Paul Magnier (Soudal Quick-Step), deuxième sur l'Omloop Het Nieuwsblad : "Je vois en lui un nouveau Tom Boonen"

Paul Magnier s'est déjà signalé pour sa première classique de la saison en prenant la deuxième place de l'Omloom Het Nieuwsblad samedi. Le Français, devancé de justesse par Soren Waerenskjold (Uno-X) dans le sprint final, a donné raison à la stratégie de la Soudal Quick-Step de miser sur lui. Sa performance lui a valu d'être encore une fois comparé à Tom Boonen. Rien que ça…

Magnier battu d'une roue par Waerenskjold : l'arrivée de la Omloop en images

Video credit: Eurosport

"Je vois vraiment en lui un nouveau Boonen, même si je n'ai pas le droit de le dire". La petite phrase qui en dit long, glissé dans un sourire, ne vient pas de n'importe qui. Du haut de ses 33 ans, Yves Lampaert sait de quoi il parle après avoir vécu les dernières années de la brillante carrière de Tom Boonen, champion du monde, triple vainqueur du Tour des Flandres et quadruple vainqueur de Paris-Roubaix… entre autres. Il a pesé ses mots au moment de comparer Paul Magnier, son équipier de la Soudal Quick-Step, au légendaire coureur belge à l'arrivée de l'Omloop Het Nieuwsblad samedi.
Magnier n'a pas remporté la course. Mais le Français de 20 ans n'a vraiment pas été loin de couper la ligne d'arrivée en vainqueur pour signer la plus belle victoire de sa jeune carrière. Toujours bien placé au fil des difficultés sur l'ensemble de la journée, il ne l'a pas moins été au moment de l'emballage final. Sur sa vitesse de pointe, il a eu raison d'une référence du sprint en la personne de Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), classé troisième. Mais pas du Norvégien Soren Waerenskjold (Uno-X), vainqueur de justesse à Ninove.
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Déjà vainqueur d'étape sur l'Etoile de Bessèges en ce début de saison, Magnier ese contente de sa place de dauphin. La fierté a pris le dessus sur la frustration, et il l'a exprimée dans un anglais impeccable à l'issue de la course. "Je suis vraiment très heureux du travail de l'équipe, s'est-il réjoui. On commence pas mal la saison des classiques avec cette belle deuxième place, on peut être très fier. Bien sûr, quand vous commencez une course, c'est pour la gagner. Mais je peux dire que je suis heureux avec cette deuxième place sur une course difficile. On a toujours été devant, toute l'équipe m'a bien entouré. Elle m'a beaucoup aidé et m'a donné beaucoup de confiance."

"Si la ligne avait été 15 mètres plus loin…"

La Soudal Quick-Step ne manquait pas d'atout sur l'Omloop Het Nieuwsblad, mais c'est bien en Magnier qu'elle voyait sa meilleure carte. C'était déjà perceptible sur l'essentiel de la course, et c'est devenu encore plus net dans le final, même avant de rouler fort pour revenir sur Stefan Küng. "Quand nous sommes arrivés aux Berendries, c'était encore une grosse montée et nous savions qu'à partir de là, ce serait surtout un vent de face, a expliqué Lampaert. C'était super difficile, donc nous avons visé Magnier. Si vous voyez à quelle vitesse il arrive maintenant… Il devrait en profiter maintenant, car terminer deuxième dans sa première classique n'est pas quelque chose que beaucoup de gens peuvent réaliser."
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Magnier avait déjà participé à une classique l'an dernier sur A Travers la Flandre, mais il lui manque légitimement l'expérience de ce type de course. Sa deuxième place n'en est que plus remarquable. Elle lui a aussi montré les petits détails à maîtriser pour la transformer en victoire. "Le sprint était vraiment dur, a-t-il reconnu. J'ai été un petit peu enfermé dans le sprint. Mais j'ai pu accélérer à la fin. Si la ligne avait été 15 mètres plus loin, j'aurais pu gagner !" Le Français était pourtant prévenu. "J'ai dit dans le bus ce matin que c'était un sprint difficile, alors assurez-vous de ne pas vous faire enfermer", racontait Lampaert au moment de commenter le sprint de son équipier.
Une petite critique que ne masque cependant pas l'enthousiasme du Belge. Son directeur sportif, Wilfried Peeters, avait déjà osé la comparaison avec Boonen le mois dernier. Lampaert en a remis une couche. "J'étais dans l'équipe avec Tom et quand on voit sa posture et son sprint après une si longue course... Je ne vais pas dire qu'il va égaler le palmarès de Tom, mais nous avons beaucoup confiance en lui, a-t-il affirmé. J'espère qu'il pourra marquer à nouveau ce printemps." Les mots sont revenus aux oreilles de Magnier. "Si je peux avoir la même carrière que lui, je signe tout de suite !", a-t-il reconnu. Il reste beaucoup de chemin, c'est peu de le dire. Mais Magnier semble plutôt parti sur la bonne voie.
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