"J'ai encore la volonté"

D.R.: Beaucoup de coureurs de mon âge ont arrêté, c'est vrai. Mais j'ai encore la force, la capacité et surtout la volonté de continuer. Ce n'est pas dur pour moi de mener une vie de cycliste toute l'année. J'espère encore faire une année, peut-être deux. Il y a encore des courses qui me manquent, je me concentre sur elles. Je suis un coureur de classiques, donc je pense surtout au championnat du monde, à Milan-Sanremo, même si elle s'adresse davantage aux sprinteurs, et au Tour de Lombardie.

D.R.: Durant la semaine, il y a eu du spectacle, beaucoup de bagarres. Peut-être que le cyclisme a maintenant un peu plus de crédibilité... On fait beaucoup de contrôles. Nous sommes disponibles pour rendre le cyclisme le plus propre possible. On a donné le sang, l'urine, les cheveux. Plus que cela, ce n'est pas possible. Il y a des contrôles à la maison, on doit dire tous les jours où l'on se trouve. Mais il ne faut pas violer la 'privacy' de la famille, il ne faut pas passer les limites. Nous avons tous une vie privée, une famille. Nous sommes des personnes normales, nous ne sommes pas des bandits.

D.R.: Je crois que l'UCI va comprendre. Ce n'est pas possible de suspendre tous les coureurs. Il faut trouver quelque chose avec l'organisateur et l'UCI, qu'il n'y ait pas de confusion. Nous (les coureurs, ndlr), on va parler avec l'UCI pour expliquer que nous sommes ici pour faire notre travail, pour courir Paris-Nice qui est l'une des meilleures courses de la saison. Il faut la respecter, elle a fait l'histoire du cyclisme.