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Julian Alaphilippe : "Les Strade Bianche mériteraient d'être un Monument"

Laurent Vergne

Mis à jour 05/03/2021 à 13:01 GMT+1

STRADE BIANCHE – Vainqueur il y a deux ans de la classique toscane, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) en sera à nouveau un des grands favoris samedi. Le champion du monde adore cette course qui, selon lui, mériterait bien d'être considérée à la hauteur des grands Monuments des courses d'un jour.

Julian Alaphilippe dans la poussière blanche des Strade Bianche.

Crédit: Getty Images

Rarement une course aussi jeune aura pris un tel essor et subi un engouement aussi important en aussi peu de temps. Créées en 2007, les Strade Bianche se sont imposées en moins de quinze ans comme un des rendez-vous incontournables du début de saison. Les coureurs l'adorent, le public et les médias aussi. Julian Alaphilippe n'est pas le moindre des avocats pour la course toscane et ses routes blanches, à la fois spectaculaire et exigeante. Le Français, qui s'était imposée en 2019, aimerait remettre le couvert samedi.
"C'est vraiment une très belle course, toujours spectaculaire, a souligné le champion du monde 2020 jeudi en conférence de presse. Ce n'est peut-être pas un Monument, mais elle méritait de l'être. Pour gagner ici, il faut être attentif, faire attention aux échappées, mais à l'arrivée, c'est tellement dur que ça se joue toujours à la jambe."
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Julian Alaphilippe, tout sourire avec le trophée le récompensant de sa victoire aux Strade Bianche, le 9 mars 2019

Crédit: Getty Images

Je suis content de ce que j'ai fait, j'ai montré le maillot
Dans l'esprit, elle est faite pour lui, cette course. Un terrain exigeant et varié, et une invitation à l'offensive. "Ma victoire en 2019 reste un grand souvenir, dit-il. J'avais répondu à l'attaque de Fuglsang, on avait collaboré sans hésiter jusqu'au bout. La Piazza del Campo était noire de monde, c'était une grande émotion."
Après ce coup de maître inaugural, il avait connu l'an passé une édition beaucoup plus difficile, avec pas moins de... six crevaisons qui avaient ruiné ses chances. Ces petits tracas n'ont pourtant en rien altéré son appétence pour les Strade, même à chaud : "C'était impossible aujourd'hui, je ne sais pas combien de fois j'ai dû m'arrêter et rouler pour revenir dans le peloton. C'est déjà assez dur comme ça ici… Mais par respect pour cette course que j'adore, j'ai voulu la terminer." Il n'aurait peut-être pas dit ou fait cela partout ailleurs.
Cette année, les Strade Bianche revêtent une importance toute particulière pour Alaf', toujours en quête de sa première victoire de la saison. Inaugurer son palmarès 2021 à Sienne aurait de la gueule. Aucune inquiétude toutefois. Il a déjà beaucoup montré son maillot de champion du monde, et que ce soit lors du Tour de la Provence ou le Het Nieuwsblaad, il s'est montré à la fois entreprenant et compétitif. Mais avec une marge de progression. "Je suis content de ce que j'ai fait, j'ai montré le maillot. Je n'ai pas encore gagné mais je suis content de ma façon de courir. Maintenant, sur le Het Nieuwsblaad, j'ai attaqué de loin, à l'instinct, parce que, même si je me sentais bien, je n'avais pas de supers, supers jambes," admet le Français de la Deceunick - Quick Step.
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Les favoris ? "Van der Poel et Van Aert !"

Après un mois de février que l'on qualifiera donc de prometteur à défaut de dévastateur pour la concurrence, Julian Alaphilippe va entrer dans la première phase déterminante de sa saison. Jusqu'à Liège-Bastogne-Liège le 25 avril, on le verra beaucoup, et presque partout où cela comptera. Son vrai pic de forme, il espère l'atteindre le mois prochain. Pour l'heure, la condition est bonne, mais ce n'est pas encore du grand Alaphilippe. Alors, il prévient : "Je suis bien, mais pas dans la même condition que quand j'ai gagné les Strade Bianche, deux étapes de Tirreno et Milan-Sanremo (en 2019, NDLR). C'était une période de rêve pour moi, j'étais dans un état où ma condition et ma confiance étaient au sommet."
D'ailleurs, bluff ou pas, il considère que, pour samedi, deux grands favoris se dégagent. Et il ne se met pas dedans. "Van der Poel et Van Aert sont les deux favoris, assure-t-il. Il suffit de voir la forme de Van der Poel et Van Aert a gagné ici l'an dernier. Même si c'est sa course de rentrée, il peut gagner. Moi, je suis juste content de prendre le départ avec une grosse envie. Je ne vole pas sur le vélo, mais je prends du plaisir." Alors, Alaphilippe, simple trublion sur ce mois de mars italien ? "Il me tarde de gagner", finit-il quand même par lâcher. On ne se refait pas.
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Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step)

Crédit: Getty Images

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