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Biathlon - Soldier Hollow : La France hors du coup sur le relais, grand chelem pour la Norvège

Julien Chesnais

Mis à jour 08/03/2024 à 22:15 GMT+1

Ce n'était pas le jour des Bleus à Soldier Hollow. En tête après le passage de Fabien Claude, les Tricolores se sont écroulés par la suite, terminant à la 8e place du relais masculin vendredi. La victoire est revenue à l'insatiable Norvège, qui a ainsi signé le grand chelem avec un cinquième succès en cinq relais. Elle s'est imposée devant l'Italie et l'Allemagne.

"C'est n'importe quoi" : Jacquelin a arrosé et les Bleus ont perdu gros

Le grand chelem et une revanche pour la Norvège. Ce vendredi à Soldier Hollow, les hommes en noir ont remporté le cinquième et dernier relais messieurs de l'hiver en coupe du monde. Ils avaient remporté les quatre précédents et raflent donc le globe de de la spécialité, déjà assuré pour eux avant le voyage aux Etats-Unis. Ils lavent ainsi l'affront des Mondiaux de Nove Mesto, le 17 février, où l'or promis était revenu à la Suède, seulement 5e cette fois-ci (+1'46"). L'Italie (+26") et l'Allemagne (+27") ont complété le podium tandis que la France a sombré face aux cibles (8e et 3'35" de retard).
En l'absence de Quentin Fillon Maillet, laissé au repos et remplacé par Antonin Guigonnat au poste de finisseur, les Bleus ont effectué quatre tours de pénalité et utilisé 13 pioches, soit le moins bon score au tir parmi les 19 nations classées. Tout avait pourtant très bien commencé pour les médaillés de bronze des Mondiaux. En très grande forme et malgré 3 pioches, Fabien Claude hissait même les siens en 1re position à l'issue du premier relais, en compagnie de la seule République Tchèque.

La remontée fantastique de Tarjei Boe

A cet instant, on se faisait plutôt du souci… pour la Norvège. Seul en tête au moment de s'installer pour le tir debout, Sturla Laegreid a en effet connu une craquante XXL en partant trois fois sur l'anneau de pénalité. Et c'est en 18e position, à 1'05" de la France, qu'il a lancé Tarjei Boe. Mais comme souvent, ce dernier a remis les siens sur les rails. On peut même parler de remontée fantastique puisqu'à l'issue de son passage (1 pioche, meilleur temps de ski avec 20" de mieux que Giacomel), la Norvège était déjà revenue sur la boîte (3e à 36").
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Trois tours de pénalité : l'étonnant craquage de Laegreid

Deux tours chacun pour Jacquelin et Perrot

En parallèle, Emilien Jacquelin s'est effondré dans un copier-coller presque parfait de Laegreid (sans faute au couché puis deux tours au debout). Il lâchait donc la tête à l'issue de son second tour et perdit même beaucoup dans le dernier tour, où Tarjei Boe l'a repris et déposé en un éclair. Rien n'était perdu pour la France, encore 7e à la mi-course (+1'06"). Mais dès son premier tir, Eric Perrot a lui aussi fait deux tours de pénalité, enterrant définitivement les chances françaises. Antonin Guigonnat (3 pioches) n'avait ainsi plus rien à gagner au moment de s'élancer (10e à 2'52"). Mais il a pu replacer les Bleus à la 8e place finale, le Finlandais Invenius le privant au sprint du 7e rang.
Devant, loin devant, Johannes Boe a fait la différence grâce à un 10/10 et un niveau de ski conforme à ses standards. Il a pu lancer Vetle Christiansen avec 36" d'avance sur les Etats-Unis, qui ont ravi le public en jouant le podium jusqu'au dernier tir (4e à l'arrivée, +1'30"). Christiansen n'a pas craqué (1 pioche). La victoire ne pouvait plus lui échapper à la sortie de son tir debout. La Norvège réalise donc le grand chelem en Coupe du monde de relais messieurs. Mais sans le titre mondial à la clé. Exactement comme l'an dernier.
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