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Les 9 étapes de la Vuelta à ne surtout pas manquer

Robin Wattraint

Mis à jour 23/08/2019 à 10:47 GMT+2

TOUR D’ESPAGNE – De la montagne, de la montagne et encore de la montagne. C’est le mot d’ordre, généralement, sur la Vuelta, et l’édition 2019 ne fait pas exception. Avec huit arrivées en altitude, les grimpeurs et puncheurs auront un terrain à leur convenance, alors que les sprinteurs, comme souvent, attendront précieusement une ouverture. Voici les neuf étapes où devrait se jouer cette Vuelta.

Le peloton, lors de la 2e étape du Tour d'Espagne 2018

Crédit: Getty Images

5e étape : L’Eliana – Javalambre (170,7 km)

Cinq jours pour avoir droit à la première arrivée au sommet, c’est presque tard pour la Vuelta, habituée à entrer très rapidement dans le vif du sujet. Mais cette première explication, à l’Alto de Javalambre (11,1 km à 7,8%), sera sérieuse. Il ne s’agit pas d’une courte bosse aux pourcentages ahurissants comme l’Espagne en regorge mais d’un col qui pourrait déjà faire des dégâts. Les grimpeurs qui auront perdu du temps lors du contre-la-montre par équipes dans les rues de Torrevieja, le premier jour, auront l’occasion de refaire une partie de leur retard.
Lors des cinq derniers kilomètres, la pente moyenne tourne autour des 10%, avec des passages à 15%. Des pourcentages qui ne tolèreront pas un jour sans ou une préparation retardée. Avant cette ascension finale inédite, l’étape sera dénuée de grosse difficulté mais le peloton grimpera progressivement pour finalement tutoyer les 2000 mètres d’altitudes sur la ligne d’arrivée à Javalambre.

7e étape : Onda – Mas de la Costa (183,2 km)

Les arrivées au sommet se succèdent. Après Javalambre le mercredi et Ares del Maestrat (7,9 km à 5%) le jeudi, place à l’Alto Mas de la Costa. Une ascension plus courte que les précédentes (4,1 km), mais bien plus raide, aussi (12,3% de moyenne). La pente est indigeste et les écarts peuvent se creuser rapidement. C’est sur cette ascension que s’étaient livrés bataille Alberto Contador, Christopher Froome, Nairo Quintana et Esteban Chaves en 2016, sans parvenir à se lâcher les uns les autres.
Typiquement espagnole, la montée sera une attraction à elle seule. Au terme de quasiment 180 kilomètres et à la suite d’une courte descente, les leaders viendront buter, après seulement 400 mètres raisonnables, sur des pourcentages à plus de 22%. Ce ne sera pourtant pas la partie la plus difficile, puisqu’au milieu de l’ascension se trouvent quelques dizaines de mètres à 25%, avant le mur final, plus de 17% pendant environ 300 mètres. Il faudra se battre contre la pente avant de se battre contre les autres.

9e étape : Andorre-la-Vieille – Cortals d’Encamp (94,4 km)

Une multitude d’ascensions, cinq au total, regroupées en une seule étape, dans la région d’Andorre, c’est un classique de la Vuelta. Mais cette fois, comme en 2018, l’étape sera très courte, moins de 100 kilomètres. De quoi ajouter stress, nervosité et tension dans le peloton. Comme il y a un an, on retrouvera le col d’Ordino (8,9 km à 5%, grimpé par l’autre versant en 2018) et le col de la Gallina, emprunté lui du côté le plus difficile (12,2 km à 8,3%).
C’est en revanche dans l’enchaînement qui suivra, avec l’Alto de Comella (4,2 km à 8,6%), l’Alto de Engolasters (4,8 km à 8,1%) et la montée finale vers Cortals d’Encamp (5,7 km à 8,3%) que se jouera peut-être une partie du classement général. L’an dernier, la courte étape andorrane avait été placée juste avant l’arrivée à Madrid et avait été le théâtre de grands chamboulements. Alejandro Valverde et Steven Kruijswijk y avaient perdu le podium au profit d’Enric Mas et Miguel Angel Lopez.

10e étape : Jurançon – Pau (36,2 km, contre-la-montre individuel)

Le temps d’une journée de repos et de deux étapes, le Tour d’Espagne fera escale en France. Au programme, notamment, un contre-la-montre de 36,2 kilomètres entre Jurançon et Pau, de quoi nous rappeler le dernier Tour de France et la victoire d’étape de Julian Alaphilippe. Sauf que cette fois, la ville de naissance d’Henri IV offrira un parcours bien plus plat, adressé aux spécialistes et qui ne permettra pas aux purs grimpeurs de sauver les meubles.
Ce sera en revanche le seul contre-la-montre individuel de ces trois semaines, une occasion à saisir pour Primoz Roglic, vice-champion du monde de la discipline en 2017 et qui sera, de loin, le meilleur rouleur parmi les favoris. Le lendemain, le peloton regagnera l’Espagne au terme d’une étape qui passera plusieurs fois d’un côté à l’autre de la frontière, avant de s’achever à Urdax-Dantxarinea.

13e étape : Bilbao – Los Machucos (166,4 km)

On se repose très peu sur la Vuelta, et cette treizième étape en est l’illustration parfaite. Pendant 160 kilomètres, le parcours ne proposera pas de grande ascension, rien qui permette aux équipes de favoris de faire la différence, mais six difficultés répertoriées tout de même, qui sauront user les organismes en ce milieu de deuxième semaine. Puis au terme de cette mise en bouche arrivera un plat principal un peu particulier, qu’il faudra avaler rapidement mais qui a des chances de rester sur l’estomac.
La montée finale vers Los Machucos fait froid dans le dos rien qu’à l’évoquer. Certains diront que l’ascension est régulière : la pente passe en effet rarement en dessous des 15%, et peut grimper jusqu’à 30%. Les 6,8 km à 9,2% de moyenne annoncés sont trompeurs : ils prennent en compte le dernier kilomètre, avec une courte descente puis un replat où est tracée la ligne. C’est sur ces pentes que Christopher Froome avait douté, en 2017, concédant une quarantaine de secondes finalement sans incidence à Vincenzo Nibali.

15e étape : Tineo – Santuario del Acebo (154,4 km)

Les coureurs qui comptaient profiter des paysages des Asturies risquent d’être déçus. C’est tout juste s’ils auront un peu de temps pour reprendre leur souffle entre les cols. Puerto del Acebo (8,2 km à 7,1%), Puerto del Conio (11,7 km à 6,2%), Puerto del Pozo de las Mujeres Muertas (11,3 km à 6,8%), et enfin une deuxième ascension du Puerto del Acebo, inédit par ce versant (7,9 km à 9,7%) : voilà le programme du jour, gargantuesque, qui tient en un peu plus de 150 kilomètres seulement.
Cette journée ne sera que la première d’un week-end très montagneux, où certains devront reprendre du temps après un chrono qui aura sûrement fait des dégâts. Les équipes bien représentées pourront jouer de leur supériorité numérique en envoyant des hommes à l’avant. Ce sera la première fois, depuis l’étape andorrane en fin de première semaine, qu’un tel enchaînement de cols sera proposé.

16e étape : Pravia – Alto de la Cubilla (144,4 km)

Au lendemain d’une étape indigeste, les coureurs auront encore droit à de la montagne, avant une journée de repos bien méritée. Le profil est limpide, avec deux cols de première catégorie pour débuter, et une ascension hors catégorie pour terminer. Particularité cependant, c’est bien la première difficulté de la journée qui fera le plus mal aux jambes, puisque le Puerto de San Lorenzo, 10 km à 8,5%, offrira des pourcentages jusqu’à 12,5% que le peloton ne retrouvera pas sur la suite de l’étape.
L’Alto de la Cobertoria (8,3 km à 8,2%), deuxième col de la journée, sera dur et régulier, mais la pente restera raisonnable, alors que l’ascension finale vers l’Alto de la Cubilla (17,8 km à 6,2%) ne sera pas spécialement propice aux écarts. La montée est longue mais la pente est assez faible et régulière, comparée à ce qu’auront connu les coureurs les jours précédents. Personne ne s’en plaindra.

18e étape : Colmenar Viejo – Becerril de la Sierra (177,5 km)

Au moment d’entamer la dernière semaine, le gros de la montagne sera passé et les occasions de faire des écarts deviendront très rares. Cette dix-huitième étape, pour ceux qui ont des ambitions et estiment ne pas être à leur place, sera donc une opportunité à ne pas laisser passer. Pour une fois sur la Vuelta, d’ailleurs, une étape de montagne n’arrivera pas au sommet d’une difficulté. Un moyen de surprendre ses rivaux, aussi.
Le Puerto de Navacerrada (11,8 km à 6,3%), le Puerto de la Morcuera, emprunté successivement par ses deux versants (13,2 km à 5% puis 10,4 km à 6,7%), et enfin le Puerto de Cotos (13,9 km à 4,8%), ainsi que sa descente, seront un terrain de jeu idéal pour des grands chamboulements. C’est sur une étape empruntant les mêmes routes que Fabio Aru avait renversé le Tour d’Espagne, en 2015, en ravissant le maillot rouge à Tom Dumoulin la veille de l’arrivée.

20e étape : Arenas de San Pedro – Plataforma de Gredos (190,4 km)

L’ultime épreuve, pour celui qui portera le maillot rouge, et la dernière chance pour tous ses poursuivants, voici à quoi s’apparente cette avant-dernière étape, à vingt-quatre heures de l’arrivée à Madrid. Après les dix premiers kilomètres, il n’y aura plus un mètre de plat, seulement une succession interminable de montées et de descentes, dont six difficultés répertoriées, et quelques autres, qui n’apparaissent pas sur le livre de route mais qui compteront à la fin de la journée.
Le gros morceau de l’étape sera toutefois la montée de Peña Negra (14,5 km à 5,9%), dont le sommet sera situé à 45 kilomètres de l’arrivée. Pour quiconque voudra s’emparer du maillot rouge, ce sera certainement le dernier endroit où attaquer pour éparpiller les favoris. Une dernière étape sans ascension mythique, avec une arrivée jugée au sommet de la Plataforma de Gredos (9,4 km à 3,8%), mais dont le tracé sinueux et tout en dénivelé n’exclut aucun scénario.
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