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Lopez, Latour, Quintana.... les enseignements de la première arrivée au sommet de la Vuelta

Julien Chesnais

Mis à jour 28/08/2019 à 23:37 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE – La forme étincelante de Miguel Angel Lopez, qui a retrouvé son maillot rouge ce mercredi, est évidemment le principal enseignement de la première arrivée au sommet de cette Vuelta. Mais il n'est pas le seul. Voici les cinq choses à retenir de cette 5e étape, conclue à l'Alto de Javalambre.

Nairo Quintana lors de la 5e étape du Tour d'Espagne 2019

Crédit: Getty Images

Lopez est au-dessus du lot

Le Colombien a repris le pouvoir. Et avec la manière. Piégé sur la route de Calpe dimanche, Miguel Angel Lopez a profité de la première arrivée au sommet pour récupérer son maillot rouge de leader. Il n'a eu besoin que d'une seule attaque pour faire la différence. Et elle a fait mal. En l'espace de trois kilomètres, il a pris 12'' à Valverde et Roglic, 42'' sur Pogacar, 54'' sur Quintana et 59'' sur Chavez. La concurrence a morflé, à l'exception des deux premiers nommés, qui ont bien limité la casse. L'homme fort de ce début de Vuelta, c'est bien lui. Et il aura l'occasion de le confirmer dès jeudi, sur les pentes mesurées du Puerto de Ares (8km à 5%), et plus sûrement vendredi sur le terrible Alto Mas de la Costa (4km à 12,3%).
Seul bémol pour le 3e de la Vuelta l'an passé : la faiblesse de son équipe en montagne. Déjà flagrante lors de la 2e étape, elle s'est confirmée ce mercredi. Lopez a vite été esseulé dans l'ascension finale. Le deuxième Astana sur la ligne d'arrivée, Gorka Izagirre ne s'est classé que 42e, à quatre minutes de son leader. Une piètre prestation quand on compte des coureurs comme Fraile, Fuglsang ou Sanchez… L'armada kazakhe ne tient pas ses promesses pour l'instant. l'inverse de son leader.

Quintana est rentré dans le rang

L'embellie de Calpe est resté sans lendemain pour Nairo Quintana. Le Colombien avait fait preuve d'une grinta qu'on lui connaissait guère en allant chercher, sur le plat, la victoire lors de la 2e étape. "Nairoman" était-il enfin de retour, après un tour de France très décevant ? Vu sa montée de l'Alto de Javalambre ce dimanche, on est fortement tenté de répondre non. Déjà distancé avant même l'attaque de Lopez, il ne s'est classé que 5e parmi les favoris, à près d'une minute de son compatriote. Avant cette 5e étape, il était en pole pour prendre le maillot rouge en cas de défaillance de Roche. Le voilà désormais derrière Lopez et Roglic au général.
Dans le même temps, Valverde a affiché une belle santé en lançant les hostilités puis en étant celui qui offrit le plus de résistance à Lopez. Le champion du monde a repris 42'' à Quintana et n'est plus qu'à 5'' de son coéquipier au général. De là à déjà changer les plans de Movistar ? Valverde assure que non : "Quintana reste notre leader". On n'est pas obligé de le croire. Mais peut-être que le discours changera si le Murcien venait encore à finir devant Quintana jeudi et vendredi...
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Échappée gagnante, Madrazo épatant et Lopez intouchable : le résumé de la 5e étape

Même sans Kruijswijk, Jumbo-Visma reste l'équipe la plus forte

L'abandon de Steven Kruijswijk, mardi, a été un vrai coup dur pour la formation néerlandaise. Malgré tout, même orpheline du 3e du dernier Tour de France, elle s'est montrée la plus forte collectivement lors de la première explication en montagne. Lorsque Valverde a attaqué, six hommes composaient le groupe de chasse. La moitié portait le maillot jaune et noir.
Roglic, qui a parfaitement tenu son rang en terminant tout près de Lopez et en compagnie de Valverde, pouvait alors encore compter sur le soutien de l'épatant Sep Kuss (qui a fini avec Quintana) mais aussi de Georges Bennett (qui a lui fini par "un peu" craquer, 21e de l'étape). Et quand on sait qu'il reste derrière des coureurs comme Gesink et Martin… Le Slovène peut être serein pour la suite. Son équipe dégage une sacrée impression de solidité.

Latour a rassuré

On a d'abord eu peur pour le leader d'AG2R La Mondiale. Lorsque le rythme s'est emballé à cinq kilomètres de l'arrivée, le Drômois a été l'un des premiers ténors à lâcher prise. Il restait encore une bonne quinzaine d'unités dans le groupe maillot rouge. Et Latour n'était déjà plus là. Mais finalement, en spécialiste de l'effort solitaire qu'il est, l'ancien double champion de France de chrono a géré sa montée habilement pour limiter les dégâts. Au sommet, il se classe finalement 9e parmi les favoris (12e de l'étape), à 1'18'' de Lopez. Un moindre mal pour le maillot blanc du Tour 2018 qui préfère les montées plus roulantes. "Content" de sa journée, il peut lorgner sur le général avec plus de certitudes. Un premier test réussi.
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Pierre Latour lors de la 5e étape de la Vuelta 2019

Crédit: Getty Images

Ineos est vraiment hors-sujet

A l'approche de la montée finale, l'équipe Ineos s'est portée en tête de peloton pour hausser le tempo. Ça sentait fort la méthode Coué pour la formation britannique, qui avait besoin de se rassurer après une entame de Vuelta très décevante. Mais finalement, la réaction n'a pas eu lieu et le bilan des hommes de Dave Brailsford est tout bonnement catastrophique au soir de la première arrivée au sommet.
David de la Cruz, ultime (maigre) chance de jouer le général, a déboursé trois nouvelles minutes et pointe désormais au 23e rang, à 4'35'' de Lopez. Wout Poels, initialement leader en l'absence des Froome, Thomas, Bernal, Sivakov et Sosa, a tenté de relever la tête après avoir déboursé dix minutes dimanche. Le Néerlandais s'est contenté de la 26e place du jour, soit le meilleur classement obtenu par un Ineos ce mercredi. Pour une équipe qui sort d'un doublé sur le Tour, ça fait tâche.
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