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Des Bleus en clair-obscur sur Paris-Nice

Simon Farvacque

Publié 12/03/2018 à 09:18 GMT+1

PARIS-NICE - Quatre des huit étapes de cette 76e édition ont été remportées par des Français. Mais ces derniers n'ont pas pesé sur l'issue du classement général, qui a vu le sacre du jeune Espagnol Marc Soler (Movistar). D'Arnaud Démare (Groupama-FDJ) à Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors), en passant par Tony Gallopin (AG2R La Mondiale), le bilan des Bleus s'avère donc mitigé.

Alaphilippe, lors de Paris-Nice 2018

Crédit: Getty Images

Laurent Jalabert reste le dernier Français à avoir remporté Paris-Nice. Et il s'en est fallu de beaucoup pour que le triple vainqueur de l'épreuve (1995, 1996, 1997) ne trouve son successeur cette année. Pourtant, quatre Bleus ont levé les bras, sur cette 76e édition de la course au soleil. Le bilan tricolore présente ainsi le paradoxe d'être aussi historique, à l'aune du nombre de bouquets décrochés, que décevant, au regard des espoirs suscités.

Démare a tenu son rang

Le champion de France, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a assuré. Avec un succès mémorable, à Meudon le premier jour, et un maillot jaune perdu de peu après une étape vallonnée, il peut tirer un bilan positif de sa semaine, achevée prématurément en vue de Milan - San Remo. Vainqueur surprise de la Primavera en 2016, Démare semble dans les temps. Il a en tout cas permis à sa formation de réussir ses débuts sous sa nouvelle appellation.
Rudy Molard (15e du général), seul coéquipier de Démare à voir Nice, a quant à lui glané le plus beau succès de sa carrière, comme Jonathan Hivert et Jérôme Cousin (Direct Energie) l'avaient fait avant lui. Chacun dans des styles différents, ils ont ainsi porté le total de victoires des Français à quatre, dès vendredi. Une rapide moisson qui n'occulte pas quelques déceptions.
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L'arrivée de la 1re étape : Démare a coiffé Izagirre d'un souffle

Alaphilippe, fidèle à lui-même

Très remuant, Julian Alaphilippe, a fait... du Alaphilippe. Il a réalisé plusieurs démonstrations de force, sur des reliefs qui pouvaient convenir à ses qualités de puncheur, mais sans réussir à conclure. Troisième du chrono et de la sixième étape, il est passé au travers ce week-end, confirmant les limites de sa polyvalence, notamment samedi, lors de l'arrivée au sommet à Valdeblore La Colmiane.
Le chef de file de la Quick-Step Floors achève la course à la 18e place. Un échec relatif, tant les temps forts de sa saison ne font que commencer. Alaphilippe, qui a déjà goûté au podium de Milan - San Remo, du Tour de Lombardie et de Liège-Bastogne-Liège à seulement 25 ans, est maintenant attendu sur la plus haute marche de ces monuments, plus encore que sur celle de Paris-Nice.

Fin de série pour Gallopin

Tony Gallopin, l'autre tête d'affiche française dans l'optique d'un bon classement général en tenant compte de la méforme de Warren Barguil (Fortuneo - Samsic, 17e), n'a pas brillé non plus. Présent dans le Top 10 de Paris-Nice chaque année depuis 2014, Galopin arrivait confiant, après son bon début de saison, marqué par un premier succès sur une épreuve par étapes, l'Etoile de Bessèges.
Mais le nouveau coureur d'AG2R La Mondiale, malade une partie de la semaine, ne termine que 28e. Contrairement à Alaphilippe, il a rapidement reporté ses ambitions sur une victoire d'étape, laissant à un Alexis Vuillermoz, très en jambes cette semaine, le soin d'assurer un bon classement général aux ciel et terre (8e). Mais sa chasse aux bouquets a été tout aussi infructueuse.

Bouhanni dans le dur

Du côté de Cofidis, le duo Nacer Bouhanni - Christophe Laporte suscitait la curiosité. Les deux hommes ont plutôt fonctionné indépendamment et Laporte s'est bien plus mis en valeur, notamment lors de la première étape (3e). Bouhanni, 12e au mieux cette semaine, n'a toujours pas gagné cette saison… pour un sprinteur de son statut, cela commence à faire long.
Enfin, Lilian Calmejane (25 ans), qui a abandonné lors de la dernière étape, a été transparent. Leader attendu de Direct Energie, il a visiblement souffert des conditions atmosphériques et n'est pas passé à l'attaque. Remarquablement suppléé au sein de l'équipe de Jean-René Bernaudeau par Cousin et Hivert, il aura d'autres occasions de briller sur la course au soleil, qui refuse maintenant depuis 21 ans de mettre en lumière un ciel bleu azur.
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