Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Moreau au-dessus du lot

ParAFP

Publié 01/07/2007 à 17:30 GMT+2

Impérial et sans rival, Christophe Moreau (AG2R) a survolé la course dimanche à Aurillac pour s'offrir son premier titre de champion de France, à 36 ans. Le Belfortain confirme sa forme exceptionnelle à une semaine du Tour. Il devance Pierrick Fédrigo (Bo

Eurosport

Crédit: Eurosport

Christophe Moreau avait les jambes, la tête, l'équipe, et surtout le coeur: il a remporté dimanche en homme fort le championnat de France sur route à Aurillac, avec deux minutes d'avance sur ses dauphins Pierrick Fédrigo et Patrice Halgand. A 36 ans, le coureur d'AG2R enfile la première tunique tricolore de sa carrière, après treize ans de professionnalisme, et n'a pas caché à l'arrivée l'étendue de son émotion. "Je n'ai pas assez de superlatifs", a-t-il dit, "à trois kilomètres de l'arrivée, la Marseillaise a commencé à raisonner dans ma tête. J'avais toujours rêvé de pleurer sur la Marseillaise en remportant ce titre ".
C'est désormais chose faite, l'ancien maillot jaune du Tour de France et double vainqueur du Dauphiné a versé des larmes de bonheur à l'arrivée, et a porté sur le podium sa petite fille Margaux, âgée de deux mois. "J'avais rencontré ma femme lorsqu'elle m'avait remis le maillot jaune du Tour à Dunkerque, cette fois, pour ce maillot tricolore, j'ai ma fille dans les bras, quand je serai grand-père, ce seront de grands moments qui resteront".
40 kilomètres en solo
Moreau s'est imposé en puissance sur l'exigeant circuit d'Aurillac, tracé dans les monts du Cantal, avec notamment deux difficultés brèves mais à fort pourcentage. Après une première partie de course sans grand relief, le peloton a soudain explosé vers la mi-course, au 8e tour. Après plusieurs attaques désordonnées, un groupe d'une quinzaine d'hommes s'est formé à l'avant. Tous les favoris étaient là, mais Moreau sentait depuis le matin qu'il avait les jambes... et quatre équipiers avec lui.
Et c'est lui, sans attendre, qui a lancé l'assaut décisif. Pierrick Fédrigo, l'ancien champion de France, a sauté dans sa roue. Patrice Halgand les a rapidement rejoint. Avec ces trois costauds-là devant, l'écart s'est creusé peu à peu. Ni Chavanel, ni Casar, marqués de près par les coéquipiers de Moreau très présents dans le groupe de tête, n'ont réussi à revenir. A 40 kilomètres de l'arrivée, dans l'une des deux difficultés du jour, Moreau a senti que son heure était arrivée: "Sur l'ascension en début de circuit, j'ai tenté ma chance sans même vraiment attaquer, juste en accélérant. J'ai vu que les autres étaient prêts du point de rupture, et je savais qu'avec ma condition, je pouvais aller au bout ". Ce qui fut fait.
"Le public m'a porté"
Derrière, Fédrigo victime de maux de ventre, et Halgand, avaient laissé toutes leurs forces dans la bataille. "On s'est entendus pour finir ensemble et prendre les deuxième et troisième places, avec les forces qui nous restaient, a témoigné Fédrigo. Moreau s'est envolé vers le titre et nous ne pouvions rien faire ". Halgand, finalement battu au sprint par Fédrigo, confirme cette analyse: "Aujourd'hui, on a fini au courage, mais Christophe était le plus fort ".
Evidemment, la récente victoire dans le Dauphiné plus ce maillot tricolore vont donner à Moreau des responsabilités particulières sur le Tour de France, dont le départ sera donné samedi de Londres. "Dans le final, j'en avais des frissons, le public m'a porté", assurait d'ailleurs le vainqueur du jour, qui refuse toutefois de se fixer des objectifs trop précis sur le Tour. "Je verrai à Tignes, à la fin de la première semaine, s'il est plus judicieux de viser le classement général ou de viser une victoire d'étape en montagne", confiait-il après l'arrivée dimanche.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité