Paris-Nice - Pour Thibaut Pinot, Nairo Quintana est le "grand favori...et de loin"

Au départ de la 78e édition de Paris-Nice, tous les yeux - surtout Français - seront braqués sur Romain Bardet et surtout le duo Thiabut Pinot-Julian Alaphilippe. Mais, pour le grimpeur de la Groupma-FDJ, le grand favori sera à chercher ailleurs. "De ce que j'ai vu en février, Quintana me paraît vraiment au-dessus du lot, a estimé le Français au cours d'un point-presse tenu par visio-conférence en raison des consignes drastiques pour éviter les contacts en raison du coronavirus. S'il passe les premières étapes sans souci, il est le grand favori... et de loin".

7e du Tour de la Provence et 6e du Tour des Alpes Maritimes et du Var, Pinot a les deux fois été battu par le grimpeur colombien, assez largement. De quoi s'inquiéter sur s condition ? "Je ne sais pas trop où j'en suis, a-t-il avoué. Je ne vais pas le cacher, je ne suis pas dans la condition que je pensais avoir. Dans ma dernière course, qui était le Haut Var, je n'étais pas exceptionnel au Mont Faron. J'étais déçu".

A 29 ans, le Franc-Comtois participera pour la première fois de sa carrière à la "Course au soleil", lui qui privilégiait Tirreno-Adriatico ces dernières années. "Cela va être un Paris-Nice dur, a t-il estimé. C'est bien pour juillet (le Tour de France). Il faut que courre, que je prenne le rythme de la compétition qui me manque. Sur le papier, je suis un des favoris mais on verra dimanche à Nice. L'objectif, c'est de repartir de Nice avec le sourire. Je dois surtout me rassurer dans le dernier week-end (les étapes de montagne)".

Interrogé sur le coronavirus, qui a provoqué l'annulation des courses italiennes de mars et amené plusieurs équipes à renoncer à Paris-Nice, Thibaut Pinot assure ne jamais avoir hésité à venir sur la "Course au soleil" : "Je me sens un peu déconnecté par rapport à ce qui se passe à la télé, c'est vrai qu'on en parle beaucoup mais je ne sens pas une panique autour de moi. Ce qui se passe entre (ce qu'on voit à) la TV et la réalité du terrain, c'est un peu disproportionné. On verra demain par rapport aux mesures prises par ASO. En tout cas, je n'ai jamais eu peur de venir ici par rapport au virus", a conclu le leader de l'équipe Groupama-FDJ.