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Silverwave en pleine lumière !

Allison Nicolleau

Mis à jour 09/04/2015 à 03:00 GMT+2

Acheté une belle somme lors des ventes Arqana de novembre par Alain Couetil, Silverwave avait comme avantage d'être le frère de Stormy River. Mais pas que.

Silverwave, nouveau champion.

Crédit: Panoramic

Fils de Silver Frost et de Miss Bio, Silverwave avait déjà avant coup un passeport sanguin des plus attractifs. Sa mère, soeur de la double gagnante de groupes américains Fantastic Filly, n'avait pas été présentée en compétition, comme une bonne partie de ses frères et soeurs, mais avait déjà produit de bons chevaux, à commencer par Saphir River, fils de Slickly. Le cheval gris, performant à Auteuil puisque second de La Segnora dans le groupe 1 Grand Prix d'Automne, fut envoyé poursuivre sa carrière à bon niveau Outre-Manche, sans jamais parvenir à se maintenir dans la catégorie qui lui semblait promise. Mieux, Miss Bio offrait à Verglas un véritable champion : Stormy River. Le poulain présente de véritables similitudes avec le père de Silverwave, ceci expliquant sa naissance.
Stormy River ( frère de Silverwave ) et Silver Frost ( père de Silverwave ) sont tous deux fils de Verglas. Le premier s'est placé second du Critérium International, le second y saisissait plus tard une troisième place. Vainqueurs du Prix de Fontainebleau, sortie de champions, ils ont été tous deux performants dans la Poule d'Essai des Poulains. Stormy River était troisième dans la foulée, Silver Frost était sacré. Ils se sont également placés derrière le podium d'un Prix Jacques le Marois. Stormy River a même fait bien mieux. Il a été second des St James's Palace Stakes, premier du Prix Jean Prat, second du Moulin de Longchamp et quatrième de peu dans le Prix la Forêt.

Silverwave a été acheté aux ventes d'automne d'Arqana pour le prix doré de 420 000 euros. Alain Couetil l'avait acquis pour ses clients Hspirit, dont la casaque rose est connue grâce à Spiritjim. Monté par Adrien Fouassier, le poulain bai a remporté ses quatre sorties. Il a fait ses débuts discrètement à la mi-octobre sur la piste en sable de Pornichet. Pour sa première sortie publique, il hésitait sur quelques foulées à la sortie des stalles puis se plaçait à l'arrière-garde. Il a soutenu le mouvement arrondi du tournant, n'a pas perdu de terrain à l'accélération, et s'est équilibré en un éclair. Son changement de vitesse est venu aussitôt, il s'est échappé jusqu'au poteau.
Trois semaines plus tard, il était de retour sur le même parcours. Les 1700 m de sable se montrant plus secs sous ses sabots. Silverwave a pris la tête d'un maigre peloton, s'y propulsant naturellement. A la sortie du dernier tournant, alors que la concurrence se rassemblait derrière sa croupe, il a accéléré immédiatement et a pris de l'avance jusqu'au poteau.

De retour à trois ans, le pensionnaire de Alain Couetil a découvert la piste d'Angers, sa pelouse et son double kilomètre. Le 15 mars dernier, il prenait de nouveau la tête d'une épreuve et s'envolait. Lundi, le poulain se mesurait aux espoirs de France dans le Prix la Force, un groupe 3 disputé à Longchamp. Parti derrière, il a tenté de prendre le sillage du favori Epicuris mais l'a abandonné aussitôt. Epicuris, élève de Christiane Head-Maarek, a pris la tête de l'épreuve, et a été contré tout au long du parcours. Les foulées lourdes, hautes, si particulières, le poulain n'est pas parvenu à répondre à l'attaque survenue pleine piste à une centaine de mètres du poteau. Silverwave, vêtu de rose, a offert un coup de rein affaissé sur la piste parisienne. Un premier groupe pour son père. Un groupe précieux, pour Alain Couetil comme pour Adrien Fouassier.

Silverwave est un cheval à suivre. Son talent semble solide.
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