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"Un rêve de gosse"

ParAFP

Publié 12/04/2004 à 21:30 GMT+2

Vainqueur surprise de Paris-Roubaix dimanche, le Suédois Magnus Backstedt estime s'être "remboursé" de ses "années difficiles" dans cette course chère à son coeur, à l'image de ce poster de Gilbert Duclos-Lassalle accroché dans sa chambre au cours de son

Eurosport

Crédit: Eurosport

Pensiez-vous réellement pouvoir l'emporter ?
"C'est toujours une possibilité au départ d'une course. Mais je me sentais vraiment bien cette semaine. J'ai eu les mêmes sensations après cinquante kilomètres de course. Ensuite, tout s'est bien passé. Et cela, toute la journée. J'ai toujours été dans les bonnes roues, je n'ai même pas crevé. Je n'ai vraiment rien eu à déplorer de spécial durant toute la journée.
Votre 7e place en 1998 était-elle encore présente à votre esprit ?
J'ai toujours dit que si je devais gagner une seule course dans l'année, j'aimerais que ce soit celle là. Mais, malheureusement, j'ai ensuite connu des problèmes de genou ou de maladie. Cela ne fait en réalité que deux ou trois ans que la forme revient, me rapprochant du niveau qui était le mien alors.
A quel moment avez-vous cru en la victoire ?
Dans les derniers mètres. Non, plus sérieusement, lorsque que nous nous sommes retrouvés à quatre. J'ai juste eu quelques craintes, en entrant sur le vélodrome, concernant Roger Hammond. Je le savais en forme à la lumière de ses résultats depuis le début de la saison. Mais, faire 260 kilomètres, cela n'a rien à voir avec 200 kilomètres. Cela dit, c'est un plaisir de se retrouver sur le podium avec un ami: Roger et moi avons partagé un même appartement à Waregem pendant deux ans.
Quelle a été votre tactique ?
Mon plan était d'avoir en permanence un oeil sur Museeuw, et d'être vigilant à l'endroit de Van Petegem et Wesemann.
La crevaison de Museeuw vous a-t-elle libéré ?
Je dois avouer que je n'ai pas su immédiatement ce qui s'était passé. Avait-il crevé ? Avait-il chuté ? Simplement, je me suis aperçu qu'il n'était plus là. Je suis alors allé voir les autres en leur disant: "il ne faut plus se poser de questions. Roulons. Après, on fera le sprint".
Comment s'est déroulé celui-ci ?
Quand j'ai vu le trou sur la piste, ma seule idée était de passer. J'ai pris l'intérieur. Et je me suis remboursé de toutes ces années difficiles.
Que représentait avant dimanche Paris-Roubaix pour vous ?
Un rêve de gosse, symbolisé par une poster de Gilbert Duclos-Lassalle dans ma chambre. Je le possède d'ailleurs toujours.
Quelles sont vos évolutions par rapport à la période Crédit Agricole ?
Je suis parti au bon moment. Il est bon parfois de changer d'équipe. Sinon, je pèse 90 kilos pour 1 mètre 93. Je ne m'attache pas trop aux variations de poids. Ce qui m'importe, c'est de trouver mon véritable équilibre sans m'attacher essentiellement aux chiffres.
Quels sont vos projets ?
Déménager la semaine prochaine. Je quitte Waregem parce que ma fille, Eleynor, doit être scolarisée en Angleterre. Je dois bien cela à ma famille qui a beaucoup sacrifié pour moi aux pires des instants de ma carrière".
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