Strade Bianche : Van Der Poel était trop fort, même pour Alaphilippe
Mis à jour 06/03/2021 à 18:29 GMT+1
STRADE BIANCHE - Surpuissant. Injouable. Mathieu Van Der Poel (Alpecin-Fenix) était bien le plus fort samedi en Toscane. Dans le mur final, le jeune Néerlandais a placé une énorme accélération qui a laissé sur place Julian Alaphilippe. Le champion du monde prend une belle 2e place, mais il est tombé sur un os. Egan Bernal a complété le podium sur ces Strade Bianche 2021.
Julian Alaphilippe devra attendre avant de savourer une victoire en 2021. Le champion du monde en titre a bien confirmé sa montée en puissance en ce début d'exercice, mais il n'a pas réussi à conclure, samedi, lors des Strade Bianche. Deuxième de la course derrière l'incroyable et impitoyable Mathieu Van der Poel (Alpecin - Fenix), le Français n'a rien pu faire dans le final de la course dans le mur de la Via Santa Catarina.
C'est dans cette dernière difficulté que le Nerlandais a produit son effort en deux temps pour distancer le leader de la Deceuninck, ainsi qu'Egan Bernal (Ineos - Grenadiers), invité surprise. Cette édition 2021 peut se targuer d'avoir un podium royal. Le tenant du titre, Wout van Aert (Jumbo-Visma), distancé dans le final, a pris la 4e place à 20".
Van der Poel, la course parfaite
Il n'y a pas eu vraiment de bagarre à proprement parler pour cette victoire tant Van der Poel était dans une journée "in the zone", pour reprendre une expression utilisée en tennis. Coupe de pédale facile, bon tactiquement, le leader d'Alpecin - Fenix a impressionné tout au long de la course, où il a joué la carte de la discrétion et du placement. Le Néerlandais a construit son succès en deux temps : en plaçant une première grosse accélération dans le dernier secteur en terre, la Tolfe, et ses énormes pourcentages, à 12 kilomètres du terme, puis dans le mur final dans les rues de Sienne.
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Il n'a eu besoin que de ses deux accélérations pour gagner. Pas plus. Plus en jambes, plus frais, le champion du monde de cyclo-cross a parfaitement pensé cette victoire. Jamais, il ne s'est mis dans le rouge physiquement lors des 184 kilomètres de course. Son premier coup de pédale appuyé n'a été passé qu'à 47 kilomètres de l'arrivée, pour contrer quelques attaques, et il a fallu attendre 35 kilomètres pour le revoir produire un vrai effort. Son seul incident notable a été de remonter dans le peloton après une crevaison. La journée parfaite en somme.
Alaphilippe un peu juste dans le final, Van Aert en retrait
C'est bien le paramètre physique qui a décidé du sort de cette course. S'il a pu revenir rapidement sur Van der Poel après le passage au sommet de La Tolfe, Alaphilippe avait déjà joué sa carte, beaucoup plus tôt, en plaçant lui son effort, dix kilomètres plus tôt. Son accélération dans le neuvième secteur de terre a condamné Wout van Aert, qu'il redoutait le plus. Le Tricolore était fort, mais il a coincé physiquement dans le final pour faire jeu avec son jeune adversaire. C'est d'ailleurs Van der Poel qui l'a expliqué après l'arrivée : "Alaf" tirait la langue.
Impossible de ne pas parler de Wout van Aert. Lâché dans Monteaperti, par cette accélération d'Alaphilippe, le tenant du titre a produit un bel effort pour rentrer sur le groupe de tête - Alaphilippe (Deceuninck), Van der Poel (Alpecin), Bernal (Ineos), Gogl (Qhubeka), Pogacar (UAE) - et il l'a payé dans le dernier secteur où il n'a pas existé, avant de retrouver du jus dans Sienne. Trop irrégulier pour le leader de la Jumbo. Lui a produit son effort à 50 kilomètres de l'arrivée pour faire un premier nettoyage. Elle a eu pour elle de faire la sélection finale, mais pas plus. Visiblement, le stage effectué à Tenerife lui est resté dans les jambes.
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