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7e étape du Giro - Roglic et compagnie n'ont rien tenté... Pourquoi une telle apathie ?

Simon Farvacque

Mis à jour 12/05/2023 à 22:53 GMT+2

Pour la grande explication, on repassera. Elle n'était pas attendue ce vendredi, mais en termes de spectacle, la 7e étape du Giro, gagnée par Davide Bais à Gran Sasso, a fait pire que ce qui était prévu. C'est le lot des courses de trois semaines, comme des ascensions interminables plus qu'abruptes. Alors quand le temps s'en mêle… Pour Geraint Thomas comme Primoz Roglic, il n'y avait rien à faire.

Affrontement reporté au bonheur de l'échappée : le résumé de la 7e étape

Un coup de bol pour lui, tout l'inverse pour nous. Andreas Leknessund a eu un mot pour les suiveurs et téléspectateurs du 106e Tour d'Italie, ce vendredi, à l'issue d'une 7e étape "un peu ennuyeuse" à regarder, de son propre aveu. Le maillot rose du Giro a profité de l'apathie des favoris pour conserver relativement aisément sa précieuse tunique. "Je pensais que ce serait plus dur", a même déclaré le coureur norvégien de 23 ans, s'estimant "assez chanceux".
C'est un peloton de 27 coureurs (!) qui s'est présenté à Gran Sasso d'Italia, à plus de 2000 mètres d'altitude, trois minutes après Davide Bais (EOLO-Kometa), le vainqueur du jour. Remco Evenepoel (Soudal - Quick Step, 4e) a réglé ce groupe élargi de ténors du Giro, devant Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et Thibaut Pinot (Groupama-FDJ). Un final digne d'une étape de transition, comme le jargon de la Petite Reine aime à en minimiser l'intérêt. Mais pourquoi ?
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Une aubaine pour Leknessund : "Je pensais que ce serait plus dur"

Vent de face, pluie et froid

D'une part, il n'y avait pas d'écarts immenses à attendre, au sommet de cette longue ascension, d'une quarantaine de bornes par paliers, longtemps très roulante. En 2018, Simon Yates y avait gagné… au sprint, devant Pinot. Mais ce jour-là, le 16e de l'étape (Louis Meintjes) avait tout de même coupé la ligne une minute après lui. Ce vendredi, Eole s'est invité dans l'équation, et il a pesé, à en croire Geraint Thomas, 7e coureur à en terminer.
"Il y avait un fort vent de face", s'est justifié le lauréat du Tour de France 2018, au micro d'un confrère presque gêné de lui demander des comptes quant à la qualité du spectacle proposé, tant parcourir 218 kilomètres sous la pluie et dans le froid est une performance, intrinsèquement. "Les circonstances ont rendu quasiment impossible de tenter quoi que ce soit", a abondé Primoz Roglic, dans un communiqué de son équipe.
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Thomas : "Il y avait un fort vent de face"

"Les favoris savent ce qui les attend…"

Arthur van Dongen, membre du staff de la formation du Slovène, ajoute que les conditions atmosphériques n'étaient qu'un malus dans la course au show : "Les favoris savent ce qui les attend dans les deux prochaines semaines, donc garder des cartouches était la devise de tout le monde." Surtout quand la victoire d'étape n'est plus en jeu.
Or, vendredi, il y a eu deux courses en une, la formation DSM semblant ravie de laisser l'échappée empocher les bonifications, en occupant les trois premières places. Elle tient en Leknessund un des gagnants du jour… mais le plus grand d'entre eux est probablement Evenepoel, qui reste le premier des favoris (2e à 28") et n'a pas été testé, alors qu'il avait chuté par deux fois, 48 heures auparavant.
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Roglic dans la roue d'Evenepoel : l'arrivée d'une 7e étape escamotée

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