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Piques et polémiques

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ParEurosport

Publié 12/03/2006 à 10:00 GMT+1

Très en vue et plutôt tranchants ces derniers jours, les Français ont largement animé ce Paris-Nice. Malheureusement, il manque toujours une victoire pour concrétiser ces bonnes intentions. Et samedi soir, à Cannes, le cyclisme tricolore ne jouait pas fra

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Crédit: Eurosport

Sylvain Chavanel, Sandy Casar, Thomas Voeckler, David Moncoutié. Samedi, les quatre Français ont terminé, dans cet ordre, dans les cinq premiers de l'une des étapes reines du Paris-Nice 2006. Il leur a manqué la plus belle, la première. La seule qui compte vraiment. La faute à Andrey Kashechkin, très costaud dans le final, et dont le punch à la Vinokourov augure du meilleur pour l'équipe Liberty Seguros. Mais le manque de réussite du cyclisme hexagonal a aussi tenu à une petite polémique, pas bien méchante certes, mais pas franchement indispensable non plus.
Après la bataille, certaines voix se sont élevées pour regretter le manque de coopération de quelques membres de l'échappée. "Dans ce groupe, il n'y a jamais eu d'entente au point que je me demande pourquoi certains coureurs avaient attaqué puisqu'ils n'ont jamais travaillé ensuite. Cofidis avait quatre coureurs mais refusait de rouler", peste ainsi Sandy Casar. La formation nordiste, accusée de n'avoir pas assumé sa part du travail, centralisait effectivement les rancoeurs à l'arrivée.
Casar: "Chavanel est un petit coureur"
Visiblement, Casar n'a pas digéré. Il était de loin le plus remonté. "Sur la fin, Sylvain Chavanel m'a même reproché de rouler pour être le premier Français mais ici, je le suis déjà. Lui, n'avait que ça en tête, a-t-il confié à Reuters, avant de lâcher la pique fatale: "Je dois le dire, Sylvain Chavanel est un petit coureur." Autre dindon de la farce, Thomas Voeckler n'a pas tout compris non plus: "Cofidis m'a donné l'impression de ne vouloir que le maillot de grimpeur pour Moncoutié et fait deuxième de l'étape. En courant autrement, ils pouvaient obtenir bien mieux que ça."
Sur le banc des accusés, on tient naturellement un autre discours. Eric Boyer refuse que ses hommes jouent les têtes de Turcs. " Dans l'échappée, les autres ont essayé de rejeter les responsabilités sur nous, c'est normal puisque nous étions les plus nombreux. Mais, les responsabilités, on les a prises", justifie le manager de la Cofidis. Chavanel va plus loin, n'hésitant pas à renvoyer la balle dans le camp adverse. "Je suis un peu déçu de la mésentente dans l'échappée. J'ai eu l'impression que les Français se couraient dessus", note le champion de France du contre-la-montre.
Boyer: "C'est plutôt bon signe"
Faisant fi de la bisbille, Chavanel préférait se satisfaire de son bilan personnel. "Moi, je ne veux pas polémiquer mais je cours pour gagner. J'ai fait une bonne descente, j'ai repris du temps à Kashechkin mais, sur le plat, il était plus fort que moi. Deux kilomètres plus loin, c'était fini mais je pense que je vais faire une grande année 2006", lance l'ancien protégé de Jean-René Bernaudeau. Eric Boyer clôt finalement le débat. "Je parle beaucoup de comportement depuis le départ, je suis content. Ce que j'attendais de mes coureurs, ils l'ont fait", estime-t-il.
Et c'est encore lui qui dresse le meilleur bilan de cette polémique. "Que les Français se titillent, c'est plutôt bon signe ", juge Boyer. Et c'est sans doute vrai. Tant qu'ils seront à l'avant de la course comme ce fut le cas samedi, les Tricolores seront dans le vrai. On leur a beaucoup reproché d'être invisibles dans les grands rendez-vous, on ne va pas maintenant regretter de trop les entendre. Après tout, ils ne tomberont pas tous les jours sur un Kashechkin...
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