Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Simon Yates fait coup double à la veille de l'arrivée

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 10/03/2018 à 19:04 GMT+1

PARIS - NICE - Simon Yates (Michelton-Scott) a remporté détaché la 7e étape samedi à Valdeblore, s'emparant du maillot de leader à la veille de l'arrivée. Le Britannique a devancé de 8 secondes Dylan Teuns (BMC) et Ion Izagirre (Bahrain-Merida).

Simon Yates

Crédit: Getty Images

On s'attendait à une journée terrible et on l'a eue. Dans des conditions dantesques (pluie et froid), les favoris ont longtemps retardé l'échéance avant de se livrer à la grande bagarre. Mais celle-ci a fait de très gros dégâts. Le plus fort ce samedi, Simon Yates (Michelton-Scott) a été le seul à passer à l'attaque et ça lui a souri puisqu'il a triomphé au sommet de Valdeblore la Colmiane au terme de 7e étape de Paris-Nice. Il profite aussi de la défaillance de Luis Leon Sanchez pour s'emparer du maillot jaune de leader à la veille de l'arrivée. Ils sont toutefois encore quatre à se tenir en moins de 15''. Mais pas d'Alaphilippe (Quick-Step Floors), qui a craqué dans le final.
Avec une montée finale de 16km, ce 7e opus s'adressait clairement plus aux grimpeurs qu'aux puncheurs. Même si les puncheurs ont un temps cru pouvoir s'accrocher. La faute au train tranquille des Astana qui ont cherché à endormir tout le monde et à la montée finale exposée au vent de face qui faisait peur aux coureurs. Ce sont les descentes, rendues glissantes par la pluie, qui ont causé les premiers mouvements d'une course marquée dans sa première partie par de multiples abandons (huit dont ceux d'Alexander Kristoff et de Dan Martin). Les équipes de leaders ont embrayé une première fois à 51km de l'arrivée lorsque Tim Wellens et Sergio Henao se sont fait piéger par une cassure. Mais les leaders de la Lotto-Soudal et de la Sky ont recollé une vingtaine de bornes plus loin.
picture

Personne n'a résisté à l'attaque Simon Yates : revivez l'arrivée de la 7e étape

Encore quatre en 13''

Malgré une composition très solide (De Gendt, qui a multiplié les points de la montagne, Pantano, Roche ou De Marchi), l'échappée n'y a jamais cru, avec une avance maximum de 3'10''. Et une fois Tony Gallopin (AG2R La Mondiale) repris au pied de la montée finale, les favoris ont pu s'expliquer. Après avoir vu Astana et Bahrain-Merida procéder à une sélection par l'arrière qui aura causé la perte de Calmejane (Direct Energie), d'Esteban Chaves (Michelton-Scott) et Bauke Mollema (Trek-Segafredo), la Michelton-Scott a mis sur orbite son leader britannique. C'est Roman Kreuziger, dernier équipier de Simon Yates, qui a imposé pendant deux kilomètres un tempo d'enfer, sur un gros braquet. La première victime en a été Luis Leon Sanchez, incapable de suivre et finalement repoussé à 4'22'' sur la ligne.
Mais ça ne suffisait pas à Simon Yates, qui voulait l'étape et le maillot. A 4,4km de l'arrivée, le Britannique s'est lancé à l'attaque, suivi uniquement par Ion Izagirre (Bahrain-Merida). Mais l'Espagnol a fini par céder juste avant la flamme rouge, laissant le maillot blanc du dernier Tour de France s'envoler vers son premier succès de la saison. Le voilà désormais porteur du maillot jaune de leader à la veille de l'arrivée, devant les frères Izagirre, Ion (+ 0'11) et Gorka (+ 0'12). Très solide dans le final, Tim Wellens a limité la casse et peut encore rêver de la victoire finale (+ 0'13), tout comme l'étonnant puncheur de la BMC, Dylan Teuns (5e du général, + 0'27), et le meilleur jeune de ce Paris-Nice, l'Espagnol de la Movistar, Marc Soler (+ 0''37).

Trop dur pour Alaphilippe

En revanche, la journée a été beaucoup plus compliquée pour les Français. Déjà vainqueurs de quatre étapes sur cette édition 2018 de la Course au soleil, les Tricolores ont cette fois souffert dans le froid et sous la pluie. Solide 2e du général ce matin, Julien Alaphilippe a ce soir perdu toute chance de s'imposer au général. Le leader de la Quick-Step Floors, encore avec les meilleurs à 2,5km de l'arrivée, a complètement explosé dans le final, épuisé par les efforts fournis ces derniers jours et dépassé par une montée trop longue pour le puncheur qu'il est. Repoussé à la 9e place au général (+ 1'48), juste devant son compatriote d'AG2R La Mondiale Alexis Vuillermoz (+ 1'49), Alaphilippe a tout perdu ce samedi, même le maillot vert, revêtu à Valdeblore par Tim Wellens. Heureusement pour lui, il reste encore une étape pour mettre le bazar. Et il ne risque pas de s'en priver.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité