Moncoutié rate le coche

S'il a pris la bonne échappée vendredi lors de la 5e étape de Paris-Nice, David Moncoutié n'a pu rééditer son exploit du dernier Tour à Digne, où l'Espagnol Joaquim Rodriguez s'est imposé en faisant la différence dans le col du Corobin. Floyd Landis conse

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Crédit: Eurosport

David Moncoutié avait coché deux dates sur ce Paris-Nice. Malgré une forme encore incertaine et un manque de compétition évident (trois jours de course seulement en 2006 au départ d'Issy-les-Moulineaux dimanche), le meilleur coureur français du moment se sentait capable de jouer un rôle à Saint-Etienne ou à Digne. Mercredi, dans le Forez, une énorme fringale l'avait fait exploser alors qu'il venait d'attaquer. Vendredi, le leader de la Cofidis a encore tenté sa chance, en partant de loin cette fois. Son corps l'a laissé tranquille, mais le Lotois est tombé sur plus fort que lui. Simplement.
Le col du Corobin, véritable juge de paix du jour avec son classement en première catégorie, ne rappelait pourtant que des bons souvenirs à Moncoutié. C'est là, le 14 juillet dernier, qu'il avait bâti la plus mémorable victoire de sa carrière, au coeur du Tour de France. Certes, la montée était abordée ce coup-ci par le versant opposé, mais la nuance ne semblait pas suffisante pour freiner les ambitions du Français. "Le premier objectif, c'était de se glisser dans la bonne échappée. C'est ce que j'ai fait ", note Moncoutié. Vrai.
Rodriguez était le plus costaud
A bien plus de 100 kilomètres de l'arrivée, c'est en fait un groupe de neuf coureurs qui s'extirpa du peloton. Aucune menace directe pour le maillot jaune Floyd Landis, puisque Joost Posthuma, le mieux placé au général, pointait au 28e rang, à plus de quatre minutes. L'échappée disposa donc d'une marge de maneouvre limitée mais suffisante pour espérer aller au bout. Autour de Moncoutié et Posthuma, on trouvait là quelques revanchards, comme Alberto Contador, venu pour viser le général mais dont els chances se sont dégonflés en même temps que son pneu arrière dans le final voilà trois jours, ou encore Jérôme Pineau.
Joaquim Rodriguez était également présent. L'Espagnol avait déjà goûté à la victoire sur Paris-Nice. C'était en 2003, à Cannes. Une raison de se méfier de lui. Son statut de meilleur grimpeur du dernier Tour d'Espagne constituait une autre source d'inquiétude pour ses rivaux. Et dans l'ascension du Corobin, c'est effectivement lui, de loin le plus costaud, qui tira son épingle du jeu. Posthuma avait déclenché les hostilités, avant de se faire reprendre puis déposer par le grimpeur de l'équipe Illes Balears.
Moncoutié: "Pas bien grave"
Avec 25 secondes d'avance au sommet sur Posthuma et une poignée de plus sur Moncoutié et Contador, Rodriguez n'avait plus qu'à gérer tranquillement la plongée finale vers Digne pour s'offrir le bouquet. "Au sommet, je savais que c'était fini, avoue d'ailleurs Moncoutié. Quand on bascule avec une trentaine de secondes, on va au bout sur ce type de descente." Rodriguez est donc allé au bout, laissant Moncoutié et les autres à leurs regrets, même si le Français a de quoi se consoler. "Ce n'est pas bien grave. Ma femme est sur le point d'accoucher, c'est bien plus important", rappelle-t-il.
La lutte pour la victoire d'étape aura donc animé cette antépénultième journée. Heureusement, car de bagarre pour le général, il ne semble plus y avoir. Malgré les quelques assauts de Frank Schleck, Floyd Landis a passé un moment relativement confortable. L'Américain est bien le patron de ce Paris-Nice 2006 et même si Patxi Vila reste sur ses talons, à neuf petites secondes, il parait posséder une autorité bien plus importante que ne l'indique l'écart entre les deux hommes au classement général. A deux jours de l'arrivée, Landis tient le bon bout.
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