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Scarponi: "Je dormais"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/03/2011 à 19:10 GMT+1

Personne n'a plus impressionné que Michele Scarponi (Lampre) samedi sur Milan-Sanremo. Pris au piège loin de l'arrivée, l'Italien a réalisé un incroyable numéro pour rentrer sur la tête. Mais il s'en veut d'avoir manqué de vigilance lorsque la course a basculé. Une erreur qui lui coûte cher...

Cycling 2011 Michele Scarponi

Crédit: LaPresse

En cyclisme, ce n'est pas toujours le plus fort qui gagne. Samedi, entre Milan et Sanremo, personne n'a impressionné davantage que Michele Scarponi. L'Italien a réalisé un véritable numéro avant de prendre la 6e place sur la ligne d'arrivée. Mais il a payé cher son étourderie à 100 kilomètres de l'arrivée. Elle l'a rejeté dans un deuxième peloton, l'obligeant à cravacher pour rentrer sur la tête de course. Il l'a fait, et de quelle manière.
Mais s'il n'avait pas eu à produire cet effort aussi violent que spectaculaire, peut-être aurait-il pu faire la différence dans le final. On ne le saura jamais, mais Scarponi, lui, s'en voulait d'avoir du puiser inutilement dans son réservoir si tôt. Il plaide coupable. "Je dormais, avoue le coureur de la Lampre dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, dimanche. J'étais derrière et je l'ai payé cash. Dans la descente, j'allais doucement parce qu'il y avait beaucoup de coureurs au milieu de la route à cause de ces chutes. Et en un éclair, nous étions à deux minutes de la tête de la course."
"Si Milan-Sanremo faisait 297.7 kilomètres..."
Scarponi dormait peut-être, mais son réveil a été tonitruant. Dans la Cipressa, alors que le deuxième peloton, au sein duquel il se trouvait, accusait encore plus d'une minute de retard sur le premier paquet, il a décidé de jouer le tout pour le tout en sortant. "Je me suis dit que c'était maintenant ou jamais, reprend-il. Je n'étais pas sûr de pouvoir rentrer, mais il fallait que je tente quelque chose." Quand il a démarré, personne n'a pu le suivre. "J'ai repris 30 secondes dans la montée et 30 autres dans la descente et sur le plat." Au pied du Poggio, Scarponi était rentré. "Je savais que j'avais dépensé beaucoup d'énergie pour revenir, mais j'espérais en avoir encore un peu", explique-t-il.
Une fois revenu, il a échangé avec Alessandro Petacchi, son sprinter coéquipier, lui aussi présent à l'avant de la course. L'ancien vainqueur de la Primavera lui a donné sa bénédiction. "On a discuté et il m'a dit que s'il y avait une attaque, ce serait à moi de jouer", explique encore le coureur d'Ancône. Petacchi devait se sentir un peu juste pour jouer la gagne. Quand tout a explosé dans le final, Scarponi a donc suivi, accompagnant jusqu'au bout Cancellara, Gilbert, Goss et Cie. Mais comme prévu, il lui a manqué nu petit quelque chose. "J'ai essayé d'anticiper le sprint. A 300 mètres de la ligne, j'étais devant. Si Milan-Sanremo faisait 297.7 kilomètres au lieu de 298, j'aurais gagné", plaisante Scarponi. Mais ce n'est pas à 300 mètres de l'arrivée qu'il a perdu ce Milan-Sanremo. C'est à 100 kilomètres. Et il le sait mieux que personne.
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