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Un petit coin de ciel Bleu

ParAFP

Publié 19/03/2007 à 18:40 GMT+1

A voir le déroulement de Paris-Nice, le cyclisme français s'est pris à escompter un rééquilibrage des forces dans le peloton mais cette espérance demeure précaire. Et la dernière étape de la course au soleil l'a une nouvelle fois mis en lumière.

A une journée près, le bilan aurait pu se parer de couleurs pimpantes pour le camp français qui comptait un succès d'étape (Jean-Patrick Nazon) et trois coureurs encore à moins d'une minute du leader (Joly, Pineau, Chavanel). Mais la courte dernière étape, menée grand train dimanche sur un parcours très sélectif, a terni le tableau. "Ca roulait trop vite pour moi", a constaté Sébastien Joly, qui s'est classé finalement premier Français à la 12e place après cette dernière étape favorable aux équipes Discovery Channel (Contador) et Caisse d'Epargne (Lopez, Rodriguez).
Eric Boyer, le manager de Cofidis qui a adopté une ligne dure en matière de lutte antidopage, reste circonspect: "La course est plus correcte, elle me donne espoir même si, au vu de la dernière étape, cet espoir est extrêmement fragile." Quand il se penche sur les détails de la semaine, le dirigeant de l'équipe française voit des éléments rassurants: "Il y a moins de coureurs qui sont au-dessus de tous les autres. Ceux qui sont devant le sont pour une poignée de secondes. Du coup, ceux qui étaient absents des débats les années précédentes sont davantage présents."
"Une phase de reconstruction"
En d'autres termes, les Français sont (presque) dans le coup bien qu'ils échouent encore à la conclusion. Entre autres, Sylvain Chavanel, auteur d'une belle offensive samedi sur la route de Cannes, avant de coincer dans les derniers kilomètres d'une étape que le Belge Tom Boonen a estimé "l'une des plus dures journées de ma carrière". "Sylvain a mis le feu et ça m'a plu. Il reste sur sa faim mais je suis convaincu que cela payera cette année, un jour ou l'autre", estime son responsable qui analyse les causes de la défaillance: "Les forces qui lui ont manqué dans le final, ce sont celles qu'il a sans doute laissées en produisant un effort violent pour attaquer au pied du Tanneron. Mais ça, ce sont des choses que l'on sait après."
"Les Français sont toujours dans une phase de reconstruction, poursuit Eric Boyer. Ils n'ont pas l'expérience de gagner, ils sont en train d'apprendre et donc ils commettent des erreurs de jugement. Il faut bien se rendre compte que c'est nouveau. Ces dernières années, ils n'imaginaient même pas jouer la gagne".
Autre responsable d'équipe française, Jean-René Bernaudeau (Bouygues Telecom) se veut optimiste, un an après une édition dominée par l'Américain Floyd Landis qui allait être arrêté net quatre mois plus tard par un contrôle positif lors de son Tour de France victorieux. "Il y a encore des comportements en course qui me disent que tout n'est pas terminé", relève le directeur sportif de Bouygues Telecom dont l'équipe a ramené le maillot de meilleur grimpeur grâce à Thomas Voeckler, échappé à trois reprises durant la semaine. "Mais on est sur la bonne voie".
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