, tandis que l'Allemand est parti deux fois sur l'anneau de pénalité et le Français une. L'affaire semblait donc déjà entendue à l'entame du 4e relais. Avec 42" de marge, Vetle Christiansen n'avait plus qu'à valider une nouvelle victoire pour la Norvège. Derrière, elles étaient encore six nations pour les deux dernières places sur le podium.

L'Italie coiffe la France sur le fil

Quentin Fillon Maillet semblait bien parti pour conclure le relais bleu à la 2e place. C'était son rang à l'issue du tir couché, impeccable, avec 32" de retard seulement sur Christiansen (2 pioches) et 13" de marge sur Philipp Nawrath. Mais le Jurassien n'était pas dans un grand jour sur les skis. Un demi-tour plus loin, l'Allemand était déjà revenu sur lui, avec l'Italie et la Suisse en embuscade. "QFM" n'a pioché qu'une fois au debout, tout comme Nawrath.
Mais ce dernier, plus rapide face aux cibles, a lancé son dernier tour avec 9" de marge sur le Français, désormais accompagné de Tommaso Giacomel. Seule la 3e place restait possible pour la France. Mais l'Italien a réussi à distancer le quintuple médaillé olympique dès la première bosse. Une issue frustrante mais le tableau d'ensemble, encourageant, laisse espérer de bonnes choses pour les Bleus lors du sprint de samedi, à 14h30.
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