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L'Allemand Gerald Ciolek remporte Milan-Sanremo devant Peter Sagan et Fabian Cancellara

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/03/2013 à 18:45 GMT+1

L'Allemand Gerald Ciolek MTN-Qhubeka a remporté l'édition 2013 de Milan-Sanremo, disputée dans des conditions dantesques, en devançant Peter Sagan (Cannondale) et Fabian Cancellara (RadioShack). Le Français Sylvain Chavanel (Omega) termine au pied du podium.

2013 Milan Sanremo Ciolek Sagan Cancellara Chavanel

Crédit: AFP

Tous ceux qui ont participé à ce 104e Milan-Sanremo s'en souviendront. La neige, qui s'est incrustée sans avoir été invitée à la fête, a mutilé le parcours amputé du Turchino et du Manie, ses deux premières difficultés. Elle a aussi obligé les organisateurs à stopper la course pendant plus de deux heures. Neige, froid et enfin pluie, difficile d'oublier une telle journée, synonyme de galère. Pour tous, sauf pour un. Gerald Ciolek, lui, a vécu le plus beau jour de sa carrière en ce 17 mars. A 26 ans, l'Allemand a décroché sa première grande classique. L'outsider de l'équipe MTN-Qhubeka s'est montré le plus opportuniste, le plus frais et le plus fort pour régler au sprint le petit groupe de sept coureurs qui s'est disputé la victoire.
Ciolek a su se faire oublier dans les derniers kilomètres qui séparent le sommet du Poggio de la ligne d'arrivée. Puis il a surgi dans la dernière ligne droite. Situé à la gauche du grandissime favori Peter Sagan, l'Allemand a réagi illico lorsque le Slovaque a lancé le sprint. Il a manqué vingt mètres à peine au jeune prodige de l'équipe Cannondale, qui a peut-être eu le tort de démarrer d'un tout petit peu trop loin lorsqu'il a vu Sylvain Chavanel déclencher les hostilités. Le Français est finalement venu mourir à la quatrième place, devant Luca Paolini, Ian Stannard et Taylor Phinney, également présents, mais juste derrière Fabian Cancellara, lequel grimpe à nouveau sur le podium de la Primavera. Malheureusement pour lui, le Suisse a été condamné par sa faible pointe de vitesse face à Ciolek et Sagan.
Chavanel avait les jambes, pas Nibali
Beaucoup de regrets donc pour le jeune Slovaque, passé tout près de justifier son statut de grandissime favori. L'an passé, il avait multiplié les places d'honneur dans les classiques du printemps, mais sans parvenir à décrocher la timbale. On pensait que ce serait pour dimanche. Il devra encore patienter. Sans doute a-t-il aussi payé son isolement dans le final. Il a beaucoup donné, un peu trop même, pour tenter de tout contrôler. Ciolek, un peu à la manière d'un Simon Gerrans l'an dernier, a su prendre le bon coup et surgir quand il le fallait pour rafler la mise. Révélé à seulement 19 ans par son titre de champion d'Allemagne en 2005, Ciolek aura pris son temps pour confirmer son talent précoce mais cette victoire majuscule marque peut-être le début d'une nouvelle carrière pour lui.
D'autres attendent toujours cette consécration. A 23 ans, Sagan a encore le temps. Sylvain Chavanel, lui, a onze ans de plus que le Slovaque et il a encore effleuré le sacre sans pouvoir l'étreindre. Pourtant, le Français avait de sacrées jambes dimanche. Parti dans la Cipressa à un peu plus de 25 kilomètres du but, il a sans doute cru à la victoire. A juste titre. Ils ont d'abord été cinq, puis trois, le Poitevin d'Omega étant flanqué de Ian Stannard (Sky) et Eduard Vorganov (Katusha). Dans le Poggio, Chavanel et Stannard plus costauds, se sont isolés. Au sommet du Poggio, à moins de sept kilomètres de l'arrivée, ils comptaient à peine 15 secondes de marge. Trop peu. Dans le sillage d'un Sagan énorme dans la descente, le duo a été condamné. Sagan pensait peut-être avoir fait le plus dur en opérant la jonction. C'était sans compter sur Ciolek…
Si Peter Sagan a pu y croire jusqu'au bout, d'autres prétendants avaient, eux, renoncé depuis bien longtemps. Certains ont quitté la course, un peu furax, lorsque celle-ci a été neutralisée, à l'image de Tom Boonen. Vincenzo Nibali, lui, a mis la flèche à 40 kilomètres de l'arrivée. Grosse désillusion pour le leader d'Astana, considéré comme la principale arme anti-Sagan dans le peloton. On a longtemps pu croire qu'il bluffait à trainer loin de la tête du peloton. Il n'était juste pas bien. Dans de telles conditions, le bluff ne tient de toute façon pas la route et seuls les plus costauds ont pu jouer la gagne. Chavanel, comme espéré, était de ceux-là. Cancellara et Sagan, comme prévu, aussi. Mais Ciolek avait une autre idée…
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