Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bryan Coquard: "Je ne pensais pas être à ce niveau-là"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/08/2013 à 16:03 GMT+2

Entré dans les rangs d'Europcar cette saison, Bryan Coquard fait le point sans langue de bois. Satisfait de ses résultats, le jeune coureur sent qu'il peut encore largement progresser.

Bryan Coquard

Crédit: Eurosport

Bryan Coquard, vous venez de sortir du Tour du Danemark où vous terminez deuxième de la dernière étape, juste derrière Mark Cavendish au sprint. Êtes-vous satisfait?
Bryan Coquard : Oui je suis assez content. Mais j'aurais quand même aimé l'emporter, même si devant c'est Cavendish. Je n'ai pas de regret sur ce sprint car c'est moi qui ai lancé à 200m et il m'a repris à 100m de la ligne. Et puis, ce n'est quand même pas n'importe qui! Lors de la première étape, j'avais un gout d'inachevé car avec l'équipe on a laissé partir trois mecs devant et moi j'ai réglé le sprint du peloton alors que Cavendish avait été pris dans une chute. Là sur cette dernière étape, tout était réuni et je suis très content de ce que j'ai fait, même si j'ai toujours envie de gagner.
Plus globalement, quel bilan tirez-vous de votre saison?
B.C. : J'en tire un bilan vraiment très positif! Je ne pensais pas du tout être à ce niveau-là. La saison n'est pas encore terminée, mais j'en suis déjà à cinq victoires, c'est génial! Après, je ne veux pas m'enflammer, je sais qu'il reste encore beaucoup de choses à faire pour encore plus progresser. Mais globalement, sur chaque course que j'ai disputée, les jambes étaient plutôt bonnes et j'en suis vraiment très heureux.
Depuis l'Etoile de Bessèges, votre première victoire jusqu'à aujourd'hui, sentez-vous que vous avez quand même progressé?
B.C. : Oui c'est évident. Je me sens en forme sur presque toutes les courses. Les résultats sont quand même assez bons. Sur l'Etoile de Bessèges, qui est une très bonne course de début de saison, j'étais vraiment heureux de mes victoires mais je ne m'étais pas véritablement mesuré aux grands sprinteurs du peloton. Sur le Tour de Picardie, j'ai devancé Marcel Kittel, et là, au Danemark je termine derrière Cavendish certes mais devant Tyler Farrar. Je n'aurais jamais pensé pouvoir faire ça l'an dernier. Je remercie également l'équipe et les directeurs sportifs d'avoir réfléchi à un programme de courses qui me correspondaient vraiment. Ils auraient très bien pu favoriser leurs intérêts en me mettant sur des courses qui ne m'allaient pas. Cette année, tout a été fait pour que je me sente vraiment bien et que je puisse m'épanouir pleinement.
Justement en parlant de programme, vous avez également décroché des médailles aux Championnats d'Europe sur piste. Comment ça se passe avec l'équipe pour concilier les deux?
B.C. : Tout se passe vraiment bien. J'ai beaucoup parlé avec les directeurs sportifs. Je n'avais encore jamais fait une saison complète sur la route et après les Championnats de France, j'ai eu envie de couper un peu. C'est pour ça que je n'ai pas fait le Tour de France et que je suis parti aux Championnats d'Europe sur piste (où il a décroché 3 médailles – une en or et deux en argent. J'avais envie de changer un peu d'air. Cela s'est avéré être assez bénéfique car j'arrive sur cette période de la saison relativement assez frais. Les DS ont compris ce besoin là et je les en remercie.
Vous disiez qu'il vous restait encore du travail à faire pour encore plus progresser…
B.C. : Oui il faut tout d'abord que je prenne un peu de caisse. A l'heure actuelle, quand je sens que je n'ai pas forcément les jambes pour faire un gros sprint je n'hésite pas à le dire à mes coéquipiers. Cela s'est notamment passé au Tour du Danemark et bilan Tony Hurel a pu partir et terminer sixième. Sur des étapes qui ne sont pas taillées pour moi je n'hésite pas non plus à travailler pour l'équipe. Les gars m'aident tellement tout au long de l'année, je leur dois bien au moins ça. Cette année, c'était comme de la découverte, mais si je prenais les courses au sérieux. L'an prochain, avec l'équipe on va aussi travailler pour la mise en place d'un train capable de plus m'emmener lors des sprints.
En parlant de train, en début d'année on parlait beaucoup de votre association avec Sébastien Chavanel. On vous voit de moins en moins ensemble…
B.C. : Oui c'est vrai, mais ce n'est rien de grave. En début d'année, j'ai beaucoup couru avec lui pour prendre des automatismes. Mais dans l'équipe il y a beaucoup de coureurs à faire courir et nos chemins se sont quelque peu séparés. Il faut que j'arrive à prendre d'autres repères car si un jour il se blesse où il n'est pas là, je ne saurai plus quoi faire. C'est pour ça qu'on n'est pas tout le temps ensemble. Ces derniers temps j'ai eu une bonne association avec Sébastien Turgot qui a vraiment fait du très bon boulot pour moi dans les sprints. Petit à petit avec l'équipe on essaye plusieurs stratégies de façon à trouver le train qui me correspond le mieux. Par exemple, l'équipe Argos travaillait depuis 3 ou 4 ans sur son train pour Marcel Kittel. Quand on voit ce qu'ils ont réalisé sur le Tour de France cette année, ça donne des idées! Dès le début de l'année prochaine on va vraiment travailler sur ça et on verra rapidement la place de chacun d'entre nous.
La venue de Bryan Nauleau au sein de l'effectif Europcar pourra-t-elle vous aider justement pour lancer les sprints?
B.C. : Je pense qu'il pourra m'aider. Bryan est génial car il sait vraiment tout faire! Il passe très bien les bosses, il frotte bien et il va vite aux chronos. C'est vraiment un coureur très complet et très talentueux. Je pense que sur les courses où l'on sera ensemble il pourra m'épauler. L'équipe va le tester petit à petit, mais sans le brusquer bien entendu. On verra avec le temps.
Sur cette année 2013, y a-t-il une victoire qui vous a plus particulièrement réjoui?
B.C. : Oui ! sans hésitation, je répondrai ma victoire sur la deuxième étape du Tour de Picardie. C'était la course la plus relevée à laquelle j'ai participé, il y avait vraiment un gros plateau. Au final? je m'impose devant Marcel Kittel, et quand on voit le niveau auquel il était cet été, il y a vraiment des leçons à tirer.
A l'inverse, avez-vous une déception sur cette saison?
B.C. : Oui je suis un peu déçu de ne pas avoir remporté Paris-Camembert. Ce n'est pas une grosse déception non plus, mais on va dire que ça en est une moyenne. C'est une course difficile qui me tient particulièrement à cœur. J'avais de bonnes jambes ce jour-là mais un groupe est parti pour se jouer la gagne et moi j'ai terminé cinquième.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité