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Pinot : "Pour moi, la Vuelta est une chance cette année"

Laurent Vergne

Mis à jour 21/08/2018 à 12:48 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE 2018 - Thibaut Pinot est en session de rattrapage. Ses problèmes de santé juste avant la fin du Giro l'ont privé d'un podium en Italie et du Tour de France dans la foulée. Difficile à accepter pour le leader de l'équipe Groupama-FDJ. Mais cela présente au moins un avantage : il va aborder la Vuelta dans un état de fraicheur inédit. Et il pourrait bien en profiter.

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ)

Crédit: Getty Images

Pour Thibaut Pinot, c'est la session de rattrapage. Sa pneumonie, la veille de l'arrivée, l'a privé d'un podium méritoire sur le Tour d'Italie en mai dernier. Contraint de s'arrêter pendant de longues semaines, pas rétabli à temps pour le Tour de France, le coureur de l'équipe Groupama-FDJ reporte ses ambitions sur la Vuelta, qui débute ce samedi en Andalousie. "Quand on a compris qu’il était impossible d’être dans le Tour, tout de suite j’ai pensé à la Vuelta", a-t-il confié dans un entretien publié sur le site officiel de son équipe.
Avec un maître-mot pour lui : le plaisir. Celui dont il a besoin après une énorme déception et une longue période de frustration. La désillusion, ce fut donc ce podium envolé sur le fil en Italie. "Ne pas terminer sur le podium que nous avions obtenu après trois semaines intenses est l’une des plus grandes déceptions de ma carrière", admet-il aujourd'hui. Même trois mois plus tard, il n'a toujours pas digéré : "Aujourd’hui, je le vis toujours aussi mal."
Ça se court différemment du Giro et du Tour mais ça reste un Grand Tour
Ensuite, il lui a donc fallu prendre son mal en patience. Pas le plus simple à gérer. "Rapidement, j’ai eu envie de faire du vélo sous le beau temps, poursuit le Français. J’ai aussi regardé beaucoup de courses devant la télé. C’était frustrant d’être dans le canapé. J’ai regardé le Tour aussi." C'est juste après la Grande Boucle, à l'occasion du Tour de Pologne, qu'il a enfin pu effectuer sa rentrée début août. Pour une 3e place au classement final, qui a contribué à le rassurer dans l'optique de sa fin de saison. "La course de préparation idéale au Tour d’Espagne", juge-t-il.
De la Vuelta, il conserve quelques bons souvenirs, comme cette 7e place en 2013, "face aux Valverde, Contador, Rodriguez et Nibali", rappelle Pinot. Son meilleur résultat sur un grand Tour, à l'époque. Même si ce résultat, prometteur pour un jeune leader de 23 ans, lui avait laissé un petit goût d'amertume. "J’avais été frustré, piégé dans une bordure qui m’avait coûté 1'30" et la cinquième place", se souvient le Franc-Comtois.
Compte tenu de son manque de compétition, difficile pour lui de se situer précisément face aux Nibali, Quintana, Aru, Lopez ou Porte. Mais il sait quand même où il met les pieds. "Ça se court différemment du Giro et du Tour mais ça reste un Grand Tour, estime-t-il. Il y a moins de stress et moins de pièges." Au fond, qui sait, peut-être que ses malheurs du printemps vont s'avérer un atout, en cette fin d'été : "Pour moi, cette année, la Vuelta est une chance, la faire dans de bonnes conditions n’arrivera pas tous les ans. Je vais me servir de cette course de trois semaines aussi pour me redonner la caisse pour la fin de saison. Je n’ai pas envie de finir cramé à Madrid."
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Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), sur la dernière étape du Tour de Pologne 2018

Crédit: Getty Images

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