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PARIS-NICE - Latour, Lopez, Formolo, Gaviria, Meintjes : ils vont faire du bruit en 2016

Jean-Baptiste Duluc

Publié 04/03/2016 à 08:24 GMT+1

PARIS-NICE - Leur nom a déjà commencé à circuler ces derniers mois mais pour eux, le meilleur est encore à venir. Avant Paris-Nice, premier grand rendez-vous de la saison, nous vous proposons de découvrir 10 jeunes coureurs de moins de 25 ans. Sprinteurs, grimpeurs, puncheurs, leurs profils diffèrent, mais leur potentiel est réel. Première série avec : Latour, Lopez, Formolo, Gaviria et Meintjes.

Miguel Angel Lopez (Astana) lors du Tour de Suisse 2015 à Sölden

Crédit: AFP

Pierre-Roger Latour (France, AG2R La Mondiale, 22 ans)

Son principal fait d'arme
La 3e étape de la Route du Sud 2015. Il n'a pas gagné cette volée, certes, mais là n'est pas l'important. Sur les pentes du Port de Balès, le Français de l'équipe Ag2R La Mondiale a été le seul à tenir tête à deux des meilleurs grimpeurs du monde, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) et Nairo Quintana (Movistar), se permettant même le luxe d'attaquer à 5-6km du sommet. Avant de craquer dans la descente et de finir 3e, comme au général final.
Pourquoi il pourrait bien exploser en 2016
Parce qu'AG2R ne possède pas non plus une farandole de grimpeurs capables d'accompagner Quintana et Contador en haute montagne. Auteur d'un début de saison intéressant (7e de l'Etoile de Bessèges), le Drômois doit confirmer ses belles prestations de 2015 (3e du Tour de l'Ain et 5e du Tour de Burgos). Il devrait avoir des libertés sur des courses de second plan et pourrait avoir sa chance sur la Vuelta où il devrait découvrir les courses de trois semaines.

Miguel Angel Lopez (Colombie, Astana, 22 ans)

Son principal fait d'arme
La récente 6e étape du Tour de San Luis. Sa deuxième victoire chez les pros après celle acquise à Pineda de la Sierra, sur le Tour de Burgos 2015, mais de loin la plus prestigieuse. Équipier de Nibali au départ, le Colombien a été le seul à suivre le duo des frères Quintana dans la difficile ascension de Filo Sierras Comechingones (16km à 7,8%), avant de faire parler sa pointe de vitesse pour les déposer au sprint.
Pourquoi il pourrait bien exploser en 2016
Parce qu'Astana compte bien lui faire confiance, à la suite de sa belle année 2015 qui l'a vu boucler sa première course par étapes World Tour dans le top 10, avec une 7e place sur le Tour de Suisse. Le grimpeur devrait être le troisième leader de l'équipe kazakhe et pourrait même être protégé sur la prochaine Vuelta, même si son profil (1,70m pour 65kg) peut lui poser des problèmes en contre-la-montre. Mais en montagne, il faudra compter sur lui, d'autant que sa pointe de vitesse pourrait lui permettre de glaner quelques bouquets.
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Miguel Angel Lopez (Astana) lors du Tour de Suisse 2015 à Sölden

Crédit: AFP

Davide Formolo (Italie, Cannondale Pro Cycling, 23 ans)

Son principal fait d'arme
Son succès sur la 4e étape du Tour d'Italie 2015. Impressionnant, le puncheur de Negrar a attaqué à 14km de l'arrivée dans les plus forts pourcentages de la montée de Biassa (3e), se montrant très à l'aise, au point de créer l'écart sur le groupe des favoris où Astana menait pourtant la danse à une allure folle. Et c'est en solo qu'il a rejoint la ligne d'arrivée à la Spezia, remportant ainsi son premier succès chez les pros. Le plus jeune à s'imposer sur ce Giro 2015.
Pourquoi il pourrait bien exploser en 2016
Parce que l'Italien multiplie les places d'honneurs depuis deux ans, à l'image de sa 7e place sur le Tour de Suisse, mais aussi sa 9e sur le dernier Tour de Pologne et ses trois top 40 sur les classiques en 2015 (Flèche Wallone, Liège-Bastogne-Liège et GP Québec) et que le puncheur de 23 ans a désormais glané pas mal d'expérience. Mais surtout en raison de la "faiblesse" de la Cannondale sur les courses d'un jour. Si avec Rolland, Talansky et Uran, l'équipe américaine est rodée sur les courses par étapes, c'est moins le cas sur les classiques où Slagter paraît seul et où Formolo devrait avoir plus de libertés pour briller.
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Davide Formolo (Cannondale) lors de l'USA Pro Challenge 2015

Crédit: AFP

Fernando Gaviria (Colombie, Etixx-Quick Step, 21 ans)

Son principal fait d'arme
On aurait pu évoquer ses succès sur le Tour de San Luis mais c'est bien sa victoire sur la 4e étape du Tour de Grande-Bretagne 2015 qui est restée dans les esprits. Car c'était à un niveau supérieur (2.HC contre 2.1) et surtout devant une forte concurrence. Ce jour-là, le sprinteur de La Ceja a devancé André Greipel de plus d'un vélo (!) et s'est offert en prime Edvald Boasson Hagen, Elia Viviani, Mark Cavendish (alors son équipier), Juan José Lobato et Ben Swift. Que du beau monde.
Pourquoi il pourrait bien exploser en 2016 :
Parce qu'il a déjà ouvert son compteur, pour sa première course en ligne de la saison lors de la 2e étape du Tour de San Luis en battant Peter Sagan et Elia Viviani. Mais aussi car l'équipe belge compte sur lui et sur Marcel Kittel pour prendre la suite de Mark Cavendish et apporter des succès à la formation de Patrick Lefevere. Et, contrairement à l'Allemand, le Colombien a déjà ses automatismes, après avoir été stagiaire les trois derniers mois de la saison passée,. Par ailleurs, il n'est pas qu'un sprinteur, passant relativement bien les bosses et les petits cols (2e de la 3e étape du Tour de San Luis, avec pourtant un col de 2e catégorie à 15km de l'arrivée).
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Fernando Gaviria (Etixx) remporte la 4e étape à Blyth du Tour de Grande-Bretagne 2015

Crédit: AFP

Louis Meintjes (Afrique du Sud, Lampre-Merida, 24 ans)

Son principal fait d'arme
Sa 10e place sur la dernière Vuelta. Sans gros coup d'éclat (2 top 10), ni coup de bambou particulier, à l'exception d'un chrono décevant (plus de 3'30'' de perdues sur Tom Dumoulin) et d'une 20e étape compliquée, terminée aux côtés d'Alejandro Valverde à près de 4 minutes de Fabio Aru. Mais, pour son 2e Tour d'Espagne (55e en 2014), le grimpeur de Pretoria a réussi deux bonnes premières semaines, à l'image de l'arrivée à la Alpujarra (9e de la 7e étape) et celle à Ermita de Alba (16e étape), où il finit 15e malgré huit échappés non rattrapés.
Pourquoi il pourrait bien exploser en 2016
Parce qu'il a rejoint une équipe World Tour, bien plus armée pour lutter sur les courses par étapes que ne l'était les saisons passées la MTN-Qhuebka. Pour autant, il est le seul coureur avec Rui Costa à pouvoir jouer le général sur trois semaines et devrait avoir sa chance sur (au moins) un des trois Grands Tours de l'année et sur les courses d'une semaine. Il devrait découvrir Paris-Nice en mars et disputera les trois classiques Ardennaises en lieutenant de luxe (11e de Liège en 2015) de Rui Costa.
La deuxième partie de notre tour d'horizon des jeunes qui vont du bruit en 2016 sera à retrouver samedi sur notre site.
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