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Estanguet dans l'histoire?

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/08/2008 à 08:00 GMT+2

Tony Estanguet a l'occasion de marquer l'histoire en devenant, à Pékin, le premier Tricolore à décrocher trois titres olympiques consécutifs. Figure de proue de son sport, il sera épaulé par Fabien Lefèvre, autre grande chance de médaille.

Avec le début des épreuves de canoë-kayak slalom lundi commence la quête de Tony Estanguet et Fabien Lefèvre, chercheurs d'or olympique sur le spectaculaire bassin de Shunyi, à 40 km au nord de Pékin, avec pour le premier l'occasion d'entrer dans la légende du sport français. Si le Palois de 30 ans franchit sans encombre les qualifications lundi et remporte, le lendemain, sa troisième médaille d'or consécutive en canoë monoplace, il deviendra le premier Français à réaliser un tel triplé en individuel. Un exploit historique qui fait rêver Estanguet depuis au moins deux ans, même si, entre-temps, le rôle de porte-drapeau français pour la cérémonie d'ouverture vendredi, lui a donné matière à divertissement.
Sa faculté à récupérer de cette soirée éprouvante en termes d'attente et d'émotions sera une des clés de son duel avec son rival de toujours, le Slovaque Michal Martikan, contre qui il ne partira pas forcément favori. "Je ne l'ai pas vu rater une seule sortie d'entraînement, on sent qu'il est affamé et qu'il veut récupérer ce titre olympique", témoigne Estanguet. Champion olympique en 1996, Martikan avait cru pendant quelques minutes avoir l'or en poche aux Jeux d'Athènes avant d'être déclassé au profit du Français à cause d'une porte touchée. "C'est un sacré mec qu'il faut aller chercher, ça fait deux ans que je ne l'ai pas battu sur un grand championnat, il a largement dominé les deux derniers championnats d'Europe et du monde, il n'y a pas eu photo, c'est l'homme à battre", insiste Estanguet qui cite également l'Australien Bell, le Britannique Florence et le Tchèque Jezek parmi les prétendants.
Lefèvre grandissime favori
Si on attend beaucoup Tony Estanguet, la probabilité de voir le kayakiste Fabien Lefèvre décrocher l'or est sans doute plus importante. "On peut dire ça, oui", souligne le directeur des équipes de France Christophe Prigent, tellement l'Orléanais d'origine a dominé la saison. Intouchable depuis le début de l'année, "Fabulous Fab", champion du monde 2002 et 2003, voudra effacer sa déception des JO d'Athènes où sa troisième place était loin de répondre à ses attentes. A l'époque c'était un autre Français, Benoît Peschier, qui avait remporté le titre et Lefèvre brle aujourd'hui de l'imiter. Après avoir battu Peschier ainsi que deux autres champions du monde (Combot et Billaut) aux sélections françaises, il avait déclaré: "Oui je vais être champion. Obligé. Sinon j'aurais honte de regarder les autres dans les yeux."
Alors que, pour la première fois, il n'y aura qu'un bateau par nation dans chacune des quatre catégories, la pression sera forte sur les épaules de Lefèvre qui accepte l'étiquette de grand favori face à une concurrence (Kauzer, Grimm, Walsh, Molmenti) qu'il a écrasée ces dernières semaines. Jeudi, ce sera au tour d'Emilie Fer, en kayak dames, et de l'équipage Martin Braud-Cédric Forgit, en canoë biplace, de partir à la chasse aux médailles. Leurs chances sont plus minces mais Christophe Prigent ne peut s'empêcher de rêver: "J'aimerais bien que mes quatre bateaux reviennent avec une médaille."
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