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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/03/2011 à 20:18 GMT+1

Respectivement 2e et 3e de Milan-Sanremo samedi, Fabian Cancellara et Philippe Gilbert n'ont rien pu faire face à Matthew Goss, seul sprinter rescapé dans le final de la Primavera. Mais le Suisse et le Belge ont prouvé qu'ils étaient déjà au top. Ils attendent le mois d'avril avec impatience.

2011 Milan Sanremo Cancellara Goss Gilbert

Crédit: From Official Website

Quand on s'appelle Fabian Cancellara ou Philippe Gilbert, seule la première place est belle. Le reste n'a que peu d'intérêt. Les deux meilleurs coureurs du monde sur les courses d'un jour ne peuvent donc pas se montrer satisfaits de leur place sur le podium de la Classicissima, puisqu'ils ne sont pas sur la bonne marche. Tous deux ont buté sur la vitesse de pointe de Matthew Goss sur le front de mer de Sanremo. L'Australien, pur sprinter, était trop rapide pour les deux cadors. "Pourtant, je crois avoir fait l'un des meilleurs sprints de ma vie, sourit Cancellara. Mais Goss était très fort."
Cancellara et Gilbert tiennent exactement le même discours. "J'étais là pour la victoire, l'équipe a très bien couru mais je n'ai pas réussi à concrétiser. Je n'ai pas gagné", assène le premier. "Quand tu pars avec l'ambition de gagner tu ne peux pas être satisfait avec une troisième place", confirme le second. Qu'a-t-il manqué? "Les jambes", reprend Cancellara, sous-entendant que, le 19 mars, il n'est pas encore tout à fait à 100%. A 90, peut-être. Mais s'il aurait aimé triompher une deuxième fois dans la Primavera, le Bernois sait aussi qu'il devra être au sommet de sa condition dans deux-trois semaines, lors des deux grands rendez-vous de sa saison, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, dont il est tenant du titre. "Je suis quand même content, pas forcément du résultat, mais de mes sensations", juge le Suisse.
Gilbert: "J'étais très surveillé"
Pour Philippe Gilbert, le Tour des Flandres est également un objectif majeur. Mais il devra tenir ensuite jusqu'à la fin du mois d'avril, pour tenter d'accrocher à son palmarès Liège-Bastogne-Liège, peut-être la course qui lui tient le plus à coeur. Mais samedi, comme Cancellara, il n'avait la tête qu'à Sanremo. D'où son petit sentiment de frustration. "La situation n'était pas facile pour moi, explique le Wallon. Je me suis retrouvé un peu isolé dans le final et j'ai dû produire de gros efforts. Dans le Poggio, j'ai accéléré mais je n'ai pas pu creuser d'écart. Dans la descente, j'ai dû aller sur les freins et donc reproduire un effort après. Après environ 300 kilomètres, c'est beaucoup. Mais j'avais encore la force pour essayer quelque chose dans les derniers kilomètres. J'ai fait un petit trou mais mon 'ami' Pozzato m'a repris."
C'est la rançon de la gloire pour Gilbert. Centre d'attention numéro un du peloton, il sait qu'il ne peut plus compter sur l'effet de surprise. " J'étais très surveillé, constate-t-il. J'ai l'impression que tout le monde attend de voir ce que je fais avant de prendre une initiative." Qu'il ne se fasse aucune illusion: il en sera ainsi à chaque fois en ce qui le concerne. La remarque vaudra aussi, et peut-être même plus encore pour Fabian Cancellara lors du Ronde, dans deux semaines. Cette fois, il n'y aura peut-être pas de sprinter dans le final. Là-bas, Cancellara et Gilbert, s'ils sont les plus forts, pourraient même s'expliquer en tête à tête. On en salive déjà. "Le meilleur est à venir", promet Gilbert. On le croit sur parole.
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