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Avant Milan-Sanremo | "Un palmarès unique" : Tadej Pogacar, historique à plus d'un titre ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 16/03/2024 à 10:11 GMT+1

Samedi, Tadej Pogacar enfilera le maillot pour sa deuxième course de la saison après des Strade Bianche qu'il a écrasées. Sur Milan-Sanremo, une course qui lui échappe encore, le Slovène comptera sur une formation UAE-Team Emirates en ordre de marche pour l'envoyer sur orbite. Favori numéro un, Pogacar pourrait ajouter une nouvelle ligne à son incroyable palmarès, et pas la moins belle.

Pogacar va-t-il… et doit-il attaquer dans la Cipressa ?

Le peloton a à peine eu le temps de se remettre de l'énorme coup de bambou pris sur la tête aux Strade Bianche qu'il va falloir se coltiner à nouveau le dynamiteur, Tadej Pogacar. Le long de la mer, ses adversaires retrouveront des paysages splendides sur Milan-Sanremo ce samedi mais le Slovène les laissera-t-il seulement admirer l'horizon et ce bleu aussi parfait que profond ? A priori oui. Si Pogacar a des défauts, mais pas beaucoup, se lancer dans des entreprises impossibles n'en fait pas partie. En revanche, il faudra avoir le cœur bien accroché quand "Pogi", qui vient pour marquer l'histoire, et ses "UAE boys" lanceront la bagarre.
Faut-il encore s'en étonner ? Quand il est là, Pogacar est au centre des débats, quelle que soit la course puisqu'il ne choisit que des courses qu'il peut gagner (l'inverse existe-t-il ?), et quand il ne l'est pas… c'est à peu près la même chose. La performance de Jonas Vingegaard sur Tirreno-Adriatico n'a-t-elle pas aussi été jugée à l'aune de son absence ? Et sur Milan-Sanremo, a priori une course qui peut sourire à de très nombreux profils même si les sprinters tirent la langue depuis Arnaud Démare il y a huit ans déjà, n'est-il pas le favori numéro un ?
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Van der Poel : "C'est très difficile d'y aller seul dès la Cipressa"

Le favori de Gilbert

C'est l'avis de notre consultant Philippe Gilbert qui a toujours buté sur la Primavera dans sa quête des 5 Monuments et qui voit d'ailleurs en Pogacar un candidat plus que sérieux à cet incroyable exploit. "Je ne vois pas de favori cette année sur Milan-Sanremo, lance-t-il avant de se raviser. Si, Pogacar quand même. Les UAE vont dynamiter la course et il est capable de gagner." L'ajout d'un Isaac Del Toro à la composition de l'équipe du Slovène accrédite d'ailleurs la théorie.
"Si Pogacar veut gagner, il doit assurer une course vraiment difficile et amener Van der Poel à la limite avant le Poggio, anticipe Jens Voigt, autre consultant pour . C'est la seule façon pour lui de le battre. Sinon il ne pourra pas se débarrasser de lui".
Si l'on était un brin sérieux, on écarterait d'un revers de la main l'attaque dans la Cipressa. Le plan a du panache et Pogacar n'en manque pas mais Milan-Sanremo ne se gagne pas à 80 kilomètres de l'arrivée comme les Strade Bianche, pas plus qu'à 20 bornes de la Via Roma. Comme chaque année, tout se jouera dans le Poggio, sa montée ou sa descente. Van der Poel avait conquis la première en 2023, Mohoric la seconde en 2022 mais à chaque fois Pogacar avait tiré le premier et plutôt deux (voire trois) fois qu'une.
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Ce n'est pas Vingegaard qui préfèrera gagner six fois le Tour plutôt que le Giro
"Comme nous l'avons déjà vu, cette course est l'une des plus difficiles à gagner et peut se terminer de plusieurs façons, glissait Pogacar en milieu de semaine. Il est certain que nous allons élaborer un plan et nous placer dans la meilleure position possible. C'est une course que nous aimerions beaucoup gagner." Pogi a beau enchaîner les lapalissades, le message est passé et c'est à sa roue qu'il faudra s'accrocher si on veut lorgner le succès. Encore faut-il le pouvoir, ce qui devrait réduire le champ des possibles à une poignée, tout au plus, de coureurs.
Puisqu'il découvrira le Giro en mai prochain (à suivre sur Eurosport) et que personne ne l'image le perdre, Pogacar a samedi l'occasion de faire un grand pas vers un superbe doublé italien en remportant Milan-Sanremo. Décrocher le premier Monument et le premier Grand Tour de la saison ne serait pas une première mais seuls quelques champions l'ont fait dans l'après-guerre (Coppi, Merckx, Saronni, Moser, Fignon et Bugno) et plus personne ne l'a approché depuis 1990. On ajoutera qu'à part Vincenzo Nibali, aucun vainqueur de grands tours n'a triomphé à Sanremo depuis bientôt 30 ans.
"Il aime l'histoire du cyclisme, rappelle Gilbert. Il est venu gagner le Tour des Flandres, ça je dis chapeau pour un prétendant au Tour de France. Il veut gagner le Giro, Milan-Sanremo... Il veut se faire un palmarès unique. Ce n'est pas Vingegaard qui préfèrera gagner six fois le Tour plutôt que le Giro. Pogacar, ce qu'il fait c'est osé et c'est beau. Moi qui a rêvé de gagner les cinq Monuments, j'ai envie de voir un coureur le faire." Voilà un autre débat qui surgira à nouveau si samedi soir, Tadej Pogacar en compte quatre à son palmarès.
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