Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Landis, plein soleil

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/03/2006 à 19:15 GMT+1

En remportant Paris-Nice dimanche, Floyd Landis a signé la plus belle victoire de sa carrière et justifié la confiance placée en lui par l'équipe Phonak. A 30 ans, l'Américain semble enfin changer de dimension. Reste maintenant à savoir jusqu'où il peut a

Eurosport

Crédit: Eurosport

Floyd Landis a presque fini sa mue. Son triomphe tranquille sur la Promenade des Anglais, dimanche, lui a permis de garnir son palmarès d'une manière enfin significative. Venu chez Phonak pour assumer un rôle de leader, il a incontestablement tenu son rang cette semaine sur la Course au soleil. Le simple fantassin est devenu chef d'armée. La concrétisation d'une lente maturation pour le trentenaire californien, longtemps rester dans l'ombre de Lance Armstrong, dont il fut un des équipiers de luxe chez US Postal.
On se souvient de son extraordinaire débauche d'énergie sur le Tour de France 2004, où il avait effectué un travail de titan au service du Texan, particulièrement dans les Alpes. Peut-être est-ce là que Landis a compris qu'il était prêt à voler de ses propres ailes. "A côté d'Armstrong, j'ai appris beaucoup de choses, avoue-t-il. Lance était un tel leader ! Il avait aussi cette capacité à prendre les responsabilités de leader même quand il n'était pas dans un bon jour. "
Un destin à la Riis?
Ces responsabilités qu'il a fuies pendant des années, Landis prend désormais un certain plaisir à les endosser. "Dans ma carrière, j'ai connu des hauts et des bas, j'ai dû prendre des décisions importantes et apprendre à devenir leader, poursuit l'Américain. Depuis l'année passée, l'équipe court différemment aussi." Elle court pour lui, tout simplement, come ce fut le cas entre Paris et Nice. Elle n'a pas eu à le regretter. "Je suis heureux de cette victoire, ajoute-t-il. Je n'ai pas été inquiété par un adversaire en particulier. J'ai surtout dû me méfier de la course, de toutes les attaques qui se sont produites."
Installé en tête du Pro Tour, Floyd Landis, qui a également remporté le Tour de Californie un peu plus fin février, regarde maintenant vers l'avenir. La question de la légitimité de ses ambitions sur le prochain Tour de France se pose. On le sait, la course sera très ouverte du fait de la retraite d'Armstrong. Plus que tout autre, Landis peut être désinhiber par le départ de son ancien patron. Les fins d'époque ont souvent généré une période de transition, à l'image de la victoire de Bjarne Riis, qui mit fin au règne d'Indurain, avant l'avènement de la génération Armstrong-Ullrich.
Landis se verrait bien dans le rôle du Danois, dix ans après, au mois de juillet. Avec son air de ne pas y toucher, il croit sérieusement lui. "Je suis venu chez Phonak pour gagner le Tour de France et je crois que j'en suis capable", assure-t-il, sans que sa victoire dominicale ne renforce forcément dans ses convictions: "Pour le Tour, ce sera autre chose, plus dur évidemment. Ma victoire dans Paris-Nice ne change rien même si c'était difficile de gagner ici, à cause de l'absence de contre-la-montre ou d'arrivée au sommet."
Merckx: "Floyd peut gagenr le Tour"
Neuvième à Paris l'an dernier, il a assurément largement les moyens de grimper dans la hiérarchie sur la prochaine Grande Boucle. Eddy Merckx, en observateur avisé, le pense même capable de se parer de jaune. "Floyd explose en ce moment et il peut très bien gagner le Tour. Il a tout pour cela: c'est un très bon spécialiste du contre-la-montre, un grimpeur plus que correct, et il n'a plus peur. Phonak peut lui faire confiance", tranche l'illustre champion Belge. Le compliment l'aura forcément touché.
D'ici là, on devrait le voir sur les routes du Tour d'Italie. Pas pour jouer la gagne, cette fois. "Le Giro? J'y vais pour préparer le Tour. Ne vous attendez pas à de grandes performances de ma part", jure-t-il. Faut-il le croire sur parole? Pas sûr, à écouter Jacques Michaud. "Il dit cela maintenant, mais à 80% de ses moyens, il sera parmi les meilleurs dans la dernière semaine du Giro qui est vraiment très difficile. Sans doute aura-t-il à coeur de ne pas décevoir ses équipiers en allant chercher une étape au moins", confie le directeur sportif de Phonak. Là-bas, il aura une nouvelle occasion de prouver qu'il a désormais le sens des responsabilités...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité