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PARIS-NICE - Et si Soler était le nouveau grand d'Espagne ?

Jean-Baptiste Duluc

Publié 11/03/2018 à 20:29 GMT+1

PARIS-NICE – Vainqueur à 24 ans de la "Course au soleil", Marc Soler apparaît aujourd'hui comme le plus grand espoir espagnol, notamment sur les Grands Tours. De quoi succéder un jour aux cadors de la génération 1980 que sont Alejandro Valverde ou Alberto Contador ? Le coureur de la Movistar en a en tout cas le profil.

Marc Soler

Crédit: Getty Images

Habitué aux succès depuis près de quinze ans par la génération dorée composée d'Alejandro Valverde, Alberto Contador et Joaquim Rodriguez, l'Espagne peinait à leur trouver des successeurs. Mais cette attente pourrait bien prendre fin avec l'éclosion de Marc Soler, vainqueur ce dimanche de la 76e édition de Paris-Nice. A 24 ans, le grimpeur de la Movistar a tout d'un futur grand, à commencer par les ambitions. Sixième au départ ce dimanche, il aurait pu se contenter de jouer une place au général. Mais ce n'est pas le genre à se contenter de si peu.
"Nous avons planifié l'offensive dans le bus ce matin, avec les directeurs sportifs et mes coéquipiers", avouait-il à l'arrivée. Une ambition née de son expérience de l'an dernier, aux côtés d'Alberto Contador, lors de l'attaque du Madrilène dans la dernière étape de la Course au soleil : "J’ai pu voir la manière dont il avait agi, comment il avait détruit le peloton, rappellait-t-il après l'arrivée ce dimanche. Ça m’a donné des idées." Avec plus de réussite qu'au Madrilène (2e à 2'' d'Henao).
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Un suspense de folie et une victoire de prestige : revivez le finish gagnant de Soler

Un apprentissage à cent à l'heure

Vainqueur du Tour de l'Avenir en 2015, l'Espagnol a très vite été annoncé comme le futur Indurain. Une comparaison plus physique - assez grand pour un grimpeur (1,86m) – et stylistique qu'autre chose mais que le jeune Catalan se refuse encore à assumer : "La comparaison avec Indurain ? On me l’a dit plusieurs fois mais je ne suis pas encore à cette hauteur, les résultats ne parlent pas encore pour moi", explique-t-il. Pourtant, ils parlent de plus en plus.
En un an, l'Espagnol est monté sur le podium du Tour de Catalogne (3e) en travaillant pour Valverde, a assumé le rôle de leader en World Tour pour la première fois (8e du Tour de Suisse), s'est montré actif sur son premier Grand Tour (3e et 6e d'étape sur la Vuelta) avant de remporter Paris-Nice. Une ascension éclair pour celui qui était devenu ce dimanche le quatrième Espagnol à remporter la Course au soleil après Indurain (1989, 1990), Alberto Contador (2007, 2010) et Luis Leon Sanchez (2009). Des résultats loin d'être négligeables.
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Marc Soler (Movistar), lors du contre-la-montre de Saint-Etienne, lors de la 4e étape de Paris-Nice 2018, où il a pris la 2e plac

Crédit: Getty Images

Tout pour être le successeur de Contador

S'il apparaît aujourd'hui comme le successeur logique des grands d'Espagne, Marc Soler est avant tout celui d'Alberto Contador. Loin du profil typé puncheur de Valverde ou Rodriguez, le natif de Vilanova i la Geltrú s'en rapproche déjà par son profil très complet : "Je suis plutôt polyvalent, disait-il pour Cyclingnews en fin de saison dernière. Etant grand, je me débrouille sur le plat, je suis plutôt un bon grimpeur et pas si mal en contre-la-montre non plus." Des caractéristiques assez proches de Contador et dont il a fait preuve tout au long de ce Paris-Nice en est la preuve, que ce soit en chrono (2e) ou vers Valdeblore (8e).
Plus jeune vainqueur de la Course au soleil depuis 2007 et... Alberto Contador, Soler n'a hésité à tenter sa chance de loin vers Nice, quitte à tout perdre. Encore une spécialité du Madrilène. Si le Catalan est loin d'avoir le style du Pistolero sur le vélo, sa progression n'est pas sans rappeler ce dernier. Une éclosion en Espagne (3e du Pays Basque 2005 pour Contador), la confirmation en Suisse (4e du Tour de Romandie 2005) et un premier grand succès au général de Paris-Nice (2007). Cette année-là, le Pistolero s'offrait également son premier Tour de France. De quoi donner des idées à Soler ? "Le Tour de France est la course dont je rêve, avoue-t-il. Mais je dois encore apprendre." Vu sa vitesse d'apprentissage, il faudra le surveiller. C'est aussi ça la marque des grands.
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Marc Soler (Movistar), dans le sillage d'Alberto Contador et de David De la Cruz lors de la 8e et dernière étape de Paris-Nice 2017

Crédit: Getty Images

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