Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

26 ans en prison pour rien et un combat : Dewey Bozella, innocent et invaincu

Laurent Vergne

Mis à jour 10/04/2020 à 13:08 GMT+2

Dewey Bozella a débuté et achevé sa carrière professionnelle en 2011. Il avait 52 ans. Vainqueur de son premier et dernier combat, il bouclait là la boucle de sa renaissance en assouvissant son rêve. Bozella avait alors passé la moitié de son existence derrière les barreaux, pour un crime qu'il n'avait pas commis.

Dewey Bozella - Raging Boxe.

Crédit: Eurosport

Raging Boxe, c'est la nouvelle rubrique d'Eurosport.fr consacrée à la folle histoire de la boxe. Un format bi-mensuel, à retrouver un vendredi sur deux, pour revenir sur les grandes et les petites histoires vécues sur les rings... et en dehors.
Nokia Theatre de Los Angeles. 13 juillet 2011. Cérémonie des ESPY Awards, la grand-messe du sport américain. Dans un cadre et une atmosphère digne des Oscars, on y décerne les prix d'athlète masculin et féminin de l'année, les révélations, le plus grand match, la plus grosse surprise, etc. Ainsi que le Arthur Ashe Courage Award, chaperonné par la chaine ESPN. Le lauréat se voit récompenser pour son histoire qui "transcende" le sport, selon la dénomination. Mohamed Ali, Billie Jean King ou Nelson Mandela l'ont déjà reçu par le passé.
Celui qui vient d'être appelé sur scène pour intégrer ce prestigieux palmarès s'appelle Dewey Bozella. Après avoir reçu son prix sur scène et savouré l'ovation, il ouvre son discours par une référence à Cus d'Amato, l'homme qui a découvert et protégé Mike Tyson à la sortie de l'adolescence, et dont il fut à la fois le formateur, l'entraîneur, et le père de substitution.
"Le grand Cus d'Amato a parlé un jour de la peur, raconte Bozella. Il disait :'les héros et les trouillards éprouvent la même chose, ils ont peur tous les deux. Mais le héros sait l'utiliser, il la projette sur son adversaire, alors que le trouillard fuit.' C'est une métaphore pour nous tous. Ne laisse jamais la peur définir qui tu es. Ne laisse jamais l'endroit d'où tu viens déterminer là où tu veux aller. Quand j'ai découvert cette phrase dans les premiers temps de mon séjour en prison, elle m'a inspiré. Je l'ai gardée en mémoire."
picture

Dewey Bozella aux ESPY Awards, en 2011.

Crédit: Getty Images

Dirty Harry

Si Bozella se réfère à d'Amato, c'est parce que la boxe l'a sauvé. Plus exactement, elle l'a "réveillé", comme il le dit. Il a 52 ans, dont plus la moitié derrière les barreaux, et une drôle de vie derrière lui. Son enfance, son adolescence, sa vie d'adulte, tout ressemble à une suite de chapitres d'un roman noir.
La sporadique présence de son père, Harry, qu'il surnommait secrètement "Dirty Harry", impose la violence au quotidien dans le cercle familial. Il a huit ans quand le paternel le frappe à la tête avec une batte de baseball. Un an plus tard, Harry le dégueulasse tabasse sa femme, une fois de plus. Une fois de trop. Le jeune Dewey voit sa mère, enceinte, mourir sous ses yeux. Son père prend la fuite. Il ne reviendra jamais.
Toute la fratrie est disséminée de famille d'accueil en famille d'accueil. Un de ses frères est poignardé à mort. Un autre tué par arme à feu. Un troisième succombe au sida. Lui survit, mais son sort n'a rien d'enviable : échec scolaire, violence, délinquance. Il fume, boit, vole. Et passe rapidement par la case prison pour des tentatives de braquages minables dans des épiceries et autres petits commerces. Mais c'est une bien plus grosse affaire qui va sceller son destin.

Emma Crapser, 92 ans

14 juillet 1977. Poughkeepsie, une centaine de kilomètres au nord de New York. Emma Crapser, 92 ans, rentre chez elle après avoir pris part à son hebdomadaire partie de bingo, à l'Eglise Saint-Joseph. Un couple d'amis l'a raccompagnée peu après 23 heures. Une fois dans son appartement, Mme Crapser est agressée et sauvagement tuée. Un mouchoir et un foulard lui ont été enfoncés au fond de la gorge pour la faire taire. Elle est morte étouffée. L'aspect sordide et lâche du meurtre met en émoi la petite ville.
La police pense à un cambriolage qui aurait mal tourné. Elle oriente son enquête vers les jeunes malfrats du coin. Les frères Smith, Lamar et Stanley, sont suspectés. Ils nient. Lamar assure avoir vu devant la maison d'Emma Crapser le soir du meurtre un type qu'il connait vaguement, Dewey Bozella, en compagnie d'un gamin de 15 ans, Wayne Moseley. A en croire Smith, ils essayaient de rentrer chez la vieille dame.
Trois semaines plus tard, Bozella, Moseley et un certain Elbert Pittman sont arrêtés. Pittman est soupçonné d'avoir fait le guet en cas de ronde de la police. En garde à vue, il affirme que Bozella est bien l'auteur de l'homicide, avant de se rétracter. Ses aveux lui ont été extorqués. Finalement, le Grand jury devant lequel les trois jeunes sont présentés décident de ne pas les inculper, faute d'éléments suffisants.

Le coupable idéal

L'affaire en reste là pendant six ans. Dewey Bozella continue d'errer dans une criminalité sans issue. Il passe vingt-deux mois en prison entre 1980 et 1982 pour cambriolage aggravé. Il est libre quand le meurtre d'Emma Crapser va le rattraper. En 1983, Wayne Moseley est en détention pour vol. Le procureur lui propose un deal : il réduira sa peine, avec libération conditionnelle immédiate, s'il témoigne contre Bozella dans l'affaire Crapser. Mosley accepte le pacte.
Lors du procès, en décembre 1983, il affirme : "Il (Bozella) l'a frappée au visage, sur le côté de la tête, et lui a donné plusieurs coups de pied. Ensuite, il lui a attaché ses mains et ses jambes."
Les frères Smith chargent également l'accusé. La défense pointe l'aspect contradictoire des témoignages sur certains points précis, le fait que tous ceux qui accablent Bozella sont des repris de justice, sur qui les enquêteurs et le bureau du procureur pouvaient aisément exercer une pression, ou encore l'absence de preuves matérielles. Mais rien n'y fait. Bozella, sans alibi solide, a tout du coupable idéal. Il est condamné pour meurtre.
Tout ce que tu as à faire, c'est signer ce papier, et tu rentres chez toi
Sept ans plus tard, un espoir inattendu. La justice ordonne un nouveau procès. Motif : le bureau du procureur est accusé de racisme. Il ne peut justifier son refus d'accepter deux jurés noirs dans le jury du procès de 1983, composé exclusivement de personnes blanches. Autre tuile pour l'accusation, Stanley Smith avoue avoir menti parce qu'il pensait que son frère était impliqué et craignait qu'il ne soit inculpé. Le dossier se vide un peu plus de sa substance. A tel point que William O'Neill, le procureur, préfère proposer un accord à la partie adverse : si Dewey Bozella plaide coupable et admet les faits, il n'y aura pas de second procès et il pourra retrouver aussitôt la liberté après avoir purgé sept années de détention.
"Tout ce que tu as à faire, c'est signer ce papier, et tu rentres chez toi", lui dit O'Neill. La tentation est grande. Mais Bozella refuse. "Je ne pouvais pas faire ça. Je préférais mourir en prison que d'avouer un meurtre que je n'avais pas commis", explique-t-il dans le documentaire 26 years, The Dewey Bozella Story. Le 13 décembre 1990, un second jury le condamne à nouveau. L'avocat de Bozella sort du procès tellement écœuré qu'il décide d'arrêter le droit et de changer de métier.
A Sing Sing, une des prisons les plus dures des Etats-Unis, Dewey Bozella s'est lancé à corps perdu dans les études et la boxe. Il enquille les diplômes et enchaine les combats. "J'étais en colère, j'étais frustré, je devenais fou. J'avais besoin de quelque chose pour évacuer tout ça, je devais trouver qui j'étais", raconte-t-il. Il sera boxeur. Une façon pour lui de payer sa dette. Non envers la société, à laquelle il ne doit rien dans l'affaire Crapser, mais envers lui-même : "j'ai toujours pensé que ce qui m'est arrivé était d'une certaine façon le fruit d'un mode de vie, le mien. Je n'avais pas été assez fort pour ne pas tomber dans la criminalité. A travers la boxe, je voulais devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un de bien."
picture

Dewey Bozella en 2017.

Crédit: Getty Images

Sur le ring de Sing Sing

Bob Jackson, un maton de Sing Sing, décide en 1985 de monter un programme durable et d'installer un ring dans la "Death House", la salle où, jadis, avaient lieu les exécutions. "Pour la première fois, je me sentais libre quand j'étais sur le ring", dit Dewey Bozella. La journée, il passe des heures à s'entraîner. Le soir, il prépare son Masters de théologie, qu'il obtiendra en 1988. Gants sur les poings, il devient une terreur. Sa réputation dépasse très vite les murs de Sing Sing. Bob Jackson obtient l'autorisation d'y organiser des combats en faisant venir les meilleurs amateurs du pays.
En 1989, Dewey Bozella, toujours invaincu, affronte le jeune Lou Del Valle, 21 ans, un des mi-lourds les plus prometteurs du pays. Bozella le secoue, domine le combat mais finit par être arrêté par l'arbitre à cause d'une coupure sous l'oeil qui le faisait saigner abondamment. Passé pro en 1992, Del Valle deviendra champion du monde des lourds-légers en 1996 en battant le grand Virgil Hill. Cela en dit long sur le potentiel de Dewey Bozella et le boxeur qu'il aurait pu être s'il avait été libre. "Sur le ring, c'était un lion, il imposait une guerre, se souvient Del Valle. J'ai eu de la chance ce jour-là. Sans sa blessure, il aurait probablement gagné. En repartant de Sing Sing, je m'étais dit 'wow, je m'en sors bien'".
Boxeur de talent, diplômé et prisonnier modèle, Bozella trouve aussi l'amour à Sing Sing. En 1995, il rencontre Trena Boone, une jeune institutrice venue rendre visite à son frère en prison, et l'épouse un an plus tard. Mais si l'homme a changé, la liberté lui est toujours refusée. "En prison, résume-t-il, vous êtes dans une boite. Chaque semaine, chaque minute, chaque jour, chaque mois, chaque année, chaque décennie... Il n'y a pas d'espoir."
picture

1986. Dewey Bozella prêt à monter sur le ring de Sing Sing.

Crédit: Getty Images

Il y a du Gerry Conlon dans cette affaire

En 2001, il contacte Innocence Project, une organisation caritative puissante, spécialisée dans les dossiers qu'elle considère comme des erreurs judiciaires probables. Pendant quatre ans, chaque semaine, Bozella envoie la même lettre quand, en 2005, il obtient enfin une réponse. Innocence Project se penche sur son cas et, convaincu de son innocence, parvient à convaincre un gros cabinet d'avocats new-yorkais, WilmerHale, de réétudier son dossier.
Ross Firsenbaum prend en charge la défense. "En parlant à Innocence Project, en rencontrant Dewey et en relisant les retranscriptions des deux procès, j'ai tout de suite été convaincu de son innocence, explique-t-il dans The Dewey Bozella Story. Mais il fallait pouvoir le prouver, et je n'avais aucune idée de la façon dont j'allais y parvenir." D'autant que, trois décennies après les faits, la plupart des pièces du dossier ont été détruites depuis longtemps.
Firsenbaum remonte alors à la source. Il entre en contact avec Arthur Regula, un des enquêteurs lors du meurtre en 1977. Au fil des années, celui-ci a commencé à douter de la culpabilité de Bozella. Comme dans un bon vieux polar, Regula a conservé des documents dans ses archives personnelles. Firsenbaum découvre alors, stupéfait, que des éléments ont été sciemment cachés à la défense par le bureau du procureur. "Il en résultait que l'histoire de Lamar Smith et celle de Mosley n'avaient absolument aucun sens. Rien ne tenait debout", assure l'avocat. Il y a du Gerry Conlon dans cette affaire.

Hopkins, légende vivante et ex-taulard

Le cabinet WilmerHale dépose une motion pour faire annuler la condamnation. Le 14 octobre 2009, la cour donne raison à Dewey Bozella. Mais il n'est pas encore libre. Le juge doit encore statuer sur la nécessité d'un troisième procès ou s'il referme définitivement le dossier. Le 28 octobre 2009, Bozella est définitivement lavé de tout soupçon. Il a passé vingt-six ans en prison. Pour rien.
L'histoire de Dewey Bozella a suscité un intérêt médiatique certain au moment de sa libération. L'exemplarité de son combat, son refus perpétuel d'admettre les faits (à quatre reprises, il aurait pu être libéré sur parole en plaidant coupable, à quatre reprises il a décliné l'offre) et les failles du système judiciaire le placent sur la scène nationale. Jusqu'à la soirée du 13 juillet 2011. Son discours touche le public du Nokia Theatre, composé en grande partie de stars du sport. Un homme, surtout, y trouve un écho particulier. Il s'appelle Bernard Hopkins.
A 46 ans, Hopkins est devenu trois mois plus tôt le plus vieux boxeur à gagner un championnat du monde. Roi des mi-lourds après avoir dominé les poids moyens pendant une décennie entière en devenant le premier à unifier la catégorie sur quatre fédérations, l'Américain est une légende vivante. Mais il revient de loin. En 1982, à 17 ans, Hopkins a été condamné à 18 ans de prison pour agression. Il en purgera cinq avant de se lancer dans la boxe à sa sortie. L'histoire de Dewey Bozella lui parle. Alors il va l'aider.
picture

Bernard Hopkins

Crédit: Getty Images

A quoi tu joues, bordel ? On va le tuer, ce mec
A 52 ans, Bozella a encore un rêve : monter sur le ring pour disputer un combat. Un vrai combat professionnel. "Pendant mes vingt-six années en prison, je n'ai entendu que 'ce n'est pas possible, tu n'y arriveras pas, il faut arrêter de rêver'. Mais j'y ai toujours cru. Toujours cru que la vérité finirait par éclater. Aujourd'hui, on me dit encore que c'est impossible de me battre à mon âge mais j'en rêve."
Le 15 octobre 2011, Bernard Hopkins doit défendre son titre WBC des mi-lourds face à Chad Dawson au Staples Center de Los Angeles. Il projette de faire combattre Bozella en amont de son championnat du monde lors de cette même réunion, et monte le tout avec l'aide de la société d'Oscar De la Hoya, Golden Boy Promotions. Il demande à un de ses entraîneurs, Danny Davis, de voir s'il peut le remettre sur pied.
Davis, qui ignore tout de l'histoire de Bozella, l'accueille à Philadelphie. Il lui fait faire trois-quatre exercices basiques à l'issue desquels son drôle de poulain parvient à peine à respirer. Le lendemain, Davis passe à huit exercices. L'ex-taulard souffre mais s'accroche. L'entraîneur le fait monter sur le ring. Après deux rounds à un rythme modéré, Bozella est affalé dans les cordes. La bave coule de ses lèvres. Danny Davis appelle Hopkins : "A quoi tu joues, bordel ? On va le tuer, ce mec." "J'avais l'impression qu'il était en désintoxe", dira le coach au Los Angeles Times.

Le soutien d'Obama

Mais Davis finit par être bluffé par la détermination de Dewey Bozella. A la fin de la semaine, ses progrès sont significatifs, et le quinqua a son punch pour lui. Il faudra dix jours de plus pour que Danny Davis, enfin mis au courant par Hopkins, ne comprenne d'où revient son nouveau protégé. "Le soir, je suis rentré chez moi, je me suis posé sur mon lit avec mon ordinateur. Et j'ai tout lu sur l'histoire de Dewey. Je pleurais comme un gosse en découvrant ce qu'il avait vécu."
Après un entraînement intensif de six semaines, et l'obtention in extremis de sa licence, Dewey Bozella est prêt à monter sur le ring. Il donne des interviews, se fait filmer par NBC en train de grimper quatre à quatre les Rocky Steps du Musée d'art de Philadelphie. Surtout, à une semaine de son combat, il reçoit un coup de téléphone. Barack Obama en personne l'a appelé pour lui souhaiter bonne chance.
Face à lui, Hopkins. Pas Bernard. Larry. Aucun lien. Ni familial ni pugilistique. Larry Hopkins, lui aussi professionnel depuis peu malgré ses 30 ans (22 de moins que Bozella, mais cela se voit à peine dans ses déplacements), compte trois combats à son actif. Pour trois défaites. Pendant le combat, sa principale activité consistera à cracher à six reprises son protège-dents. L'affrontement ne présente guère d'intérêt, mais la charge émotionnelle est forte : Dewey Bozella est là où il avait toujours voulu, et où il aurait toujours dû se trouver, dans ce carré enserré dans ses cordes.
Tendu pendant les deux premières reprises, lourdaud et lent, Bozella se décrispe peu à peu. Dans le dernier round, il signe même quelques jolis enchainements. Son crochet gauche a perdu de son explosivité. Mais tout le monde s'en fout. Au terme des quatre reprises, il est déclaré vainqueur à l'unanimité.
Je n'avais pas confiance en les juges
Bernard Hopkins ne cache pas son admiration pour son "protégé" : "Oui, je suis allé en prison, mais nos histoires n'ont rien de comparable. Dewey y a passé la moitié de sa vie. Pour sortir, il n'avait qu'à plaider coupable. Beaucoup de gens auraient fait ça, je l'aurais sans doute fait. J'ai beaucoup accompli dans ma carrière, et ma plus grande satisfaction, c'est d'être resté en liberté ces 23 dernières années. Mais à l'arrivée, ce que Dewey a fait dépasse de très loin mon histoire."
A 52 ans, dans une des plus grandes salles des Etats-Unis, en direct à la télévision, le premier combat de sa carrière professionnelle se solde par une victoire. Ce sera la dernière. "Il n'y aura pas d'autre combat, assure-t-il sur le ring sur HBO. La boxe, c'est une affaire de gamins, pas de vieillards. Mais j'ai vécu mon rêve. Ce moment-là, j'en ai rêvé pendant 26 ans."
Ce combat, même avec ses limites techniques, a des airs métaphoriques. Comme en prison, il s'est battu jusqu'au bout. Alors qu'il semblait de toute façon assuré de gagner aux points, on le vit se ruer encore sur son adversaire jusque dans les dernières secondes de l'ultime round. "Pourquoi cette tactique ?", s'enquiert Max Kellerman, l'analyste de HBO. La réponse fut au moins autant celle de l'innocent condamné à tort que du boxeur invaincu : "Je n'avais pas confiance en les juges."
picture

Dewey Bozella après son combat victorieux.

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité