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Paris-Nice : David Gaudu sur Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard : "J'ai appris que je pouvais rivaliser"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 12/03/2023 à 19:12 GMT+1

PARIS-NICE 2023 – Alors qu’il pouvait rêver de la victoire finale à l’aube de la dernière étape, David Gaudu n’a rien pu faire face à Tadej Pogacar et a dû se contenter d’une belle 2e place au général. Un résultat, son meilleur en World Tour, qui ne lui laisse aucun regret mais qui lui donne surtout confiance pour la suite.

Gaudu : "Je n'avais pas les jambes de la veille, quand Pogacar est parti, je n'ai pas pu y aller"

"Si on nous avait dit ça au le départ, on aurait signé des deux mains". L’aveu vient de David Gaudu en personne et il dit tout de la performance du Français de la Groupama-FDJ cette semaine. Intéressant pour sa reprise sur le Tour des Alpes Maritimes et du Var et sur les classiques Faun Ardèche et Faun Drôme, le 4e du dernier Tour de France faisait partie des outsiders de ce 81e Paris-Nice. Mais, à la vue de la concurrence, personne ne s’attendait à voir Gaudu prendre la 2e place du classement général. C’est pourtant ce qu’il a fait, signant le meilleur résultat d’un Tricolore sur la Course au soleil depuis plus de vingt ans !
Le but était de sortir dans le Vinaigrier si j’avais les jambes
Il faut dire que le Français et la Groupama-FDJ ont signé une semaine quasi-parfaite. "L’équipe a été appliquée du premier au dernier jour, notamment sur le chrono par équipes où on a montré qu’on avait un très gros collectif, raconte Gaudu. Je remercie l’équipe de m’avoir fait confiance cette semaine !". Mais quand le leader répond présent, c’est plus facile de se sacrifier pour lui. Après la belle 3e place sur le contre-la-montre par équipe, les Groupama-FDJ ont fait un gros forcing au pied du col de la Couillole samedi et on a encore vu les coureurs de Marc Madiot tenter de renverser Tadej Pogacar dimanche lors de la 8e et dernière étape. Ou, du moins, avaient-ils l’idée d’essayer.
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Face à Pogacar le carnassier, Gaudu n’a rien pu tenter : le résumé de la dernière étape

"Le but c’était de mettre Stefan (Küng) à l’avant, en espérant que ça aille le plus loin possible puis de sortir dans le Vinaigrier si j’avais vraiment de bonnes jambes, explique le grimpeur breton. Mais l’échappée n’est pas allée aussi loin qu’on l’espérait et moi je n’avais pas les meilleures jambes du monde. Je sentais bien que je n’avais pas les mêmes jambes que la veille". Alors, contrairement à la Loge des Gardes et à la Couillole, quand le maillot jaune a attaqué, le Français n’a rien pu faire.
Il n’y a rien à regretter
"Quand Pogacar a attaqué, je n’ai pas pu y aller et je me suis dit alors qu’il valait mieux que je monte à mon train sur la partie raide, parce que j’avais peur des attaques, raconte le Français. Mais, aujourd’hui, il n’y avait pas grand-chose à faire, Pogacar était plus fort. Il n’y a rien à regretter, sur cette étape comme sur cette semaine". D’autant que cette 2e place, si elle n’est pas une victoire en termes de palmarès, en est une dans l’esprit. "Cette 2e place, c’est une petite victoire, avoue le Tricolore. C’est un super résultat, ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de monter sur le podium d’un Paris-Nice ou même d’une course par étapes en World Tour".
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Le Breton en sait quelque chose, lui qui ne comptait qu’un seul podium sur les courses par étapes en World Tour jusqu’ici dans sa carrière, avec la 3e place de l’UAE Tour en 2019. Mais, plus que le résultat, le Français voulait retenir la manière avec laquelle il avait lutté avec Pogacar et Vingegaard. "Cette semaine, j’ai appris que je pouvais rivaliser avec les meilleurs, quand je suis vraiment bien, explique le grimpeur de la Groupama-FDJ. Il faudra saisir les opportunités quand je suis dans une bonne journée pour rivaliser avec eux".

Prochaine étape ? Battre les meilleurs

Il est sans doute trop tôt encore pour imaginer David Gaudu pouvoir lutter pour le maillot jaune en juillet sur routes du Tour de France. Surtout si Tadej Pogacar est aussi impressionnant que cette semaine. Mais le Français a montré que gagner le Tour n’était plus seulement un rêve, mais peut-être une possibilité. Lutter avec les meilleurs à la pédale était la première étape. La seconde sera de les battre, un jour. Et pourquoi dès avril, sur le Tour du Pays Basque.
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