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Strade Bianche 2024 | Avec Tadej Pogacar, on veut tout et son contraire

Christophe Gaudot

Mis à jour 02/03/2024 à 11:04 GMT+1

Tadej Pogacar revient plus tard que jamais pour une saison 2024 qui le verra découvrir le Tour d'Italie et le gagner puisque personne n'imagine autre chose qu'un succès pour lui. Ceci vaut pour les Strade Bianche ce samedi (à suivre sur Eurosport). Injuste peut-être pour celui qu'on aime voir partout tout en lui conseillant de se concentrer sur le Tour de France et son duel avec Jonas Vingegaard.

Rétro 2022 - Début des ennuis pour Alaphilippe, intouchable Pogacar

Blancs comme les chemins. Pas avare en scènes comiques sur les réseaux sociaux, Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates) est réapparu avec une nouvelle coupe de cheveux, devenus blancs donc pour 2024. Est-ce pour faire un clin d'œil aux Strade Bianche et leurs chemins empierrés qu'il avait écrasés comme un boulet de canon en 2022 ? En tout état de cause, le Slovène part favori incontestable ce samedi (en direct sur Eurosport). Car, il ne peut en être autrement.
Depuis qu'il a rejoint le rang des professionnels, Tadej Pogacar prolonge de plus en plus l'hiver. L'ours slovène hibernait jusque mi-janvier en 2019, début février en 2020 puis jusqu'à la troisième semaine de ce même mois en 2021 et 2022 et le 13 l'an dernier. Le réchauffement climatique très peu pour lui puisqu'en 2024, "Pogi" a attendu plus longtemps encore pour tout à fait sortir de sa tanière. Ce sera sur les Strade Bianche, course que certains voudraient appeler Monument - une hérésie -, et qui n'a d'ailleurs pas besoin de ça pour avoir une belle réputation.

Programme chargé pour Pogacar

Elle est de ces courses que l'on veut gagner même si elle figure rarement au premier rang des objectifs bien que certains, à l'image de Julian Alaphilippe, la considère comme leur course favorite tout à la fois pour sa difficulté, son scénario et son décor somptueux dans les plaines de Toscane à l'ombre des cyprès. Mais alors puisque l'on veut la gagner, et Pogacar ne démentira pas, pourquoi en faire sa course de rentrée ?
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La reco' de Gilbert : "Je roule à 11 km/h environ…"

"C'est un peu inhabituel cette année, confirmait-il au micro d'Eurosport Italie lors d'un événement de MyWhoosh, plateforme de cyclisme virtuel dont il est l'ambassadeur. Je reprends un peu plus tard que d'habitude. Pas forcément trop tard et j'ai quand même eu un programme chargé avec toute la préparation, les reconnaissances. Je dois penser à deux grands tours cette année". L'Italie et la France puisque c'est d'eux dont il s'agit mais il sera grand temps d'y revenir plus tard dans la saison.
"Normalement j'aime courir un peu avant (un objectif, ndlr) mais je pense que si vous simulez des courses à l'entraînement, vous pouvez arriver bien préparé, nuance le double vainqueur du Tour (2020, 2021). Pour beaucoup de coureurs, les Strade Bianche seront le premier gros objectif."

Sans Van der Poel et Van Aert, "Pogi" intouchable ?

Samedi, sur les 215 kilomètres autour de Sienne, les organisateurs ayant ajouté une trentaine de bornes à l'épreuve cette année, ses adversaires se nomment Tom Pidckock (INEOS Grenadiers), vainqueur sortant, Christophe Laporte (Visma | Lease a Bike), Matej Mohoric (Bahrain-Victorious) ou Valentin Madouas (Groupama-FDJ) si le Français a récupéré de sa chute en Algarve. Pas des perdreaux de l'année, et pourtant…
C'est comme si la course était jouée d'avance, comme si le solo de Pidcock en 2023 valait moins que celui de "Pogi" en 2022. Comme si les absences de Mathieu Van der Poel, avec qui il a partagé un entraînement probablement gonflé de watts en Espagne cet hiver, et de Wout van Aert, rendaient sa défaite impossible. Pourtant, sa forme est par définition à nos yeux incertaine et ses objectifs ailleurs dans un programme chargé, comme il l'a rappelé à nos confrères italiens quand il a été interrogé sur les Jeux Olympiques de Paris.

Il a aussi ses limites

"Je veux aller au Giro puis j'espère faire le Tour avec un bon niveau donc non les JO ne sont pas au cœur de mon programme, a-t-il calmé. Le parcours ne me convient pas tout à fait. Les objectifs sont le Giro, le Tour et les Mondiaux." Le Giro sera, peut-être, une nouvelle occasion de tester l'injustice qui entoure Pogacar puisqu'on salue d'une part sa propension à vouloir tout essayer, y compris le Tour des Flandres et peut-être un jour Paris-Roubaix, tout en regrettant qu'il ne fasse pas du duel de juillet avec Jonas Vingegaard son objectif central, encore en 2024.
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Coup de fusil de Van der Poel, solos de Pogacar et Pidcock : les Strade, ça déménage toujours

Et on l'invite même à envisager un succès… sur les trois grands tours dès cette année si d'aventure il venait à triompher dans la Botte et dans l'Hexagone comme Marco Pantani en 1998. "Je ne pense pas que ce soit possible. Je ne pense pas à ça. Faisons deux grands tours déjà, prenons étape par étape, voyons comment la saison débute." Pogacar est un super champion mais il a, aussi, des limites.
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