Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour d'Espagne - Tadej Pogacar : "On ne sait jamais…"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 06/09/2019 à 22:00 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Vainqueur à Los Machucos de sa deuxième étape sur cette 74e édition, Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates) n'en finit plus d'impressionner. Désormais maillot blanc et 3e du général, le Slovène de 20 ans a revu à la hausse ses ambitions. Même s'il sait que tout peut changer en troisième semaine.

Team UAE Emirates rider Slovenia's Tadej Pogacar celebrates on the podium

Crédit: Getty Images

Au départ de Torrevieja, ils étaient peu ceux qui pensaient que Tadej Pogacar réaliserait une Vuelta d'un tel niveau. A 20 ans, le grimpeur d'UAE-Team Emirates était le plus jeune coureur de la liste des engagés. Peu importe. L'âge n'est qu'un détail face au talent. Le prodige slovène a trop de qualités pour patienter. Après avoir levé les bras à Cortals d'Encamp dimanche dernier, il a remis ça à Los Machucos et poursuit deux semaines de rêve. "Je n'arrive pas à croire que c'est ma deuxième victoire d'étape, pour mon premier Grand Tour, avouait-il à l'arrivée ce vendredi. Je suis tellement heureux."
Une bonne opportunité alors j'ai encore plus donné
Pourtant, Pogacar ne s'attendait pas à vivre pareille journée à l'occasion de cette 13e étape. "Au départ, je ne m'attendais pas à être aussi bien lors de la montée finale, racontait-il après l'arrivée. Je voulais juste survivre à cette étape. Je voulais juste perdre un minimum de temps mais, à l'arrivée, ça a été une super journée pour moi." Victoire d'étape, maillot blanc et troisième place sur le podium du classement général, le Slovène aura été l'un des grands bénéficiaires de cette journée.
picture

Dans le final, Pogacar et Roglic ont éparpillé les ténors : revivez l'arrivée de la 13e étape

Il aura surtout été l'un des acteurs principaux puisque c'est lui qui aura fait exploser les favoris. Presque sans le vouloir. "Pendant l'étape, Matxin (Joxean Fernandez, le manager général, ndlr) nous disait que l'équipe devait rester ensemble, expliquait-il. Nous avons fait une superbe étape. Dans l'ascension, je ne me suis jamais retourné. Quand j'ai entendu à la radio que personne ne me suivait à part Roglic, j'ai réalisé que nous faisions une belle montée et que c'était une bonne opportunité alors j'ai encore plus donné." Il a bien fait.
Je ne pense pas que je puisse gagner la Vuelta
Désormais 3e du général à 3'01'' de Roglic, Pogacar fait plus que jamais partie des cinq grands de ce Tour d'Espagne. De quoi rêver à la gagne ? "Je ne pense pas que je puisse gagner la Vuelta, Roglic est vraiment un leader solide", tempère-t-il, conscient que rien n'est fait pour lui avant la dernière semaine. Il faut dire que le Slovène est un peu dans l'inconnu, lui qui vit son premier Grand Tour et donc sa première course de plus d'une semaine. "C'est mon premier Grand Tour, je ne sais pas trop comment ça va se passer pour moi. J'espère continuer ainsi et être au côté de Roglic à Madrid. Je veux gagner le maillot blanc et être dans le top 5 final, peut-être sur le podium. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. J'espère ne pas avoir de jour sans."
picture

Jour de gloire pour la Slovénie, déception pour Latour : les temps forts de la 13e étape

Mais Pogacar a beau tempérer les attentes, lui-même ne sait pas vraiment jusqu'où il peut aller. "Désormais, je suis sans pression, avoue-t-il. Nous verrons bien ce qui se passera dans les prochains jours". Mais le Slovène ne s'interdit rien, même face à Roglic. "C'est quelqu'un de bien, très respectueux et compétiteur. Pour le moment, je n'étais pas vraiment une menace pour lui. Aujourd'hui, nous étions en quelque sorte des alliés, mais on ne sait jamais… Ce qui est sûr, c'est que nous nous battrons jusqu'à Madrid". Sans pression mais pas sans ambition.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité