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Giro 2024 : Geraint Thomas, Romain Bardet, Daniel Martinez… Derrière Tadej Pogacar, la lutte pour le podium fera rage

Raphaël Brosse

Mis à jour 02/05/2024 à 21:24 GMT+2

Quasiment imbattable cette année, Tadej Pogacar sera le grand favori du Giro 2024, qui partira de Turin samedi. Le Slovène dispose a priori d’une marge importante sur ses principaux rivaux qui, eux, semblent particulièrement difficiles à départager. De Geraint Thomas à Romain Bardet, en passant par Daniel Martinez ou Ben O’Connor, la lutte pour le podium paraît plus ouverte que jamais.

De Turin à Rome : le parcours complet du Giro 2024

Nul besoin de tourner autour du pot. Le Giro 2024 débutera samedi et un rapide coup d’œil à la liste des engagés suffit pour en identifier le principal favori. Il n’y en a pas deux, encore moins trois, juste un seul : Tadej Pogacar. Le prodige slovène aura beau faire figure de novice sur l’épreuve, ses qualités hors normes et son début de saison démentiel (six victoires en dix jours) en font LE prétendant n°1 au maillot rose. Et de loin, puisque Jonas Vingegaard, Primoz Roglic ou encore Remco Evenepoel, autrement dit ses rivaux les plus à même de lui mettre des bâtons dans les roues, ne seront pas de la partie en Italie.
Sur le papier, la marge de "Pogi" sur les autres coureurs désireux de jouer le classement général entre Turin et Rome est telle que même ceux-ci admettent bien volontiers sa domination supposée. "Pogacar est l’immense favori", a reconnu Geraint Thomas dans les colonnes du Guardian. "Je pense que Pogacar est pour le moment le plus fort", a renchéri Cian Uijtdebroeks auprès de la RTBF. Tout en ajoutant : "Après lui, tout le monde est à peu près au même niveau." Le jeune Belge ne croit pas si bien dire. Car derrière le leader d’UAE-Emirates, la lutte pour le podium s’annonce particulièrement indécise.

Thomas et Bardet, la force de l'habitude

Sauf surprise, Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) devrait s’y mêler. L’an passé, le lauréat du Tour de France 2018 était d’ailleurs en rose sur le contre-la-montre prévu à la veille de l’arrivée finale. Il avait cependant été dépossédé de la précieuse tunique par Roglic, vainqueur de la course avec quatorze petites secondes d’avance sur lui. Le Gallois réalise certes un début d’année pour le moins discret (27e du Tour de Catalogne, 13e du Tour des Alpes), mais son expérience des Grands Tours en fait un client à ne pas sous-estimer.
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Les changements de vélo de Roglic et Thomas comparés

On pourrait en dire autant de Romain Bardet (DSM-Firmenich PostNL). Désormais âgé de 33 ans, l’Auvergnat a refait parler de lui récemment en terminant deuxième de Liège-Bastogne-Liège. Sur le Giro, il espère "être régulier tout au long des trois semaines, (se) battre pour la victoire sur les étapes de montagne et voir où cela (le) mène au général", comme il l'a expliqué à L'Équipe. Cela pourrait le mener très loin, en effet, même si les quelque 72 kilomètres de chrono au menu de cette édition 2024 ne lui rendront pas service.

Martinez a un statut à assumer, Uijtdebroeks en apprentissage accéléré

Il y a trois ans, il avait tenu un rôle-clé dans le sacre italien d’Egan Bernal. En ce mois de mai, Daniel Martinez (BORA-Hansgrohe) aura sa propre carte à jouer. Reste à savoir si le Colombien parviendra à assumer le statut de leader unique au sein de la formation allemande, qui a laissé ses autres têtes d’affiche (Roglic, Jay Hindley, Aleksandr Vlasov) préparer le Tour de France. Il faudra également suivre d’un œil attentif Ben O’Connor (Decathlon AG2R La Mondiale) qui, à l’image de son équipe, réalise une année 2024 pour le moment très probante, en témoigne sa deuxième place sur le dernier Tour des Alpes.
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Daniel Felipe Martinez

Crédit: Getty Images

À l’occasion de l’épreuve alpestre, l’Australien avait seulement été devancé par Juan Pedro Lopez (Lidl-Trek). Le grimpeur espagnol avait porté le maillot rose pendant dix jours en 2022 et devrait, cette année encore, avoir son mot à dire dans la bataille du classement général. Au même titre, sans doute, que Damiano Caruso (Bahrain-Victorious). Le coureur de 36 ans compte deux Top 5 sur le Tour d’Italie (2e en 2021, 4e en 2022), mais il semble en perte de vitesse ces derniers temps. Si cela se confirme, les espoirs de l’équipe bahreïnie se porteront vraisemblablement sur son jeune compatriote Antonio Tiberi.
Enfin, difficile de ne pas citer Cian Uijtdebroeks (Visma | Lease a Bike). Huitième de la dernière Vuelta, le Wallon de 21 ans était censé encore être en apprentissage sur ce Giro mais, étant donné que ni Wout Van Aert, ni Wilco Kelderman ne seront là, il attirera logiquement davantage l’attention. "Si je peux faire un top 10 de nouveau, c’est très bien. Si je suis dans le top 5, c’est top", a affirmé l’intéressé à la RTBF. Au vu de ce qu’il a déjà démontré, cela n’a rien d’un objectif impossible à atteindre. Peut-il espérer encore mieux ? Réponse dans un peu plus de trois semaines.
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Cian Uijtdebroeks (Visma | Lease a Bike) sur le Tour de Catalogne, en mars 2024.

Crédit: Getty Images

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