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Gilbert sans regret

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/10/2010 à 11:22 GMT+2

Donné grand favori du Championnat du monde, Philippe Gilbert est passé à moins de trois kilomètres du maillot arc-en-ciel dimanche à Geelong, avant d'être repris par le peloton. Mais le Belge ne regrette rien. Il a tout tenté et estime avoir fait ce qu'il avait à faire.

2010 Philippe Gilbert

Crédit: AFP

C'est la particularité du cyclisme. Plus encore des courses d'un jour. Et tout particulièrement du Championnat du monde. Le plus fort ne gagne pas toujours. A vrai dire, il triomphe même rarement. Philippe Gilbert a pu s'en apercevoir dimanche à Geelong. Sur le circuit australien, le Liégeois, favori annoncé et assumé, a terminé à la 18e place, en dernière position du premier peloton. Battu, oui, mais les armes à la main.
C'est peu dire que son rang final reflète mal sa prestation et la façon dont il a marqué la course. Philippe Gilbert a répondu présent. Il avait annoncé qu'il se sentait très fort physiquement et il l'était. Quand il a attaqué dans le dernier tour, dès le pied de la principale difficulté du circuit, personne n'a pu prendre la roue du Belge. Pendant quelques minutes, on l'a imaginé en champion du monde. On commençait déjà à se dire que ce maillot arc-en-ciel, sur un aussi beau champion, et après une aussi belle course, aurait vraiment de la gueule. A vrai dire, personne n'aurait pu le battre dans le peloton. Mais le vent, lui, s'est montré le plus fort.
Leukemans: "Il aurait sans doute dû attendre"
Dans la partie finale du circuit, à l'approche de la zone d'arrivée, Gilbert a dû composer avec un fort vent de face qui ne lui a laissé aucune chance. En moins d'un kilomètre, il a perdu la quinzaine de secondes d'avance qu'il possédait encore sur le peloton. "Je savais que ce serait difficile car nous avions remarqué dès l'entrée sur le circuit qu'il y avait du vent, confie le coureur d'Omega Pharma Lotto. Mais je devais essayer d'attaquer. Au début du dernier tour, j'ai regardé Hushovd et Freire et j'ai vu qu'ils étaient encore très frais. Je ne me sentais pas capable de battre quelqu'un comme Thor au sprint. Alors je suis parti. Mais sur ces grands boulevards, c'était trop dur de résister."
Dans les rangs belges, la déception était notable, tant l'équipe a le sentiment d'avoir fait tout ce qu'il fallait pour décrocher la timbale. C'est vrai, les Belges ne se sont pas cachés, contrairement à d'autres. "Au début, rappelle Gilbert, on s'est retrouvé dans une situation bizarre avec une échappée qui avait pris 23 minutes. Si nous n'avions pas commencé à rouler, elle aurait pris un tour d'avance. On n'a pas été vraiment aidé par les autres pays. Et ça a été comme ça toute la journée." Principale cible de ces critiques, l'Italie et particulièrement Filippo Pozzato, qui a encore refusé de courir. "Après mon attaque dans l’avant-dernier tour, raconte Bjorn Leukemans, on s’est retrouvés à six devant. Mais pourquoi Pozzato n’a-t-il plus roulé ? S’il l’avait fait, nous aurions pu poursuivre. Maintenant, il n’a rien non plus."
Au moins, Philippe Gilbert quitte-t-il l'Australie avec la conscience tranquille. "Je n'aurais pas supporté de rentrer à la maison sans avoir tenté quelque chose." Leukemans, encore lui, pense que son leader aurait peut-être dû attendre la deuxième bosse pour partir. "Il aurait sans doute dû attendre, Mais bon, ce qui est fait est fait. Nous étions venus pour gagner, cela n’a pas marché, mais nous pouvons être fiers de notre course." Tout le monde, Thor Hushovd le premier, a souligné que Gilbert était au-dessus du lot dimanche. C'est gentil, mais ça ne sert à rien, le natif de Verviers est le premier à l'admettre. "Etre le plus fort, ça n'a aucune importance, seul compte le titre de champion du monde. Et aujourd'hui, le champion du monde, ce n'est pas moi. Mais c'est la course."
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