Peu d'écarts et des prétendants en pagaille : la quête du maillot rouge en questions

TOUR D'ESPAGNE - Après une semaine de course, la plupart des favoris sont encore en course pour la victoire finale. Le nouveau maillot rouge Simon Yates compte seulement 1'' d'avance sur son dauphin et le top 10 se tient en moins d'une minute. De quoi laisser planer le suspense avant la suite de cette Vuelta. Voici les six questions que l'on peut se poser après neuf jours de course.

Vuelta 2018 : Alejandro Valverde, Nairo Quintana (Movistar)

Crédit: Getty Images

Qui a laissé la meilleure impression ?

Nairo Quintana. Jusqu'ici, le Colombien a tout bon. Auteur d'un bon chrono inaugural (34e, devant Brändle ou Boom), il a ensuite toujours semblé en gestion, à l'image de la 4e étape où il n'a pas voulu trop en faire. Placé tous les jours (top 40 de chaque étape), Quintana s'est testé une seule fois avec une double accélération dans le final de La Covatilla où personne n'a réellement pu accrocher sa roue. Même s'il a terminé finalement aux côtés de Miguel Angel Lopez et Wilco Keldermann, le Colombien était le plus fort dans les pourcentages.

Quel est le grand perdant de cette semaine ?

Ilnur Zakarin, sans conteste. On aurait pu parler de Richie Porte ou de Vincenzo Nibali mais l'incertitude qui entourait les deux hommes au départ n'a finalement été que confirmée. Tout le contraire du Russe, qui comptait parmi les grands favoris et qui se retrouve déjà 24e à 13'26''. Bien sûr, sa chute lors de la 2e étape n'est pas étrangère à ce résultat étonnant. Le 3e de la Vuelta et le 5e du Giro en 2017 voit ses rêves s'envoler.
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Tombé en cours d'étape, Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin) a lâché prise dès la 2e étape de la Vuelta 2018

Crédit: Getty Images

Pinot peut-il encore rêver du podium ?

Difficilement. Ce n'est pas tant son retard (2'33'') que son classement (16e) au général qui pose réellement problème. Pour rêver du podium, le Français devrait donc deux minutes à - au moins - six des huit premiers (Rigoberto Uran, Miguel Angel Lopez, Tony Gallopin, Ion Izagirre, Emanuel Buchmann, Nairo Quintana, Simon Yates, Alejandro Valverde). Et il ne faut pas oublier le duo de la Lotto NL-Jumbo (Steven Kruijswijk-George Bennett), plus Wilco Keldermann, impressionnant ce dimanche. Le pire est sans doute la sensation d'impuissance du grimpeur de la Groupama-FDJ dès que l'on arrive en montagne. Il est en-dessous des autres et risque de traîner longtemps son imprudence lors des bordures.

Gallopin, top 10 ou explosion ?

Le Français peut rêver d'une Vuelta en mode Tour 2015. A savoir s'accrocher le plus longtemps possible et rester un temps dans le top 10. Mais, honnêtement, il parait impossible de le voir encore dans le top 10 dimanche prochain. Le triptyque des Asturies avec la Camperona, Praeres Nava et Covadonga risque d'être de trop pour Gallopin. Le Français n'est pas un grimpeur et il tient certes une grosse forme mais profite également de la relative neutralisation des favoris en montagne, en raison du vent de face lors des deux arrivées au sommet.
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Tony Gallopin (AG2R La Mondiale), toujours placé au général après une semaine sur la Vuelta 2018

Crédit: Getty Images

Yates peut-il tenir le maillot jusqu'au bout ?

Très improbable. Avec seulement 1'' d'avance sur Valverde, la moindre bonification peut lui être fatale. Si la 10e étape - réservée aux sprinteurs - ne devrait pas lui poser de problème, la 11e est bien plus favorable aux puncheurs, et donc à l'Espagnol de la Movistar. Mais, s'il passe cette étape sans encombre, le Britannique pourrait bien toujours être en rouge le week-end prochain, au moment du retour de la montagne. Il lui sera alors difficile de tenir avec seulement 14'' d'avance sur Quintana.

Quelle surprise sur le podium ?

Difficile d'imaginer la moindre "surprise" sur le podium de cette Vuelta 2018. Mais, à en choisir une, Ion Izagirre, qui dispute son premier grand tour en tant que leader, a une bonne tête de candidat au podium. Alors qu'il ne dispute que sa première Vuelta, le coureur de la Bahrain-Merida s'est montré très solide dans l'ascension de La Covatilla, étant même le seul à tenir la roue de Quintana sur sa première attaque. Très bon rouleur, il pourrait en plus profiter du chrono pour prendre un maximum de temps aux purs grimpeurs. Mais l'incertitude des trois semaines pèse sur l'Espagnol.
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King double la mise, Molard coince, Yates en rouge : les moments-clés de la 9e étape

Video credit: Tissot

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