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Giro - 5e étape | Benjamin Thomas (Cofidis) remporte la 5e étape !

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 08/05/2024 à 18:22 GMT+2

Quel scénario sur cette 5e étape entre Gênes et Lucques. Le peloton a été surpris par un quatuor ressorti en milieu de journée, à 77 kilomètres de la ligne précisement. Dans ce groupe d'échappés, le Français Benjamin Thomas (Cofidis) a finalement été le plus fort et le plus malin pour dominer Michael Valgren, Andrea Pietrobon et Enzo Paleni. C'est la première victoire française de ce Giro 2024 !

Quelles premières pour Cofidis et Thomas : le final en vidéo

Jour de premières ! Le compteur est débloqué avec la première victoire d’un coureur tricolore sur cette 107e édition du Giro. Vainqueur mercredi à Lucques sur la 5e étape, Benjamin Thomas a signé le premier bouquet de la saison de sa formation Cofidis. Le vice-champion du monde de l’omnium en 2022 (après l’or en 2017 et 2020) a parfaitement géré le sprint final entre les rescapés d’une échappée qu’il a lancée à mi-parcours.
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Alpecin présomptueuse, Thomas à la fête : résumé d'une étape sans queue ni tête

Michael Valgren (EF Education-EasyPost), deuxième, et Andrea Pietrobon (Polti Kometa), troisième, ont lancé de trop loin. Cinquième du jour et premier du peloton, Jonathan Milan (Lidl-Trek) a raté une belle occasion de bisser après son succès de la veille, même s’il pourra se consoler avec la bonne opération au classement du cyclamen. Au général, aucun changement, Tadej Pogacar (UAE Emirates) a passé une journée paisible.

Alpecin-Deceuninck, un coup pour rien

C’est, en quelque sorte, un rendez-vous manqué. Prévue à Lucques, fief de Mario Cipollini, sprinter inénarrable et recordman de victoires sur le Giro (42 succès), l’arrivée de cette 5e étape partie de Gênes devait consacrer un des hommes véloces du peloton. Conscient de l’opportunité en or qui s’offrait à lui, Kaden Groves a fait suivre des consignes à ses seconds, qui ne se sont pas fait prier pour éliminer certaines paires de grosses cuisses dans la principale difficulté de la journée, le Passo del Bracco (15,3 km à 4%).
Une première accélération à 130 kilomètres du but qui a été fatale notamment à Tim Merlier (Soudal Quick-Step), Fernando Gaviria (Movistar), Caleb Ewan (Jayco AlUla) et, surtout, à Fabio Jakobsen (DSM-Firmenich PostNL). De deux choses l’une, l’échappée formée dans les premiers kilomètres n’a pas survécu au coup de force des Alpecin. Finalement, ce fut un coup pour rien, tout ce beau monde réintégrant les rangs du peloton à 86 bornes de la ligne.

Laporte chute, Thomas exulte

Le calme, pour un temps, avant la première rafale. Piégé par une aspérité sur la route lors d’un moment d’inattention, Christophe Laporte (Visma | Lease a Bike) a subi une lourde chute à pleine vitesse dans l’emballage du premier sprint intermédiaire (à 78 kilomètres de la ligne). Un énorme gadin qui a sacrément amoché le champion d’Europe, dont la tunique immaculée lacérée a laissé poindre de nombreuses plaies.
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Un coup d'œil sur le côté et Laporte a chuté

Le premier sprint intermédiaire achevé, c’est le moment choisi par Benjamin Thomas pour prendre la fuite, accompagné de trois autres audacieux (Michael Valgren, Enzo Paleni et Andrea Pietrobon). L’entente excellente au sein du groupe de tête et le manque flagrant de collaboration et de main-d’œuvre aux avant-postes du peloton a fait germer l’hypothèse d’une échappée victorieuse. Elle s’est finalement matérialisée à un peu moins de 10 bornes du but, lorsque le quatuor a filé, vent de dos et compteur à 60 km/h, vers la ligne d’arrivée nanti d’une avance de 40 secondes.
Avare en relais, Pietrobon a, en fin retors, attaqué le premier, surprenant ses compagnons de fortune à 800 mètres de l’arrivée. Une offensive de l’arrière qui a laissé sur place ses adversaires. Il a fallu le secours de Paleni pour permettre à son compatriote Thomas de croire à la victoire, collé à la roue du redoutable Valgren. Le Danois, supposé le plus véloce du quatuor, a lancé trop tôt, lui aussi, avant d'être débordé sur sa gauche par le Français qui débloque là de nombreux compteurs, comme le sien sur les étapes des Grands Tours, où celui de la formation nordiste Cofidis, enfin victorieuse en 2024. Pour Thomas, le bonheur se conjugue au pluriel.
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Les larmes de Thomas, félicité par Milan, son "compère" pistard

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