Primoz Roglic remporte la 3e étape, Geraint Thomas au pouvoir

Avant la grande explication annoncée samedi, les ténors ont pu tester une première fois leurs jambes vendredi lors de la 3e étape de ce Tirreno-Adriatico, lors de l'arrivée escarpée à Trevi. On a pu constater la force collective de l'équipe Sky, particulièrement homogène et impressionnante, mais aussi l'opportunisme de Primoz Roglic.

Le Slovène de l'équipe Lotto-Jumbo, qui s'était révélé au plus grand nombre l'an dernier sur le Tour de France en gagnant à Serre-Chevalier, a attaqué dans les deux derniers kilomètres. D'un peu loin, pensait-on. A tort, puisqu'il a tenu bon dans le dernier raidillon pour s'imposer devant les favoris.

Roglic a notamment résisté au retour d'un Adam Yates fringant. Le Britannique avait de bonnes jambes mais il a réagi un tout petit peu trop tard pour pouvoir avaler le vainqueur du jour, qui l'a finalement devancé le leader de l'équipe Mitchelton-Scott de trois secondes. Ont suivi Tiesj Benoot, le vainqueur des Strade Bianche (à six secondes), et Geraint Thomas. Le Gallois de la Sky, 4e de l'étape à sept secondes, en profite pour s'emparer de la tête du classement général.

Un classement général qui demande encore à être décanté puisque Geraint Thomas et Greg Van Avermaet (BMC) sont exactement dans le même temps. Chris Froome occupe la 3e place à seulement trois secondes. Le quadruple vainqueur du Tour de France a fini cette étape dans un petit groupe où figuraient également Mikel Landa, Romain Bardet, Gianni Moscon ou Wilco Kelderman.

"Il y a juste eu une sélection par l'arrière aujourd'hui, a résumé le nouveau maillot bleu Geraint Thomas. On aurait aimé gagner l'étape, mais c'est quand même un bon résultat pour nous. Il y a de quoi être satisfait. Chris Froome est bien placé également, tout comme Michal Kwiatkowski, c'est mieux pour l'équipe d'avoir plusieurs coureurs en bonne position. Mais on en saura plus samedi. La dernière montée est longue et pour beaucoup, ce sera la première grande ascension de la saison."

Ce 4e acte s'annonce éreintant. Pas un mètre de plat pendant 219 kilomètres et une dernière montée vers Sarnano Sassotetto, longue de 13 kilomètres, va effectivement constituer un des grands temps forts de cette édition 2018. Samedi soir, on saura qui peut encore nourrir des ambitions, et surtout qui a perdu toute chance de jouer le général. Il risque d'y avoir du dégât.