Fédrigo: "Comme un gamin"
ParEurosport
Publié 28/03/2010 à 23:49 GMT+2
Vainqueur du Critérium international, Pierrick Fédrigo a enlevé avec brio un succès d'autant plus beau qu'il ne l'attendait pas vraiment. Au fil des saisons, le coureur de l'équipe Bbox Bouygues Télécom se construit un joli petit palmarès. Et il ne veut pas s'arrêter là.
Quel est votre sentiment après cette victoire ?
P.F. : Je suis comme un gamin. Ca fait du bien. Depuis le début de saison, je tournais autour avec des places d'honneur mais je n'étais jamais là pour vraiment conclure. Il faut savoir patienter. Dans le contre-la-montre, je n'ai pas géré du tout. Je n'avais pas d'oreillette, elle déconnait au départ, je l'ai enlevée. Sur sept kilomètres, il ne faut pas calculer, c'est la volonté. J'avais repéré trois ou quatre fois le circuit. Après ça passe ou ça casse, c'est passé !
Comment situe-vous ce succès dans votre palmarès, par rapport à vos victoires d'étape dans le Tour de France ?
P.F. : C'est différent. Le Tour, c'est une autre catégorie de course. Là, je me suis battu pour un classement général après la victoire d'étape d'hier (samedi). C'est la première fois que je me bats pour un classement général à ce niveau-là. On ne peut pas comparer avec les Quatre Jours de Dunkerque et le Tour du Limousin; là, c'est un niveau largement au-dessus. C'est ça qui fait plaisir. Le Critérium international, ça fait partie du calendrier français, mondial. Je réaliserai peut-être plus tard. Je suis vraiment surpris.
Votre palmarès se construit...
Petit à petit, je fais mon palmarès. Chaque année, j'essaie de gravir les échelons. Peut-être que j'aurais pu gagner quelques courses avant, mais c'est comme ça, c'est un sport... Aujourd'hui, ça a payé. Quand on est en course avec Contador, Evans, Sanchez, je ne suis pas habitué à les attaquer ! Mon but hier (samedi), c'était d'aller le plus loin possible et ce qui fait plaisir, c'est d'attaquer et gagner !
Ca vous donne envie de viser plus haut ?
P.F. : Forcément, on a toujours envie d'aller plus haut. On m'a reproché de ne pas faire certaines courses comme Milan-Sanremo ou d'autres classiques... J'ai fait des courses à un niveau largement en-dessous mais c'est peut-être celles-là qui m'ont permis de gagner aujourd'hui.
A 31 ans et plus de dix ans de cyclisme professionnel, cette victoire est-elle celle de la maturité ?
P.F. : C'est ma onzième année, mais ce sont des choses comme ce week-end qui motivent. La maturité, je ne sais pas. Chaque année, j'essaie de faire quelques petits exploits. J'espère que ça en fera partie cette année. J'espère qu'il y en aura d'autres cette année (rire) !
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