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Chavanel, quel panache !

ParAFP

Publié 15/03/2008 à 14:00 GMT+1

Sylvain Chavanel a remporté à Cannes la 6e étape du Paris-Nice. Grâce à une attaque portée dans les derniers kilomètres, il a devancé ses cinq compagnons d'échappée. L'autre bonne affaire est à mettre au crédit de Davide Rebellin qui s'empare du maillot j

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Crédit: Eurosport

Sylvain Chavanel a enfin obtenu samedi le succès qu'il convoitait depuis longtemps, dans l'étape de Paris-Nice arrivant à Cannes, où l'Italien Davide Rebellin a pris les commandes de la course. Deux jours après avoir perdu le maillot jaune de leader sur les pentes du Ventoux, Chavanel a pris le dessus magistralement sur un parcours taillé à ses mesures dans cette sixième et avant-dernière étape (206 km). "Pas mal de coursiers me disent: 'c'est ton étape'. Je ne peux pas jouer la surprise", a expliqué le Poitevin, radieux à l'arrivée sur les bords de mer.
Au contraire de l'année passée, quand il avait attaqué de trop loin, Chavanel a attendu cette fois l'approche du sommet du Tanneron, la dernière des sept ascensions au programme, pour surgir, après une première tentative dans la montée. Excellent descendeur, il a suivi l'Italien Damiano Cunego dans les nombreux virages serrés du Tanneron, sur une route rendue glissante par des traces de mimosas. Avec eux se sont retrouvés Rebellin et son rival direct au classement, son compatriote Rinaldo Nocentini, ainsi que l'Espagnol Luis Leon Sanchez dont l'équipe avait beaucoup travaillé pour revenir sur l'échappée initiale lancée en début d'étape.
L'offensive, à moins de 20 kilomètres de l'arrivée, a condamné le porteur du maillot jaune, le jeune Néerlandais Robert Gesink, qui a perdu au total près d'une minute et demie. "Il m'a semblé qu'il était moins bien que les autres jours", a expliqué Rebellin qui avait en projet de tester son jeune rival (21 ans) dans la descente et en avait parlé avec plusieurs coureurs. Gesink, inhibé, n'a pu suivre, d'autant que plusieurs chutes se sont produites. L'une d'elles a provoqué la perte de Matthieu Sprick, l'un des rescapés de l'échappée qui ouvrait la course devant l'Américain Bobby Julich. "Après la chute de Schleck, j'ai été bloqué", a reconnu Gesink. " Ensuite, le trou était fait".
Pointé à 25 secondes de ses adversaires au bas du Tanneron, le Néerlandais -esseulé- n'a trouvé de l'aide qu'auprès du jeune Français Clément Lhotellerie, qui était parti dans la première échappée afin d'assurer son maillot à pois du meilleur grimpeur avant de se relever. C'était insuffisant pour revenir sur les hommes de tête qui ont rejoint Julich à 10 kilomètres de la ligne et se sont disputé ensuite la victoire. Chavanel a eu alors la patience d'attendre la tentative de Julich, le long de la plage, pour contrer aussitôt et prendre l'avantage.
"J'ai eu le temps de savourer", a apprécié celui qui, à 28 ans, refuse que l'on parle d'un "nouveau Chavanel" par rapport à l'encombrante étiquette d'éternel espoir du cyclisme français: "Je me fais plaisir sur le vélo et c'est le principal !" Dans le final, Rebellin a opté pour la prudence. Il a ralenti en vue de la ligne, emmenant dans son sillage Nocentini, afin que son adversaire direct ne prenne pas de bonification. Au général, le nouveau leader ne compte en effet que 3 secondes d'avance sur son compatriote avant la dernière étape autour de Nice, ramenée de 121,5 à 115 kilomètres pour des raisons liées à l'état des routes.
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